C'était l'après midi et je regardai une de mes séries préférée sur mon canapé en attendant que la journée ce termine. C'était le style de journée où l'on restait sur le canapé pour faire passer le temps. Il pleuvait dehors et je n'avais aucune envie d'affronter ce temps affreux. Je regardais Friends depuis plus de deux heures et ça m'apportait le réconfort dont j'avais besoin, c'était une série qui permettait de ne plus penser à notre propre vie et qui nous faisait sourire. J'avais toujours regardé cette série, ma mère étant elle aussi fan de l'ambiance et des personnages. Je ne me souviens pas quand est-ce que j'ai vraiment découvert Friends, je pense l'avoir regardé depuis mon plus jeune âge même si j'ai toujours pensée qu'être devant les écrans pendant l'enfance était très néfaste.
Mon père lui était dans la cuisine depuis plusieurs minutes. Je regardai l'épisode « celui qui découvre tout » est je pense que c'est vraiment celui que je préfère. Il me rappelait à chaque fois le moment où j'ai découvert que Dina avait un copain, même si cette histoire c'était fini ça restait mon souvenir le plus mémorable. Nous étions entrain de discuter autour d'une boisson chaude, il faisait froid et c'était devenu notre habitude d'aller dans un café pour tester toute sorte de boisson. Après un long moment à parler de tout et de rien, Dina avait sorti son téléphone pour me montrer la dernière vidéo marrante qu'elle avait déniché. C'était une courte vidéo d'une biche qui tombait puis repartait comme si de rien était. Mais à la fin de la vidéo Dina avait reçu un message d'un certain Mathéo, un message que je pourrais qualifier de plus qu'explicite. J'avais regardé ma meilleure amie les yeux écarquillés pendant qu'elle reprenait une gorgée de son chocolat chaud et lui avait demandé depuis quand un certain Mathéo était aussi proche d'elle. Elle avait recraché toute sa boisson et la vieille dame assise à côté de nous n'avez pas trop apprécié cette réaction soudaine de la part de Dina.
Ce souvenir restait et restera celui que je répèterai toujours à ma meilleure amie. Elle n'avait toujours pas digéré le fait que la grand mère lui ai jeté son verre d'eau au visage, ce que je peux totalement comprendre. L'épisode que je regardais ce termina et j'éteignis la télévision. Je me dirigeai vers mon père pour savoir ce qu'il faisait. Il était dos à moi entrain de cuisiner je ne sais quoi, il avait l'air concentré et je signalais ma présence en tirant une chaise pour m'assoir au niveau du bar.
-tu prépare quoi ? Demandais-je après quelques secondes.
-Des sandwichs je reste tard pour travailler aujourd'hui, je t'en prépare trois pour ce soir. Répondit-il en me montrant un des sandwichs.
-ils sont à quoi ?
-ils sont aux concombres, au beurre et au jambon pour certain, il n'y en a qu'un seul avec. Dit-il tout en continuant de tartiner une des tranches de pain de mie, nous ne mangions pas trop de viande, c'était la nouvelle lubie de mon père depuis quelques temps après l'arrêt du sucre et les graines dans chaque repas. Je n'avais rien contre tout ça mais j'étais juste certaine à chaque fois que ça n'allait duré que quelques mois.
-Je pense que je vais en manger que deux tu peux prendre le dernier pour toi papa. Je me connaissais et je savais que je n'allais jamais finir et je détestais gaspiller, je prendrais un fruit si jamais j'ai encore faim. Je regardai mes ongles ne sachant pas quoi faire d'autre, j'aimerais qu'ils soient plus long mais ce n'est pas vraiment pratique. Je relevais la tête rapidement et regardai autour de moi. Tu as entendu le bruit toi aussi ? Questionnais-je rapidement mon père, après avoir entendu un bruit qui venait du garage. Mon père se retourna avant de me regardait l'air inquiet.
-Ne bouge pas Rose, c'est sûrement une étagère ou quelque chose qui est tombé, je vais voir. Il partit rapidement après un rapide coup d'œil dans le salon en direction du garage. Ce bruit avait mis tous mes sens en alerte et je fis en sorte de reprendre une respiration correcte. Il était peu probable que ce son soit un signe de danger, mon père avait sûrement raison, ça ne pouvait être qu'une caisse ou quelque chose qui était tombé, notre maison était sécurisée de partout.
——
Soren
J'avais pris la décision de m'enfuir et j'avais cherché toutes les solutions possible. Il fallait dans chaque cas me libérer de la chaîne qui me retenait au mur. Je cherchai quelque chose qui me permettrait de casser cette chaîne, je ne trouvai rien, à part le matelas la pièce était immaculé. Je regardai plus attentivement la chaîne et le mur d'où elle partait. Je vis que le mur avait été endommagé, quelques bout de mur était tombé au sol. Je commençai à gratter le mur, de plus en plus de poussières ce déposait sur le sol. Je remerciais silencieusement les anciennes personnes ayant forcé sur ce lien, ce qui avait permis au mur de se fragiliser.
Cela faisait déjà plusieurs minutes que je grattais de le mur sans cesse, le vieillard n'avait pas seulement accrocher la chaîne au mur mais il l'avait complètement incrusté dedans. J'espérais qu'une fois fini je pourrais me libérer facilement. Je pourrais enfin revoir mes amis, les habitants de mon quartier qui n'ont sûrement pas remarqué mon absence et même les personnes avec qui je travaillais. J'avais bien l'intention de reprendre ma vie là où elle c'était arrêté. Jamais je ne voudrais entendre de nouveau parler de cette histoire, ce serait mon passé et personne n'en saurait rien. L'homme n'avait pas besoin de s'inquiéter qu'un policier vienne frapper à sa porte car ça n'arriverait pas.
Je commençai enfin à apercevoir le bout de la chaîne et je trépignais d'impatience. Mes mouvements étaient de plus en plus impatient, dans quelques secondes je serais enfin libéré. Pendant encore quelques secondes je grattai le mur et enfin il était temps que j'arrache la chaîne. Je me préparai pour essayer de minimiser les dégâts, et pour minimiser le bruit. Puis d'un coup vif je tirai sur la chaîne. La force que j'avais mis me fis tomber en arrière, le mur se cassa encore plus et la chaîne avait créé un bruit sourd. Je regardai autour de moi sans bouger, si l'homme était là il avait forcément entendu. Je priais pour qu'il ne soit pas près de l'endroit où j'étais et j'essayais de reprendre ma respiration. L'adrénaline coulait encore dans mes veines et je me relevais pour atteindre la porte, c'était ma seule chance. J'appuyai sur la poignée et comme je m'y attendais la porte ne s'ouvrît pas. J'attrapai le bout de la chaîne et pris l'extrémité pour l'insérer dans le trou de la serrure. J'essayai de la crocheter pendant de longues minutes. J'entendis soudain un bruit derrière la porte et je me tétanisais, l'homme était là.

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The captive heart
Roman d'amourIl ne savait pas pourquoi on l'avait enlevé. Elle ne savait pas qu'un jeune homme était séquestré en ce moment même. Pourquoi avait-on chamboulé leur vie autant ?