Chapitre 6 : Une odeur boisée

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Juwon, jour 64

Juwon se promenait au sein du Diamant dans l'attente de son planning du jour. Le soleil brillait de mille feux, et l'air était sec, signe qu'il n'avait pas plu depuis plusieurs jours.

Il s'apprêta à chercher son compatriote, Jiho, le second Explorateur de l'île quand son cerveau se mit soudainement à bourdonner.

Il s'arrêta telle une statue. C'était le moment, celui qu'il attendait tant.

Il se concentra sur lui-même, sur ses ressentis. Il ferma les yeux. Tout était noir, mais son premier sens : le toucher, se réveilla.

Son environnement était humide, de l'eau semblait se poser délicatement sur son visage, ses mains, ses bras. Ses pupilles s'assombrirent, le soleil se cachait. Il entendait une brise résonner dans ses tympans, des petits pas sur le sol. Il renifla. Une odeur de résine boisée et celle de la terre fraîche l'enivra.

Juwon rouvrit les yeux. Il était toujours au beau milieu du camp, le soleil était éclatant et la brise était légère.

Il savait où aller.

Il courut jusqu'au Hall principal.

Il ne prêta pas attention aux personnes qui étaient dans la salle à manger et ouvrit une seconde porte pour entrer dans la cuisine. Sangook était là.

— Tu as besoin de la carte ? demanda le cuisto sans même se retourner.

Il avait reconnu ses pas, son entrée fracassante, comme toujours.

Juwon ne prit même pas la peine de répondre, Sangook savait très bien pourquoi il était là. Ce dernier s'essuya les mains sur un torchon avec délicatesse puis attrapa un grand papier enroulé, posé sur une étagère. Il se tourna vers Juwon, posa la feuille sur une petite table et déroula le grand papier.

Jiho entra à ce moment dans la cuisine suivi de Sooah et Li Mei.

— On a du public, blagua Juwon.

— Il va bien falloir que je montre à Li Mei comment vous fonctionnez, s'indigna Sooah. Alors ? C'était quoi ?

— C'était sombre, moite, on se sentait assez petit, répondit Jiho.

Juwon hocha la tête, il était d'accord avec Jiho.

Puis il plongea son regard sur la carte qu'analysait Sangook.

— Ça peut être au Saphir, à la forêt d'Émeraude ou au rocher du lion. Peut-être même au Jupiter ? proposa le cuisinier.

— Sans hésitation, la forêt d'Émeraude, cette odeur boisée, c'était celle des grands pins, conclut Juwon.

Il leva son visage vers Jiho qui hocha la tête pour confirmer. Juste après, ce dernier tourna son visage vers Li Mei et afficha un grand sourire.

— Tu ne sais peut-être pas ce qu'il vient de se passer ?

Li Mei avait la bouche entrouverte, des yeux ronds comme des billes et un visage ahuri. Elle n'avait absolument rien compris.

Jiho laissa échapper un petit rire.

— À ta place, j'aurai été pareil, la rassura-t-il. Juwon et moi avons reçu un Signal. Nous sommes les Explorateurs de l'île, nous sommes ceux qui allons chercher les indices. Quand l'un d'entre eux apparaît, nous avons des ressentis : une odeur, une impression. Nous devinons dans quelle zone pourrait se trouver le prochain indice, que ce soit un objet ou un message.

 Nous devinons dans quelle zone pourrait se trouver le 	prochain indice, que ce soit un objet ou un message

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