chapitre-18 Fin

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Un bruit sourd résonne dans l'air, un coup de pistolet. Je sursaute, mon cœur tambourine dans ma poitrine. Je sens une odeur métallique se répandre alors que du sang éclabousse le béton autour de nous. Des corps tombent, lourdement, dans un chaos qui semble irréel. Des hommes arrivent en courant, des balles fusent dans tous les sens, comme un cauchemar dont je ne peux pas me réveiller.

Puis, tout devient étrangement silencieux, comme si le monde avait retenu son souffle. Je lève lentement la tête, tremblant, essayant de comprendre ce qui vient de se passer. Mon regard se pose sur Boun. Il me tient toujours fermement dans ses bras, son visage grave, mais son étreinte me rassure un peu, même si mon esprit est encore embrouillé par la panique.

Je tourne la tête vers Lhong. Il est debout, le regard fixé autour de nous, son expression indéchiffrable. Je suis son regard, et ce que je vois me coupe le souffle. Une trentaine d'hommes gisent à nos pieds, immobiles. Du sang macule le sol. C'est un carnage. Je n'ai jamais vu quelque chose d'aussi violent, d'aussi brutal. Mon estomac se serre, et une peur viscérale s'empare de moi.

Je me blottis dans les bras de Boun, incapable d'affronter une seconde de plus cette vision. Mon corps tremble, mes mains agrippent désespérément son t-shirt. Il me serre plus fort, me murmurant des mots que je n'entends pas vraiment, mais sa présence me garde ancré, me protège de l'horreur qui m'entoure.

Mon cœur tambourine toujours. La peur m'étreint, mais une pensée reste claire dans mon esprit : tant que je suis dans ses bras, je suis en sécurité.

-Ça va aller... dit-il en essayant de masquer le doute qui perce dans sa voix.

Puis, une voix inconnue retentit dans l'ombre :

-Vous allez bien ?

Je sens Lhong bouger à côté de moi. Il se lève lentement, et je lève la tête à mon tour pour essayer de voir celui qui nous parle. Une silhouette se dessine, et je distingue un visage familier.

-Arm ? demande Lhong, visiblement surpris.

L'homme s'approche, un léger sourire sur les lèvres malgré la tension dans l'air.

-Vous attendiez quelqu'un d'autre peut-être ? réplique-t-il en s'approchant davantage. Puis, en regardant Lhong.

-Tank va me tuer s'il te voit dans cet état... rajoute Arm

Une vague de soulagement m'envahit, et je lâche doucement Boun pour essayer de me lever. Je veux serrer Arm dans mes bras, mais une main ferme m'arrête. Je tourne la tête et vois Boun, qui se lève à son tour avant de m'aider doucement à me redresser.

-Arm ! crie-je, ma voix tremblant d'émotion.

Il s'approche rapidement et me prend dans ses bras. Sa présence me rassure plus que je ne saurais l'expliquer.

-Ça va ? Tu vas bien ? me demande-t-il, sa voix pleine d'inquiétude.

Avant que je ne puisse répondre, c'est Boun qui prend la parole.

-Pas vraiment, il s'est fait tirer dessus à la jambe... et aussi drogué. Aphrodisiaque, je t'expliquerai plus tard, explique Boun, son regard inquiet glissant vers moi alors qu'il parle.

Arm hoche la tête en silence, ses traits se durcissant sous l'effet de la concentration.

-On va soigner ta jambe. Quant à la drogue, avec l'adrénaline du moment, il doit encore réussir à tenir... mais attention, ça va lui revenir, dit-il, sa voix grave mais posée.

Son père a tué le mien [ Réécriture ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant