Chapitre 19

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Tout est enfin rentré dans l'ordre, ou du moins tout est revenu à la normal. Même si cela n'a pas été facile j'ai enfin déposé plainte pour mon agression ainsi que pour les coups que j'ai reçu. Le Shérif Swan à été très surpris quand il nous a vu débarqué pour une plainte mais il m'a assuré qu'il allait s'en occuper pour qu'ils paient le prix fort, rapidement.

Aujourd'hui, Émilie m'a invitée à manger pour revoir Bella qui est revenue d'Italie. Elle à beaucoup manqué à Jacob alors la fiancée de l'alpha à décidé de l'inviter pour dîner. C'est pour cela qu'à cet instant j'aide mon amie à mettre la table pour tous les convives, en attendant la meute.

- Tu vas mieux ?
- Beaucoup. J'ai encore pas mal de chemin à faire pour guérir mais aujourd'hui, je vais bien. Mon cœur ne peine plus à battre.
- Tu sais pas ô combien cela me fait du bien de te l'entendre dire.
- C'est grâce à vous tous. Vous m'avez sauvez la vie.

On se prend dans nos bras, heureuse de partager ce moment-là toutes les deux. Notre câlin fut de courte durée, puisque les garçons font irruption dans le salon. Paul et Sam échange un regard en nous voyant dans les bras l'une de l'autre. Sans comprendre ils se joignent tous à nous, pour nous prendre dans leurs bras.

- Pourquoi on ce fait un câlin général ? Demande Jared.
- Je ne sais pas.
- Moi non plus.
- C'est pas grave, profitez-en c'est le dernier que je vous fais, répond Paul.
- Euh Bonjour.
- Entrez ! Crie Émilie une fois tout le monde séparé.

Jacob et Bella font leur entrée, un peu gênés d'être arrivée à un moment d'émotion. Je souris à la brune mais celle-ci me regarde juste de travers. Je lance un regard à Paul pour essayer de comprendre son comportement mais il hausse les épaules, lui aussi ne comprend pas. Ça serais plutôt à moi de lui en vouloir, à peine sortie de l'hôpital elle m'a emmenée sauter du haute d'une falaise de 30 mètres.

Je la voit fixer mes poignets, je baisse mon regard de peur qu'on voit mes cicatrices tout juste cicatrisés. Malheureusement mon pull est bel et bien remonté, ce qui laisse mes cicatrices à vu d'œil. Je redescends rapidement mes manches mais elle me coupe dans mon élan.

- Alors c'est vrai ? Me demande Bella avec un sourire.
- De quoi ?
- Tu t'es vraiment ouvert les veines pour te suicider ?
- Pourquoi tu veux savoir ça ?
- C'est simplement Jacob qui m'en à parlé en venant ici, il a précisé que c'était un sujet sensible.
- Ça ne l'est pas, dis-je en regardant Jacob. Je n'ai pas honte de ce que j'ai fait.
- Alors, tu es suicidaire ?
- Et toi tu es dépressif.
- Je ne le suis pas !
- Tu l'étais après le départ de ton copain.
- Peut-être mais j'aurais jamais fait ce que tu as fait, c'est lâche.
- Tu n'as pas subi ce que j'ai vécu.
- En plus tu as sautée d'une falaise pour le « revoir », ajoute Embry en mimant les guillemets.
- En tout cas, tu devrais penser à les cacher. Elles sont hideuse.
- Et toi tu devrais fermer ta gueule.
- Paul ! Gronde Jacob.
- Non, j'en ai marre. Toi et ta brune vous commencez sérieusement à me les briser. Jacob, Éden ne t'a jamais rien fait. Tu ne lui parles même pas et t'ose à peine la regarder ! Pourtant tu lui en met plein la gueule à chaque fois. Toi, dit-il en pointant Bella du doigt, tu es tombée en dépression suite a l'abandon de ton vampire. Elle, elle s'est faîte violée, insultée, frappée et humiliée et pourtant c'est sur son épaule que tu pleurais. Tu te foutais de ce qui pouvait se passer dans sa vie. Alors Éden n'a pas à se justifier auprès d'aucun d'entre vous. Ce qui s'est passé et passé, cela ne la définie en aucun cas. Tu ne la mérite pas. Aucun de nous ne la mérite.

Il est parti dehors sans rien ajouter de plus. Moi, je le regarde partir sans pourvoir faire ne serais-ce qu'un pas. J'entends les garçons s'énerver sur le duo pour les propos de la brune, tandis que moi, mon regard reste bloqué sur la porte laissée ouverte.

- Tu devrais aller le voir, me dit Sam à mes côtés.
- Il me surestime.
- Non, il ne le fait pas. Tu sais avec l'imprégnation, son monde ne tourne plus à l'aide de la gravité. Il tourne grâce à toi, tu es son monde Éden.
- On a parlé de nos sentiments l'un envers l'autre, on à parlé de ma tentative mais j'ai l'impression qu'il ne me dit pas tout. Il s'en veut, je le sens. Il se brusque dès que quelqu'un parle de ce qui m'est arrivé.
- Tu as raison, il s'en veut. Il n'arrive pas à se pardonner ce qui t'es arrivé, il se sent coupable.
- Mais il n'est pas fautif !
- Tu devrais aller le voir pour crever une bonne fois pour toute l'abcès. Il est têtu alors ne le lâche pas.
- Jamais

Je me dirige vers la porte mais Bella se place devant celle-ci. Ni une, ni deux Jared la prend par le bras et la tire vers lui tout en m'adressant un sourire et un hochement de tête en direction de l'extérieur. Je me précipite dehors sans me retourner quand la brune crie mon prénom. Je retrouve mon copain assis sur un tronc d'arbre à l'orée de la forêt, merci Sam pour l'info.

- Je te pardonne, dis-je en m'asseyant près de lui.
- Je te remercie Éden pour le geste mais moi, je me pardonnerais jamais. Je t'aime, j'aime tes cicatrices mais je ne peux pas m'empêcher de me dire que si j'avais agis différemment tu ne les auraient peut-être pas...
- Paul, on en à déjà parlé. J'avais 99,99 pourcents de chance de passer à l'acte, je le voulais, vraiment. Je voulais me suicider, jétais déjà à bout Paul. Le jour où ils m'ont humilié c'était rien, j'étais déjà morte à l'intérieur depuis un moment.
- A cause de moi ?
- Non, toi tu m'as maintenue en vie Paul et tu le fais encore aujourd'hui. Tu sais, il y a quelque jours quelqu'un que j'aime énormément m'a dit quelque chose de vrai. Les seuls coupables se sont mes agresseurs, personne d'autre. Pas moi, pas toi, personne sauf eux.
- Tu n'as pas le droit d'utiliser mes propres phrases contre moi, dit Paul en me souriant.
- Je veux simplement que tu saches que c'est pas ta faute Paul.
- Je t'aime Éden.
- Je t'aime mon loup. Maintenant, on doit tous les deux apprendre à se pardonner.
- Et si jamais on y arrive pas ?
- Alors on le ferra l'un pour l'autre. Moi, je te pardonne.
- Je te pardonne aussi, mon ange.

Il me prend dans ses bras, enfoui sa tête dans mon cou et le couvre de baiser. On reste un moment comme ça, ici, dans les bras de l'un et l'autre. Quand le temps se couvre un peu Paul, me porte comme une princesse. Je ne peux m'empêcher d'éclater de rire et il me rejoint également. La situation est tellement loin de l'image que l'ont renvoi que je ne peux qu'en rire. Il me sers plus fort, et dépose un bisou sur mon front.

On retrouve la maisonnette plus vite que prévu, nous sommes tous deux déçu de voir la camionnette de Bella encore garer devant la maison. On se regarde, Paul me chuchote qu'on peut encore s'en aller en courant, qu'ils ne le seront jamais mais je rigole et le tire par la main pour entrer. Avant de pouvoir mettre un pied à l'intérieur, il tire sur ma main et m'embrasse une fois collée à lui.

- A vous voilà, on vous attendait.
- Merde, on aurait dû partir en courant, me chuchote Paul.
- Tu sais qu'on entend tout Paul ?
- Et alors ?
- Bah c'est blessant de savoir que tu ne voulais pas nous voir, lui dit Quill.
- Vous ça me dérange pas de vous voir mais eux deux, ça me dérange.
- Sympa pour nous.
- T'es un connard et elle une égoïste. Je vous doit rien et Éden non plus.
- Tu peux la laisser parler, c'est une grande fille, ajoute Bella.
- J'ai rien à te dire, on est pas amie toi et moi.
- On se calme tous, s'il vous plaît. Émilie à fait a manger pour tout le monde alors si ce n'est pas trop demander, respectez la.
- Pardon à vous deux, m'excusais-je.
- Moi aussi, je vous demande pardon.
- Merci Éden et merci à toi aussi Paul.

C'est en silence que nous commençons le repas mais heureusement, les blagues et les rires fusent à nouveau dans toute la maisonnette. Seul Jacob et sa copine reste en peu à l'écart, il participe parfois mais à chaque fois que la brune intervient c'est pour lancer une pique. Alors, les autres on fini par l'ignorer et on a continué à parler de tout et de rien mais c'est pas grave, ça nous convient parfaitement.

Quand je regarde la table, je comprend la citation qui dit : « Il y a les amis. Il y a la famille. Et il y a les amis qui deviennent une famille. » Cela n'a jamais été aussi vrai pour moi. Ils ne sont plus simplement mes amis, ils sont ma famille. La famille que j'ai choisi.

L'imprégnée d'un loupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant