"Mon histoire commence là où tout s'arrête"
Des cris s'élèvent dans l'immense désert des contrées Gerudo. Les femmes se pressent dans la cité. Une naissance est un bon présage pour le peuple. Une femme pleure de joie à la vue de son enfant. Il la regarde en souriant, et ouvre ses yeux bleus océan.
- Ekemo ! C'est un garçon !
Tous les regards se tourne vers la mère et tous perdent soudainement leur sourire.
- Non, ça n'arrive... Commence Ekemo, paniquée.
- Tous les cents ans, termine une soldate. Ça fait cent ans qu'Il est...
Sans même prononcer Son nom, la guerrière gerudo avait instauré une ambiance macabre dans la cité.
- Doit-on le dire au Roi d'Hyrule, demande Ekemo d'une voix faible en jetant un regard désespéré à son fils.
Un silence inhabituel s'installe et semble se répandre dans toute la contrée.
- Hyrule et notre contrée sont différents, nous n'avons pas besoin d'en informer le roi. Notre reine décidera de la décision à prendre.
- Mais elle va le tuer, murmure une jeune gerudo, horrifiée.
À ses mots, Ekemo referme ses bras sur son petit.
- Non ! S'écrie-t-elle. Je l'élèverai seule, loin d'ici. Il sera traité comme un hylien normal et ne pourra pas rentrer dans la cité. Il fera la fierté de nos deux peuples. Je refuse qu'il finisse comme Ganondorf !
Si les regards pouvaient tuer, elle serait morte dans d'horribles souffrance car tous les yeux du village sont maintenant tournés vers elle, une lueur assassine brillant dans l'iris. Ekemo relève la tête et passe la porte de la cité, dans la ferme intention de ne jamais revenir.
- Maman ! Maman ! Regarde !
J'envoie ma lance sur la petite cible faite de paille et observe avec fierté la lame s'enfoncer dans le cercle rouge tracé au milieu de son torse. Je tourne la tête pour voir ma mère qui applaudit. Elle est née dans la cité Gerudo mais s'en est échappé pour une raison que je ne connais pas encore. Sur le chemin qui menait à Hyrule elle m'a croisé et m'a élevé comme son fils. Enfin, c'est ce qu'elle me dit mais je ne la crois pas.
- Tu es très doué pour un petit garçon de sept ans ! Elle me félicite.
Je retire la lance du mannequin et me retourne vers elle, attendant ses instructions.
- On remballe les affaires et on continue à avancer, me dit-elle.
Elle attrape la nappe qu'on avait posé par terre et agrippe son grand sac à dos. Je la suis en trottinant.
- Pourquoi on va à la cour royale, déjà ? Je demande.
- Tu verra bien, me réponds-t-elle mystérieusement.
« Je ne me doutais pas que ce voyage allait changer ma vie à jamais. »
Nous arrivons enfin dans la cour royale en Hyrule. Ici, les habitants ont de beaux habits et n'hésitent pas à nous dévisager. C'est vrai que j'ai l'air d'un écuyer à me balader ainsi, un pantalon trop petit, un gilet trop grand. Pourtant, le pantalon court me permet de sentir les brins d'herbe lorsque je marche dans les champs et le gilet de ne pas avoir froid lorsque je veille tard dehors pour regarder les étoiles. Je peine à suivre ma mère dans cette immense foule et finis par la perdre. Si elle l'a remarqué, elle ne cherche pas à m'attendre. On me bouscule, on me marche sur les pieds. Jamais je ne m'étais senti aussi petit. Les habitants qui, quelques minutes auparavant me reluquaient ne prêtent désormais plus aucune attention au petit garçon perdu que je suis. J'essaye d'en interpeller certains qui me paraissent gentils mais ils ne me regardent pas. Je finis par abandonner et aller visiter un coin désert. Je me retrouve dans un espace circulaire entouré de gradin. Du sable jonche le sol et parfois je peux remarquer des taches de sang.
- Très rassurant, je murmure d'un ton sarcastique.
Soudain, un bruit métallique rugit derrière moi. Je me retourne et je pare le coup une seconde avant que la lame de l'épée ne me touche.
- Eh ! Je m'indigne. Tu aurais pu me blesser !
L' homme, qui me dépasse d'au moins deux têtes, range son épée dans le fourreau à sa taille.
- Tu ne devrais pas être ici, hylien.
Je le dévisage une minute et je remarque à quel point il a l'air fort.
- On est où ? Je demande d'une petite voix.
- C'est le centre d'entraînement pour les chevaliers, me répond-t-il en fixant un point au loi. Autrement dit un lieu qui n'est pas fait pour toi.
Je serre les poings et dans un élan de rage, j'attrape une lance posée non loin de là.
- Approche si tu l'oses, je dis.
Ma provocation semble l'intéresser car il lève un sourcil et me regarde dans les yeux. Il me jauge d'un regard et dégaine son épée.
- D'accord petite terreur, on va voir de quoi tu es capable.
Sans prévenir, il m'attaque frontalement. Je l'évite de justesse et arrive à bloquer à l'aide de ma lance son attaque suivante. J'analyse la situation. Il possède un épée, ce qui lui permet de couvrir une distance d'au moins un demi mètre 180° autour de lui. Ma lance est parfaite pour des attaques vives et éloignées. J'ai environ un mètre et demi de distance d'attaque et je peux contrer ses attaques latérales. Je le laisse prendre l'avantage pendant que je réfléchis à la meilleure stratégie à adopter. Ce n'est que lorsque mon sang commence à couler le long de mon bras droit que je tente une attaque chargée dans sa direction. Il l'évite mais ne se remet pas assez vite en position. Je l'attaque alors latéralement, ce qui le fait tomber dans le sable. Je place la lame de ma lance en dessous de son cou et, avec un sourire en coin, je m'exclame :
- On dirait que la petite terreur t'a mis au sol en une seule attaque.
Sans le remarquer, un attroupement d'apprenti chevaliers étaient arrivés dans les gradins. Certains passants s'étaient arrêtés pour nous regarder. Tous applaudissaient où criaient des bravos. L'homme se relève et me serre la main.
- Bienvenue chez toi petite terreur.
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Le Prince des Gerudos
FanfictionEt si Link était un gerudo banni de sa propre cité ? Son chemin aurait-il été plus long ? Réussira-t-il à découvrir tous les lourds secrets que cache sa naissance ? Les personnages appartiennent à Nintendo