Ça grésille. Ça dérape. Et le son commence.Les premières notes font jaser. Et sans cesse, remémorent une partie d'une vie oubliée. La machine tourne, et son aiguille glisse sur le disque.
Le son est recouvert d'un dôme de pluie s'abattant contre les pierres du bâtiment. Quelques grondements provenant d'au dessus de nos têtes nous menacent de temps en temps. Mais contrairement à certains, ces bruits ont le don de me bercer. De la musique, de la pluie orageuse, et l'odeur infernal de l'alcool.
Je ne sais pas quelle heure il est, et sûrement que demain à l'heure du soleil levant, mes voisins viendront régler mon compte pour la musique.
Pas grave, je serais déjà plus là.
Je décroise les jambes, étendues sur la table basse en bois de mon salon. Ma tête est complément arquée vers le ciel, et mon nez fait "coucou" à la grande ourse. Dans l'une de mes mains, tourne sans cesse mon verre de whisky. Ma seconde main, derrière ma nuque. Elle reste la, plantée inutilement dans cet arrière cou. Mes sourcils sont froncés. Leurs poils sombres sont froncés, et pourtant, je ne me détend pas. Mes yeux sont clos, mais pas de sommeil. Je supporte simplement l'écoute du son résonnant dans l'appartement. Et ce, depuis plusieurs années.
Chaque soirs, je me torture à l'écouter. Tous les soirs, à la même heure, et dans la même position. Je me torture, et c'est horrible. J'aime me faire du mal, j'aime le faire souffrir de tous les malheurs que j'ai pus infliger. Je me fais payer, et j'aime ça autant que je le déteste.
Alors dès lors que la musique se coupe. Je soupire, mes sourcils se détendent, et mon visage repense forme. Autour de moi, c'est calme. Tout est propre et rangé. Tout semble parfait. La décoration est jetée, dans les tons marrons pour rappeler le bon goût du jazz que j'écoute souvent, dans les anciens bars du vieux Londres.
Des vases, des fleurs. Des vêtements, des bijoux. Des aliments, de l'alcool.
Des photos, des souvenirs...C'est alors que ma main libre, a l'arrière de mon cou glisse le long de mon corps, et finit sa trajectoire sur la cuisse. Là, elle se glisse dans une de mes poches.
Elle tripote, elle cherche et elle trouve.
Je sens un bout de vieux papiers abîmés venir caresser le bout de mes doigts. A la texture, j'y reconnais les pliures usées de celui-ci, mais surtout ses coins corné de vieillesse et de tritures.
Il glisse entre mon majeur et mon index. Et comme tous les soirs, je le sort de cette poche.
Je le détaille. Ce bout de papier blanc plié en 4. L'extérieur est blanc, basique, neutre. Mais rien que cette couleur crémeuse réussit à me mettre mal. Ce bout de papier détient des souvenirs, nos souvenirs.Je le déplie. Et je sens, mon nez picoter. Comme des milliers de fourmis venues m'assassiner. Je sens, mes yeux s'embuer. Des larmes chaudes prêtes à déborder de mes paupières. Mon visage se froisse de douleur. Une douleur impossible à soigner, maintenant que tout est gâché. Alors je pleure, et je regarde cette photo. Je me rappel juste de leurs voix. Mais plus de leur chaleur. De leur douceur. De leurs mots. De leur gentillesse.
Je me souviens de leur phases d'adolescence. Et eux, doivent sûrement se rappeler de la mienne. Ouais...Mon adolescence...
Maintenant bien passée.
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𝐄𝐋𝐋𝐄 [𝘔𝘪𝘬𝘦𝘺 𝘦𝘵 𝘴𝘢 𝘧𝘪𝘭𝘭𝘦] 𝗧𝗢𝗠𝗘 𝟮
Fiksi Penggemar1 ans et demis Les réseaux les plus importants de l'Amérique latine à ses pieds. Deux hâtes, le Gala de maffieux se déroulant l'été de ses 14 ans et demis, et sentir les bras de son père autour d'elle.