Chapitre 14

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BIP ! BIP ! BIP !

C'est la seule chose que j'entends et cela ne me plaît absolument pas... Soit l'au-delà est aussi triste que la vie, soit je me suis loupée. L'un comme l'autre, je ne trouve pas ça très réconfortant.

D'un côté, il y a papa, Paul et mes amis, qui m'en veulent sûrement.
De l'autre, il y a la paix, la joie de vivre et il y a maman...
Je ne sais plus vraiment ce que je veux.
Mourir ou vivre ?

POV Ezequiel MARSHALL :

Je suis assise à ses côtés depuis maintenant 3 jour, elle n'a donné aucun signe de vie. Seul ce bip incessant me rappelle qu'elle est toujours là, qu'elle se bat malgré tout.

Je ne sais pas ce qui as pu se passer, pourquoi aurait-elle voulu en finir ? Est-ce par rapport à sa mère ? A Paul ? Ou peut-être que c'est ma faute...

Ses amis sont toujours en salle d'attente, eux non plus, ils n'ont pas bougé... Nous n'avons pas beaucoup parlé depuis l'appel de Paul. Je me souviens avoir reçu un coup de fil provenant de lui m'expliquant que Éden était admise à l'hôpital, en urgence absolue. Sans plus de question, j'ai quitté mon poste en priant la vie pour qu'elle me laisse ma fille. Malheureusement depuis ce moment, rien à changé. Éden est toujours dans le coma, les médecins ne veulent pas se prononcer. Tout ce qu'ils ont dit c'était qu'elle avait perdu beaucoup de sang. Contre toute attente c'est Embry qui était compatible avec elle, alors sans hésiter, il s'est porté volontaire pour être sa ressource.

- Monsieur Marshall, vous devriez peut-être rentrer chez vous. Au moins une petite heure.
- Je te remercie Paul mais je ne peux pas la laisser toute seule.
- Elle ne sera pas seule, je vais rester avec elle et si jamais mes amis seront là.
- Mais si jamais elle se réveillait ?
- Monsieur Marshall...
- Non, pas ce ton la avec moi. Elle va se réveiller !
- Oui mais pas aujourd'hui. Son corps à besoin de se reposer, il faut lui laisser du temps.
- Est-ce que tu sais ce qu'il s'est passé ?
- Je ne sais pas, je pensais qu'elle allait bien mais je crois que c'est de ma faute.
- Ne dis pas ça, Éden, tu es tout pour elle.
- Je suis désolé, dit-il les larmes aux yeux. Je suis désolé.

Je le prends dans mes bras, le regard toujours posé sur ma fille endormie. Je le réconforte avec des paroles douce, tandis qu'il resserre son étreinte en s'excusant encore et encore. Je ne sais pas ce qu'il s'est réellement passé mais je sais où je peux trouver les réponses.

- Tu veux bien veiller sur elle ? J'ai besoin de prendre une douche et de changer de vêtement.
- Bien sûr ! Dit-il en me souriant.
- Je te la confie Paul, alors prend soin d'elle, lui dis-je après avoir déposé un baiser sur le front dÉden.

En rentrant à la maison, je me précipite dans sa chambre à la recherche d'indice, d'une photo voir même d'une lettre.

Je ne met pas longtemps avant de trouver tout ce que je cherchais sur son bureau, des photos et deux lettres...

La colère monte d'un cran quand je prend connaissance de ce qui ai inscrit sur les feuilles froissées. Ma petite fille, nue, inconsciente avec comme inscription « Traînée ». Je comprend très vite mais trop tard que ma petite fille à été abusée mais maintenant je sais d'où provenaient ces blessures au visage, ces bleus sur son corps.

Je prend la lettre qui m'est destinée les mains tremblantes mais je fond en larme contre la devanture de son lit, en voyant le contenu.

C'est une lettre de suicide, la sienne....

Je regarde la deuxième qui est destiné cette fois à Paul. Je ne peux m'empêcher de lui en vouloir, il a laissé ma fille quand elle en avait le plus besoin et, putain, il était au courant ! Pourquoi ne m'a t-il rien dit ?

L'imprégnée d'un loupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant