The captive heart

Which witch

J'entrai dans la pièce et cherchai du regard Soren, il se trouvait dans un coin la tête relevée vers moi. Une lueur de soulagement traversait son regard, sûrement en voyant que c'était moi qui me trouvait désormais à la porte. Je m'avançai prudemment ne sachant pas vraiment quoi dire. Qu'est ce que je pouvais dire à l'homme que mon géniteur retient enfermé dans son garage ? Arrivé à son niveau je m'essayai à côté de lui, c'était vraiment pathétique je venais le voir et je ne savais même pas ce que je devais faire. Je n'allais pas lui demander si il allait bien ce serait sûrement déplacé, et je n'allais pas non plus parler de la pluie et du beau temps.

-est-ce que je vais bientôt sortir ? Demanda-t-il soudainement pour briser ce silence insupportable. Sa voix me surpris un peu je ne l'avais pas imaginé aussi grave. Il se recoiffa rapidement pendant que je cherchai quoi lui répondre, j'allais détruire ses espoirs et je m'en voulais déjà.

-ça va prendre plus de temps je prévu mais je te promets que je trouverais une solution, que pouvais-je dire d'autre ? Je voulais vraiment l'aider mais allais-je vraiment y arriver sans l'aide de quelqu'un d'autre ? Je suis en contact avec ton meilleur ami, Sean. Il faisait tout pour te retrouver. Dis-je pour lui donner redonner un peu de joie. Je tournai la tête vers lui pour espérer voir à quoi il pouvait penser mais je ne pouvais rien déceler dans son regard à part de la confiance.

-Sean a toujours le don pour être le préféré, je comprendrais jamais comment il fait. Répond Soren toujours sur un ton détaché avec un sourire mesquin. Ses bras étaient posés sur ses genoux ce qui lui donnait un air détendu, mais le simple fait de voir son visage rempli d'ecchymoses montrait qu'il n'était qu'une façade. Il arrive toujours à montrer son caractère joyeux et son courage, c'est sûrement pour ça que toutes les filles s'intéresse à lui je suppose. Je supposais aussi qu'il avait également de nombreuses filles à ses pieds, c'étaient indéniables. Malgré tout ce qu'il vivait sa beauté déconcertante était toujours présente. Ça me troublait de l'entendre toujours parler avec autant de liberté, d'arriver à dire des choses que je n'aurais jamais penser dire si j'avais été moi même enfermé.

-je suis sûre que les filles doivent s'intéresser à toi aussi. Répondais-je rapidement sans même pouvoir me retenir.

-je ne pensais pas qu'on pouvait oser me draguer dans de telle circonstance, répondit-il avec un léger sourire en croisant mon regard, voir cela me donnait envie de le refaire sourire autant de fois que je le pouvais. Comment pouvait-on gâcher un tel sourire ? Je rougis légèrement, je n'avais pas pensé à ça en le lui disant. C'est vrai que les filles s'intéresse à moi, mais je n'ai pas le temps pour ces conneries, surtout pas maintenant. Son sourire c'était fané, sûrement avait-il réalisé tout ce qu'il avait manqué en ce disant seulement que c'était une perte de temps.

-je suis désolée pour ce que mon.. père t'as fait, je ne comprends vraiment pas comment il a pu dérapé à ce point, si on peut appeler ça comme ça. Soufflais-je finalement, je culpabilisais comme si c'était moi qui avait fait ce choix, comme si j'avais décidé de kidnapper un homme. Mais c'était l'homme qui me servait de père le fautif il ne fallait pas que je pense ça de moi, je savais très bien que je n'était pas comme lui alors pourquoi étais-je condamné à me dire chaque instants que c'était de ma faute ?

-je m'en fous de savoir comment il a pu déraper, tout ce que je veux moi c'est me barrer d'ici et oublier toute cette histoire de merde. Répliqua Soren soudainement en commençant à s'énerver, il baissa la tête tout en la prenant entre ses mains. On est quel jour ?

-le 20 octobre, tu sais depuis quand tu es là ? Ses yeux s'écarquillèrent puis s'assombrirent de nouveau, comme pour effacer ce changement d'émotion.