Chapitre 13

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TW : Suicide, Automutilation, Acte sexuel

Je n'ai pas eu de nouvelle de Paul et aujourd'hui, je dû me rendre seule au lycée.. Aucun des Quileutes ne sera présent, même Kim ne sera pas présente. Elle est malade.

Assise sur une table à l'extérieur, je vois Gabriel passer doucement devant moi, son visage tourné vers moi. Il a le visage tuméfié, une vilaine coupure à pris place sur sa lèvres. Merci Paul...

Il me regarde et me sourit timidement, je fronce les sourcils ne comprenant pas son jeu. J'espère qu'il ne s'attend pas à ce que je lui rende son sourire. Quel crétin.

Je le vois s'approcher, alors, je décide de remballer mes affaires et de fuir de l'autre côté. Mon téléphone à la main, j'essaye de rappeler Paul mais toujours aucun signe de sa part... J'aimerais vraiment qu'il me donne de ses nouvelles, qu'il me disent ce qu'il ressent. Même si ça peut me faire mal mais ce silence, je n'en peux plus. Alors une nouvelle fois, je laisse un message sur son répondeur.

Je n'ai pas le temps de ranger mon portable, qu'une main se pose sur ma bouche et je me retrouve emportée en arrière. Je suis surprise de découvrir les toilettes des hommes. Qu'est-ce que je fou ici ?

- Putain mais lâchez-moi ! Criais-je une fois ma bouche libre.
- Ta ouvert ta grande gueule, salope ! On t'avait prévenu, maintenant, tu vas payer.
- Tu étais obligée d'écarter les cuisses, t'es vraiment une pute ! Il le sait ton mec, que tu es une pute ?
- Je ne lui ai rien dit, bande de gros connard. Mais vu la gueule de votre pote, j'aurais dû.
- Oh mais c'est qu'elle se rebelle la petite salope, tu faisais moins la maligne quand on te baisait à tour de rôle.
- Vous avez déjà eu ce que vous vouliez alors foutez-moi la paix !
- Oh mais non, tu as tout raconté à ton mec sur ce qu'il s'est passé et lui il a trouvé cela amusant de nous menacer et de taguer nos casiers. On a failli être suspendu et tout cela par ta faute.
- Putain mais j'y suis pour rien ! Vous m'avez violée, ce n'était pas ma faute.
- Tu nous souriais, tu mettais des shorts devant nous, tu nous voulais tous les trois mais tu n'as pas assumé donc tu crie au viol ! T'es une salope.
- Ce n'était pas ma faute....

Ils ne m'entendent plus ou du moins ils se fichent complètement de ce que je peux leur dire. Théo bloque mes mains, tandis que Jonathan commence à me déshabiller. Je hurle, j'essaye de me défaire de leur emprise mais rien n'y fait, ils sont trop fort..

Je finis en sous-vêtement devant eux, encore une fois... Je tremble, les joues baignées de larmes.

Jonathan s'approche de de mon visage et s'amuse à coller son entre-jambe, seulement vêtue de son boxer, sur mon visage. Il se frotte contre moi tandis que j'essaye de le repousser de toutes mes forces.

Il finit tout de même par s'écarter, je crois enfin être libre mais ce sentiment fut de courte durée.. Théo m'attrape par les cheveux et me balance au milieu du couloir, bondé de monde. Directement, je vois les étudiant sortir leur téléphone afin de filmer la scène qui se déroule juste devant eux.

- La petite protégée des Quileutes est une vraie chaudasse ! Crie une fille, que je connais même pas.
- Salope !
- Pute, elle se tape deux mecs à la fois alors qu'elle est en couple avec un autre !

Les insultes fusent à mon égard mais je ne peux rien faire. Je suis quasiment nue au milieu d'un couloir rempli d'élèves qui me filme et qui m'insulte alors que je ne connais pas la moitié... J'essaye de me relever mais je me prend un coup de pied en plein visage, j'ai juste le temps d'apercevoir un groupe de fille au dessus de moi que je me prend à nouveau un coup dans le visage. Bordel, mais c'est qui ces filles ?

Du coin de l'œil, je peux voir mes deux agresseurs se moquer de moi, toute en filmant la scène.

Je suis sur le point de m'évanouir, quand quelqu'un se met à crier ..

- Merde mais vous foutez quoi ? Crie Gabriel.
- Ne t'en mêle pas, c'est plus tes affaires.
- Bien sur que je vais m'en mêler ! Vous êtes des gros cons.

Je ne les entendent plus ou alors j'ai perdu connaissance, je ne sais plus vraiment.

Je sais pas combien de temps passe avant que je ne sente quelqu'un me prendre dans ses bras. Je ne peux deviner qui c'est mais je peux supposer qu'il memmène à l'infirmerie, du moins j'espère.

C'est bien ça, je me retrouve sur un lit, une blouse médicale sur moi.

- Je suis désolé, tellement désolé Éden.
- Allez tous vous faire foutre, dis-je une fois mes esprits retrouvés.
- Tu devrais te rasseoir, dit-il en me voyant me relever du lit.
- Pourquoi, tu veux en profiter pour me violer ? Non, c'est vrai c'est déjà fait.
- Éden..

Je lui répond rien et prend la direction de la sortie après avoir arraché mon téléphone des mains de Gabriel. Je laisse mes affaires derrière moi et serre simplement la blouse de l'infirmière contre moi, étant mon seule vêtement.

Une fois rentrée a la maison, je fond en larmes sur mon lit. J'essaye de joindre papa et même Paul mais ni l'un ni l'autre ne me répond. Je suis épuisée, j'ai mal au crâne, au corps, partout. J'ai l'impression que mon cœur est entrain de lâcher... Je rejoins mon bureau, pose sur les papiers tous ce que j'ai a dire aux deux personnes qui compte le plus pour moi.

Ce sont mes adieux...
Je n'en peux plus, il faut que cela s'arrête. Mon cœur a besoin de repos et je sais comment je peux lui accorder.

Je prend place dans ma baignoire après avoir fait couler un bain, laissant l'eau immerger mon corps. Je récupère ma lame, placé dans un pot de crème, et sans hésiter je taille ma première veine. Je m'ouvre sur toute la longueur, priant pour ne jamais me réveiller. Sans lâcher un seul gémissement, je taille mon deuxième bras, sans broncher.  Je laisse mon sang se mêler à l'eau et pour la première fois depuis longtemps, je n'entend plus rien. Je me sens bien, apaisée.

Plus de voix dans ma tête, plus de pensées, plus de douleur, plus rien.

POV Émilie :

Je suis assise dans ma salle de classe, corrigeant les copies de mes élèves. Je me redresse après avoir entendu ma porte s'ouvrir, je suis surprise de découvrir Gabriel Scott.

- Que faites vous là ?
- C'est Éden.
- Vous ne pouvez pas la laisser un peu tranquille ?
- C'est autre chose. Théo et Jonathan viennent et de la jeter en sous-vêtement dans les couloirs et les autres étudiant l'ont filmés et sûrement mis sur le net. Émilie, elle s'est faîtes insulter et frappés. Elle vient de partir et je crois qu'elle va se faire une bêtise... dit-il a toute vitesse.

Merde.
Je prend mon portable pour appeler Éden mais l'appel se coupe alors je décide de joindre Sam. Il répond de suite et je lui explique rapidement ce qui viens de m'être dit. Je peux entendre l'inquiétude dans sa voix quand il me demande depuis combien de temps elle est partie.
Il me promet qu'il va la retrouver, que je n'ai pas à m'inquiéter mais, sincèrement, je suis pas sûr qu'il le pense lui même.

Tiens bon Éden, s'il te plaît.

POV Sam :

Je me précipite chez les Marshall, je tape à la porte mais comme je m'y attendais, aucune réponse. Je sonne mais toujours rien, pitié, faîte qu'elle aille bien.

Prennent un peu de distance, je défonce la porte à coup d'épaule. J'analyse rapidement le rez-de-chaussée mais celui-ci est vide, je cours à l'étage et tombe directement sur sa chambre, vide elle aussi.

Je me précipite vers la salle de bain entre ouverte et tombe sur une Éden inerte, baignant dans son sang.

- Allez Éden, reste avec moi, dis-je en faisant un garrot autour de ses bras, à l'aide de plusieurs serviettes.
- Tu vas te réveiller et ça va aller, chuchotais-je dans ses cheveux.

J'appelle les pompiers, en gardant Éden collé contre moi dans l'espoir que ma chaleur la garde éveillée mais aussi pour garder une oreille sur les battements de son cœur.
Il bat faiblement, mais il bat.

Je la serre plus fort contre moi, en me balançant d'avant en arrière, comme on l'aurait fait avec un enfant.

L'imprégnée d'un loupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant