Chapitre 7

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« La folie est le début d'un chemin incompris »

- Link, on a besoin de toi dans la salle de réception.

Je souffle silencieusement. Depuis que Zelda est arrivée, on me demande tout le temps. Aussi bien Riju, que Bétérah ou les habitantes. Depuis ce matin, je n'ai pas pu faire ma balade habituelle. Moi qui, normalement, m'ennuie profondément, je n'ai plus de quoi me plaindre. Je me dépêche d'arriver jusque l'endroit où l'on m'a demandé et je me retrouve face à Zelda, perdue.

- Oh, s'exclame-t-elle en me voyant. J'avais demandé à voir Riju mais...

Je ferme les yeux, agacé. Elle est bien trop maligne. Elle savait que je ne me douterais de rien.

- Elle est occupée. Je peux vous aider ?

Elle détourne le regard, pensive.

- J'aurais besoin de quelqu'un qui connaît la région. Comme le conseil n'a lieu que ce soir, j'aimerais profiter de mon séjour ici pour étudier certains spécimens.

J'avais oublié, c'est une princesse curieuse.

- Mais tu... Vous connaissez la région, n'est-ce pas ?

Je ne vais quand même pas lui dire que je n'ai le droit de sortir qu'accompagné de gardes ? Non. Et ce serait une occasion pour m'échapper de la cité sans que Riju ne puisse me reprocher quoi que ce soit. Après tout, c'est elle qui m'a refilé le problème, autant le tourner à mon avantage.

- Oui, je peux vous accompagner.

Un étincelle de joie passe dans ses yeux. Elle sourit, attrape sa sacoche et quelques une de ses notes puis me tire hors de la cité.

- Parfait ! S'émerveille la princesse.

Elle étudie la photo qu'elle vient de prendre. J'avoue que sa curiosité est contagieuse.

- C'est quoi ? Je demande en prenant la créature dans mes mains

- C'est un lézard ignifius, on les trouve principalement dans les régions volcaniques comme le village goron. C'est rare d'en voir un ici, il a dû se perdre.

Elle le reprends et nos mains se touchent. S'ensuit d'un silence gêné.

- Tu m'en veux, n'est-ce pas.

Je ne lui réponds pas. Je n'ai même pas envie de lui redemander de me vouvoyer. J'ai juste envie que tout redevienne comme avant. Lorsqu'on était amis.

- Ce n'est pas ce que tu crois, me dit-elle. Lorsque je suis rentrée... Mon père n'était plus le même. Il m'a enfermé des jours entiers dans ma chambre, parfois même sans m'envoyer à manger. Je n'ai su que bien plus tard que ta mère était morte, je suis désolée. Si j'avais su...

Elle renifle, les larmes aux yeux.

- J'aurais dû faire quelque chose.

Elle éclate en sanglots et je dois me retenir pour ne pas la serrer dans mes bras. Comment savoir si je peux lui faire confiance ? Le lézard s'échappe, effrayé. Le sol commence à trembler.

- Zelda, on doit y aller.

Elle relève la tête. Intrigué par ses recherches, j'ai baissé ma garde. On est rentré sur le terrain d'un molquador. Je vois au loin une masse gigantesque de sable se lever. Il n'y a pas de terrain surélevé visible. Je sais de mémoire que plus loin se trouve un petit mont où l'on peut se réfugier. Mon épée vibre dans mon dos. Elle ne demande qu'à se dérouiller.

- Écoute moi bien, je reprends. Je vais lancer une flèche à l'est. Dés qu'elle est tombée au sol, tu cours jusqu'à un endroit surélevé. Ne t'arrêtes pas. Cours jusqu'à ce que tes pieds ne touchent plus de sable, d'accord ?

Le Prince des GerudosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant