Chapitre 16: Un accident ?

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Matsuno Chifuyu n'avait pas laissé son client Hanma Shuji derrière, ces deux-là étaient toujours à l'intérieur du véhicule de l'avocat, garé dans un parking au milieu de plusieurs bâtiments. Il s'était arrêté à l'endroit où avait souhaité le plus grand; peut-être habitait-il dans le coin. Hanma n'avait jamais confié son adresse à Chifuyu, évidemment, ce n'était pas un détail important pour lui, en aucun cas il n'avait besoin de connaitre toute la vie privée de ses clients. Certains avaient également besoin de leur intimité.

- Merci.

Le grand homme l'avait simplement remercié de l'avoir escorté jusqu'à destination, avant de descendre du véhicule et refermer la portière derrière lui, sans un mot de plus. L'avocat avait cerné le caractère de cet homme, à la fois mystérieux et joueur; cette attitude lui était naturelle et nullement dérangeante. Chifuyu le regardait s'éloigner dans la rue, songeant toujours à sa journée d'aujourd'hui. Bientôt la lumière du soleil ne serait plus et il avait quelques courses à faire avant de rentrer chez lui; si le supermarché fermait avant qu'il n'y passe, cela ne l'arrangerait pas des masses. Au vu des circonstances, chaques entreprises avaient à fermer leur portes plus tôt. Le jeune blond tira sur le frein à main, après avoir enclenché le moteur à l'aide de sa clé.

Empruntant le premier chemin à sa gauche, il s'aventura sur la voie libre de la route. Maintenant qu'il était seul, le garçon s'était permis d'allumer la radio afin d'égayer ce moment angoissant. Il fallait se l'avouer, même si Chifuyu n'était pas un grand peureux, il n'était pas non plus un grand fanatique de la solitude au beau milieu d'un territoire qu'il ne connaissait qu'à peine. En l'occurrence cet endroit ne lui était pas super familier. Heureusement que sa voiture était équipé d'un système de GPS automatique. Entrant sur celui-ci le nom du lieu qu'il souhaitait atteindre, il essuya ensuite la moiteur de ses mains sur son pantalon avant de remuer excessivement ses mollets. Quelque chose le perturbait mais il ne savait pas quel mot mettre sur cette sensation, et n'avait aucune explication plausible à cela. Il se disait qu'avec un peu de chance cela finirait par vite lui passer. Il ne pouvait pas se permettre de lâcher le volant trop longtemps, toutefois il avait horreur de la transpiration et ne souhaitait que prendre une bonne douche chaude afin de se décrasser au complet.

Le GPS lui informa de tourner vers la gauche, si il souhaitait retrouver le supermarché dans lequel il se ressourçait habituellement, Chifuyu n'avait plus qu'à obtempérer. Il se mit à ralentir afin d'éviter un accident inutile en changeant de direction, pivotant le volant, il s'engagea dans une nouvelle aire.

Le fait que cette journée touchait à sa fin se faisait clairement ressentir, notamment de par le manque de passants dans les rues et des éclaircies de lumières qui disparaissaient peu à peu. Chifuyu vivait seul chez lui et son travail lui prenait une bonne partie de son temps, les jours de repos se faisait assez rare ces derniers temps, toutefois cette panne de courant étrange lui avait involontairement donné quelques heures de congés supplémentaires. Le lendemain serait l'une de ses première journée où il n'aurait le besoin de se rendre au tribunal. L'avocat se sentait satisfait car sa fatigue montait en flèche.

Il se mit à siffler en rythme avec la musique qui passait à la radio. Quand bien même il ne connaissait pas le morceau, cela ne l'empêchait pas de passer un bon moment. Avachi sur son siège de voiture, Chifuyu tentait de rester éveillé avec légèrement de difficulté; si il ne souhaitait pas commettre un accident de la route, il avait a garder les deux yeux bien ouverts.
Repensant à une conversation qu'il avait déjà entretenu avec Ryusei par le passé, il se perdit dans ses songes, les iris tout de même rivés sur la route.

Ces deux-là avaient conversé à propos de leur futur, incluant les moyens de locomotions qu'ils devraient adopter afin de se déplacer avec plus d'aisance dans les rues. Ryusei lui avait proposé qu'ils passent le permis ensemble et Chifuyu avait délibérément refusé, prétextant que ces véhicules à quatre roues étaient déjà trop nombreux dans ce monde et n'était que source de nuisance. Le prix de l'essence était absolument au dessus de leur moyen, les bouchons sur les routes ne ferait que les retarder, le nombre d'accident sur les voies routières étaient les plus élevés pour faute de véhicules mal conduit, mettant à l'épreuve certains conducteurs et surtout les débutants. Un sujet tout aussi important était celui de la pollution. Pour l'avocat Matsuno qui se sentait en communion avec la nature, être propriétaire d'une voiture lui semblait aller contre son sens et ses valeurs.

L'accusé ! Où les histoires vivent. Découvrez maintenant