Chapitre 20

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Aujourd'hui à lieu le procès, le mien mais également celui de mes agresseurs. Mes amis sont tous venus me soutenir au tribunal. Paul, mon père et Charlie sont sur le banc juste derrière moi. Les trois sont restés toute la soirée à mes côtés pour me donner des conseils pour m'aider à appréhender les questions.
Certains élèves sont également ici, je ne sais pas si je dois être soulagée ou non de leur présence mais c'est pas grave, j'ai d'autre chose plus important à penser.

- Nous sommes réunis en ce-jour pour le procès qui oppose Éden Marshall à Gabriel Scott, Théo Rousse et Jonathan Berger. Veuillez-vous asseoir, nous allons débuter la séance. La parole est à la victime, veuillez-vous présenter.
- Je m'appelle Éden Marshall, j'ai 16 ans. Je vis au 1120 SW 5th Avenue avec mon père depuis le mois d'avril.
- Comment avez-vous connu les accusés ? Quelles étaient vos relation?
- J'ai fais leurs connaissances lors de mon premier entraînement d'athlétisme. Je pensais être leur amie.
- Les faits, je vous prie.
- Je me suis faîte agresser un soir après un entraînement. Le coach m'avait retenu pour me parler de son projet de me nommer capitaine d'équipe à la prochaine compétition. Quand je suis entrée dans les vestiaires ils étaient vide. J'ai pris ma douche comme à mon habitude, je suis sortie des douches enroulée dans ma serviette et c'est à ce moment-là qu'ils sont arrivés derrière moi. Ils m'ont frappés à l'arrière de la tête et au niveau du visage à plusieurs reprises. J'étais en état de semi-conscience, je ne pouvais pas crier, ni me débattre mais j'arrivais a apercevoir plusieurs silhouettes.
- Souvenez-vous avoir dit non ? Me demande l'avocate de la partie adverse.
- Ils n'ont pas pris la peine de me demander mon consentement.
- Vous ne répondez pas à ma question.
- Pourquoi j'aurais dit oui ? C'était mes amis, je ne ressentais absolument rien pour eux, pour aucun des trois. Mon cœur appartenait déjà à quelqu'un d'autre.
- Avez-vous laissé croire à mes clients qu'ils auraient pu avoir une relation avec vous ? Voir même plus ?
- Non, jamais.
- Ces jeunes garçons m'ont fait la remarque que vous portiez souvent des shorts pendant les entraînements. Des shorts qui aurait pu laisser croire que vous vouliez beaucoup plus que de l'amitié.
- Objection ! Dit mon avocat. Cela n'a aucun sens.
- Refusé. Mademoiselle, veuillez répondre.
- Je fais de l'athlétisme depuis mes 7 ans, mes tenues n'ont jamais été source de problème. Il est vrai je porte des shorts, comme la moitié des filles de mon club mais cela n'est en rien une invitation au viol. De plus, il m'est important de vous rappeler à tous puisque vous semblez l'avoir oublié qu'une tenue ne justifie pas le viol. Je suis une femme. Je suis libre. J'ai le droit de porter ce que je veux. Par contre, je ne devrais pas avoir peur de me faire suivre, de me faire siffler, de me faire insulter, ni même de me faire agresser parce que je porte une jupe, un short ou une robe. Jamais.
- ...

Je retourne m'asseoir aux côtés de mon avocat, il me sourit content de ma répartie. Je me tourne vers Paul qui me sourit même si ses yeux disent tout à fait autre chose. Il est en colère, très en colère.
Je n'arrive même pas à me tourner vers mon père, parce que je peux le voir s'essuyer les yeux et je ne veux pas m'effondrer.

- La parole est maintenant à la partie accusé. Monsieur Rousse à vous.
- Je m'appelle Théo Rousse, j'ai 17 ans. Je vis au 45 Avenue Main Street en colocation avec Jonathan Berger.
- Veuillez-nous parler des faits.
- Il est vrai, j'ai eu une relation sexuel avec Éden, comme mes deux amis sur le banc des accusés. Elle nous avait chauffé toute la soirée, elle voulait beaucoup plus. J'ai fini par dire oui, je suis jeune et j'en avais envie aussi mais elle en voulait toujours plus alors mes amis on dit oui aussi. C'était un acte consenti, on ne l'a jamais forcée.
- Est-ce bien vous trois qu'il l'avait ramenée ?
- Oui, que voulez-vous on est des gentleman. On l'a laissée à son père puisquà notre arrivée elle dormait.
- Quand c'est-elle fait ces blessures au visage ? Ou même les bleus sur sont corps ?
- Elle a sûrement du tomber, je m'en souviens pas.
- Donc vous êtes entrain de me dire qu'elle aurait voulu coucher avec vous et qu'elle s'est faite ces marques en tombant.
- Oui.
- Mademoiselle Marshall, c'est réveillé dans son lit habillée avec les vêtements de la veille. Lorsqu'elle c'est déshabillée devant son miroir elle à découvert des marques de mains sur ses cuisses, une plaie au niveau de son front qui lui à valu 6 points de suture, un œil au beurre noir et d'autre marques sur sa poitrine. Êtes-vous entrain de me dire qu'elle s'est faite ces marque seule ou même en tombant ? Demande mon avocat à nouveau.
- Je ne sais pas ce qu'elle fait chez elle, je m'en fou.
- Votre langage, intervient le procureur.
- Donc quand vous l'avez ramenée, elle n'avait pas de marque ?
- Non.
- Alors pourquoi son père, lui a vu les marques sur son visage. Pourquoi avoir dit qu'elle était tombée et aujourd'hui me dire que vous ne savez pas ?
- ...
- Bien j'ai fini, déclare mon avocat.
- Monsieur Berger, c'est à vous. Présentez-vous.

L'imprégnée d'un loupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant