Chapitre-3 L'inconnu

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Je me réveille lentement, les yeux encore lourds, le corps engourdi, prenant progressivement conscience de l'espace qui m'entoure. Je déplace avec précaution mes jambes, prenant un instant pour m'étirer, appréciant le confort du lit et la fraîcheur des draps. Mes yeux s'ouvrent doucement, s'adaptant progressivement à la lumière du jour. Après quelques minutes, une légère anxiété m'envahit lorsque je me rends compte que ce n'est pas ma chambre. En soulevant délicatement la couverture, un frisson me parcourt quand je réalise que je suis encore vêtu. Un soupir de soulagement m'échappe alors que je regarde à ma droite, ne voyant personne d'autre dans la pièce.

C'est sûr, cet hôtel n'est pas dans mes moyens, me dis-je.

Je me lève prudemment et avance vers la porte située au fond de la chambre. Je l'ouvre lentement et découvre une salle de bain vaste et raffinée. Mes yeux parcourent la pièce, capturant chaque détail, des carreaux brillants aux meubles élégants.

T'es enfin réveillé ? Dit une voix masculine provenant de la douche vitrée.

Je me retourne vers la source du bruit, mes yeux se fixent sur un homme inconnu sous la douche. Grand, aux cheveux blonds, il sort à ce moment-là, une serviette enroulée autour de la taille.

— T'as perdu ta langue ?

Surpris, je fais demi-tour, cherchant mes chaussures pour partir, mais il ne me laisse pas le choix et me pousse sur le lit, se plaçant au-dessus de moi. Je panique, essayant de comprendre la situation et de trouver une issue à cette confrontation inattendue.

— Vous êtes qui ?

— Oh, tu te rappelles plus de moi ? Je suis triste, dit-il en rigolant.

Je tente de m'échapper, mais il resserre sa prise sur mes mains, m'empêchant de bouger. Je cherche désespérément une sortie, mais je me sens de plus en plus piégé dans cette situation effrayante.

— Je suis Boun. Et toi, Sam, c'est bien ça ? Dit-il en souriant.

Je le regarde droit dans les yeux, observant leurs teintes marron clair qui contrastent avec ses cheveux blonds.

Il est digne d'un mannequin, pensait-je malgré moi.

— Dis... Boun, on... n'a rien fait, n'est-ce pas ?

— Non, on n'a rien fait. Tu étais déchiré, je t'ai amené ici. J'ai dormi sur le canapé.

— Tu peux... Me lâcher ?

Il finit par lâcher mes mains et s'assoit dans un fauteuil rouge, me fixant toujours. Je tourne la tête sur le côté, observant distraitement la pièce qui m'entoure.

— Comment ça va depuis hier ? Demande-t-il avec insistance.

— Bien... Je vais partir, dis-je en tournant la tête vers lui.

Je me lève, déterminé à sortir pour respirer convenablement, mais il me retient par le bras et me pousse dans un autre fauteuil.

— Bordel, qu'est-ce que tu fous ! M'énervais-je en essayant de me dégager.

— Reste, je veux apprendre à te connaître. Puis-je ?

— Pourquoi faire ?

Il s'approche délicatement de moi, posant fermement ses mains sur mes épaules, me forçant à le regarder dans les yeux.

— Parce que tu m'intéresses.

Je n'arrive pas à me détendre quand il prononce ces mots, et je le fixe, impuissant. Mes mains tremblent légèrement sur les accoudoirs du fauteuil, et je me sens piégé, incapable de m'en sortir. Il continue de m'observer, ses yeux marron clair perçants, ne me quittant pas du regard.

Son père a tué le mien [ Réécriture ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant