L'imprégnée d'un loup

Chapitre 18

Pendant une semaine, je me suis imaginée les pires scénarios à propos de mon retour au lycée. Malheureusement, même les pires sont loin de la réalité.

Je suis devant le lycée accompagnée de mes amis, papa n'a pas pu être là ce matin alors ils sont tous venus me chercher pour que je n'ai pas a faire face seule.
En voyant mon début d'angoisse pointer le bout de son nez, je serre les deux mains qui s'offre à moi. Celle de Embry et bien évidemment celle de Paul.

- On y va ensemble, me dit Paul en me faisant un petit sourire.
- Ils me regardent tous...
- Alors concentre toi sur moi, dit-il en m'embrassant cette fois-ci. Uniquement sur moi.
- Ensemble ?
- Ensemble.

C'est tous ensemble que nous avançons jusqu'à la porte d'entrée, quand les regards se font trop insistant je me cache un peu derrière la corpulence de Paul. Un groupe de fille passe près de moi et me montre du doigt avant de fixer mes avants bras, prise de honte je lâche les mains des garçons et couvre mes poignets bandés à l'aide de mon pull.
Embry se tourne vers moi afin de comprendre mon geste mais je lui souris simplement.

Il m'arrive parfois de retomber un peu dans mes travers, je me tais à nouveau, je garde tout pour moi....

Paul me prend dans ses bras et embrasse mon front, ma joue et enfin mes lèvres.

- N'est pas honte de tes cicatrices.
- Je n'ai pas honte...
- Menteuse, j'ai vu ton geste. Tu te fous de ce que les élèves peuvent dire, la moitié sont des cons.
- La totalité enfaîte, surenchérit Jared après qu'un autre élèves m'ait jugé du regard.
- Je savais que ça allait être dure mais c'est pire que ça.
- Ça va encore plus se compliquer, nous dit Quill en se tournant face à l'entrée.

Jonathan et Théo font leur entrée dans l'établissement, tout sourire. Je m'excuse auprès des membres de la meute et me réfugie aux toilettes. Je sens Paul essaye d'attraper mon bras mais je me dégage de son emprise et me précipite dans une cabine et la ferme à clé. J'essaye de reprendre mon souffle mais je fond en larmes, je suis minable.
Je ne suis pas une femme forte....

Quelqu'un entre dans les toilettes, je retiens ma respiration de peur que quelqu'un m'entende.
C'est un groupe de fille qui rigole et pendant un instant je l'ai envie. Mais ce fut de courte durée en comprenant qu'elles riaient de moi.

- Non mais tu l'as vu partir en courant ! Dit l'une d'elle hilare.
- Je suis sûr qu'elle doit les attendre les jambes grandes ouverte.
- J'arrive pas à croire que Paul est toujours avec elle.
- C'est peut-être un bon coup.
- Bah elle doit être sacrément bonne pour qu'il veuille rester avec une meuf suicidaire.
- Je suis sûr que c'est faux...
- Ou alors elle l'a fait parce que Paul voulait la quitter.
- Je pense que tu as raison. Sans Paul, elle aurait personne.

Je me suis assise par terre et j'ai regardé le plafond. Elles ont en partie raison, sans Paul, je suis seule. Je suis proche de la meute parce que je suis l'imprégnée du brun. Sans même m'en apercevoir, je trace des lignes imaginaire sur mon avant-bras comme si je me faisais du mal, à nouveau.

Je ne sais pas si je suis restée longtemps dans cette position mais j'entends quelqu'un leur dire méchamment de dégager.

- Éden, sort de là s'il te plaît.
- T'a rien à faire là Paul, ce sont les toilettes des filles.
- Toi non plus tu ne devrais pas être là et surtout tu n'as pas à écouter ces greluches parler de toi.
- Je ne les aient pas écoutée...
- Éden, j'ai senti ta tristesse à l'autre bout du couloir alors te fous pas de moi.
- Pardon...
- Éden.
- Si tu navais pas été un loup tu te serais intéressé à moi ? Demandais-je toujours derrière la porte des toilettes. Répond sincèrement, je m'en remettrais.
- Cela aurait été différent, c'est vrai... je l'entend s'asseoir à son tour dos à la porte.
- ...
- Mais j'aurais fini par te demander de sortir avec moi.
- Pourquoi ?
- Parce que même sans l'imprégnation, mon cœur t'aurait choisi. L'imprégnation ne fait quaccroître mes sentiments, certes, elle précipite les choses mais elle n'engendre pas les sentiments. J'ai eu un coup de foudre pour toi alors avec ou sans loup je suis à toi, pour l'éternité.