MIDDLE OF THE NIGHT

10

Sorry - HALSEY

Je saigne, je hurle de douleur, assise sur cette chaise. Il m'a retrouvée. Un homme me maintient fermement tandis que lui évacue sa colère sur moi. Mon frère me fixe. Mon père et ma mère se tiennent debout et me regardent eux aussi.

— Aidez-moi, je vous en supplie, s'il vous plaît.

Aucun d'eux ne bouge, mis à part cet homme horrible. Il me gifle et me prend violemment par les cheveux pour me rapprocher de lui.

- Tu vas tout perdre. Je vais te tuer, salope. Regarde-la !

Mes larmes ruissellent sur mes joues. J'ouvre les yeux et regarde sur le côté. Johanna me regarde, apeurée.

— C'est de ta faute, je te déteste Lia, je vais mourir.

La panique s'empare de moi. Que fait-elle ici ? Dans un bruit sourd, une détonation retentit. Il vient de lui tirer dessus. Elle me regarde, paniquée, et d'un élan, son corps s'effondre au sol. Une mare de sang s'écoule de son corps. Je hurle son prénom, l'écho résonne dans la pièce.

Le rire de cet homme résonne, un fou rire macabre, comme si cet acte ignoble le comblait de bien-être. Mes parents me fixent toujours.

— Ce n'est pas fini. Hayden !

Hayden ? Pas lui aussi, mon Dieu. Je hurle, je le supplie d'arrêter, j'essaie de me débattre, mais la prise de l'homme est trop forte, trop douloureuse. Le tueur de mes parents m'oblige à le regarder en m'empoignant le visage. Hayden est placé devant moi. Mon souffle est haletant. Je hurle, je crie, et puis, dans une seconde détonation, il lui tire dessus. Son sang s'écoule, et il tire à nouveau, plusieurs fois, sur son corps qui s'écroule violemment au sol. Son sang gicle sur moi, et je reste sans voix. C'est un cauchemar.

La douleur est trop intense. Je tremble et m'éteins dans le silence. À l'aide.

Dans un dernier regard, il me gifle, ses mains s'enroulent autour de ma gorge. Son regard s'ancre dans le mien. J'ai peur. Il comprime ma gorge et plus aucun air ne rentre en moi. Je suis en train de mourir. C'est fini.

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Dans un élan, je me redresse, toujours dans mon lit, seule, en sueur. Un nouveau cauchemar. C'était un cauchemar. Ce n'est pas la réalité.

Je me lève et me précipite vers l'interrupteur de ma chambre. Ce cauchemar était intense. Mes jambes sont fébriles, je me laisse glisser le long du mur pour récupérer un semblant de contenance. Bordel, ça ne finit vraiment jamais.

J'essaie de me faire une raison. Cela n'est pas réel, même si je sais qu'en quelque sorte, ça l'est. Cet homme passera à l'action tôt ou tard.

Je me lève et saisis mon téléphone. Johanna. Je dois entendre la voix de Johanna.

Le bip sonore sonne plusieurs fois, et je tombe sur sa messagerie. Elle dort, c'est sûr, mais je dois être rassurée. Sur un coup de tête, je m'habille rapidement et décide de me rendre chez elle.

J'arpente les rues de Toronto en courant. Il fait nuit, un silence pesant envahit les rues. Je ne suis vraiment pas sereine. J'ai peur, vraiment peur. Après ce qui me semble être une éternité, j'arrive devant chez elle. Les rôles s'inversent aussi ici.

Dans un élan, je me retourne pour voir si quelqu'un me suit. Au loin, j'aperçois cet homme que je ne souhaitais plus jamais revoir, qui devrait pourrir en prison à cette heure-là. C'est la panique. Il me regarde. Je me pince pour savoir si c'est à nouveau un cauchemar, mais non. Il est là.