Chapitre 5: Un matin dans l'ombre

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La nuit s'était avéré longue et calamiteuse pour Kazutora qui avait du partagé le divan avec son meilleur ami Baji, ce dernier avait ronflé toute la nuit. Quelques parts de la pizza qu'ils avaient confectionné la veille était encore disposées sur la table de la salle à manger à l'arrière. Leur diner avait été l'un des pires qu'il avait pu manger de sa vie, Baji était le seul à s'être régalé. Visiblement le goût pateux ne l'avait pas dérangé tant que ça. Afin de se redresser au complet du fauteuil et commencer sa journée, le bicolore dû passer par dessus le noiraud qui n'avait pas encore terminé sa nuit à première vue. Ayant le sommeil lourd, ceci n'eut aucun impact sur Baji qui se mit même à baver. Ryusei était sûrement encore endormi lui de même, auquel cas il l'aurait rejoins au salon.

Kazutora s'installa sur l'une des chaises près de la petite table en bois sur laquelle la nourriture commençait à sentir. Ses grands yeux jaunes scrutait du regard l'une des parts disposé juste à côté de lui. Cela lui donnait presque la nausée de s'imaginer le goût ignoble et froid de la pâte se désintégrer sur sa langue. Échappant un haut le coeur discret, il se recouvrit le visage tout sourire, se remémorant la soirée qu'ils avaient passés entres garçons.

Décidèment, il n'avait pas les idées claires, pourquoi est-ce que son esprit s'attardait sur cette pizza infeste? Il détourna le regard. De sa position il pouvait voir le canapé sur lequel Baji reposait toujours. Une main posé sous le menton et le coude sur la table, il attendit patiemment que quelque chose d'intéressant se passe.

Cette nuit il avait fait un drôle de rêve. Son imagination avait prit de l'ampleur depuis la veille. Son esprit lui avait montré toutes sortes d'images qu'il n'avait jamais vu auparavant. Manifestement quelque chose l'avait marqué à jamais. Cela n'avait rien à voir avec une histoire de traumatisme, cependant l'intérêt général qu'il montrait à cette histoire s'était étendu et il y trouvait un réconfort dans sa passion à explorer de nouvelles hypothèses. L'affaire Hanma Shuji le suivait jusqu'au bout de ses nuits.

Juste après avoir mangé la veille, les garçons s'étaient mis à parler rapidement de choses inutiles, des souvenirs qu'ils avaient de leur passés par exemple. Pour le coup ils étaient tout les trois éreintés et n'avaient pas perdu de temps avant de se préparer pour la nuit, abandonnant tout derrière eux sans même nettoyer un minimum. Avant de sombrer dans les bras de morphée, Kazutora avait souhaité une bonne nuit à Baji. De là avait commencé son rêve inédit incluant ses amis, Hanma ainsi que Chifuyu, il avait reconnus leur visages alors que ceux-ci s'étaient avérés être des traites depuis le début. Son rêve s'était terminé au moment où le pistolet d'Hanma avait trouvé son front, il le fixait sans rien dire comme si il n'attendait que ça ou bien qu'il était perdu dans le néant.

Bien entendu cette aventure n'avait duré que très peu de temps grâce à la respiration exagérée de Baji. Cela n'avait littéralement aucune importance pour la suite de sa journée et même en général toutefois il était impressioné par la rapidité d'un cerveau a enregistré une information ou le profil d'une personne même appreçu juste quelques secondes dans une vie.

Un bruit de mouvement le fit réagir. Pendant qu'il retrouvait ses esprits, le visage de Ryusei apparut juste devant le sien.

- Ça rêvasse par ici.
Plaisanta t-il

Le bicolore recula avec sa chaise, créant un son de crissement sur le sol. Il nia le fait qu'il était perdu dans ses songes.
Quand Ryusei était réveillé, tout le monde devait l'être aussi. Cela aurait pu être sa devise. Remarquant le noiraud étendu sur son canapé, il se mit à ricanner, s'imaginant déjà le visage perdu qu'il pourrait faire après s'être brusquement fait réveillé. Dès lors l'idée eu parcouru son esprit qu'il mit en place son plan maléfique, aussi bruyamment que possible il se mit à crier tel un fou avant de pousser violemment Baji sur le sol. Ce dernier avait roulé du canapé, s'étant également réveillé dans la panique intense après l'entente du bruit sourd. Il n'avait pu arrêter sa chute et rien autour n'aurait pu lui permettre de se rattraper convenablement.

L'accusé ! Où les histoires vivent. Découvrez maintenant