Chapitre 2

713 27 0
                                    

En m'allongeant sur mon lit après trois heures à ranger la totalité de mes affaires, un soupir s'échappe de ma bouche.
Je ne peux m'empêcher de repenses aux événements de ce mois d'avril.

Premièrement, ma mère est morte.
Deuxièmement, j'ai été renvoyée de mon lycée.
Troisièmement, j'ai laissé ma ville natale ainsi que tous mes souvenirs à l'autre bout du monde.
Dernièrement, je fais ma rentrée demain dans un nouveau lycée et dans une nouvelle ville.

Ce dernier mois à été plus que cauchemardesque et pour ne pas m'aider mes pensées sont plus que merdique. Sérieux qui classe le décès de sa mère avec le fait de faire une rentrée ? Je suis définitivement foutu..
Malgré tout, il y a bien une chose qu'ils ont tous en commun :
Je dû tous les subir sans pouvoir en évitant un.

J'ai été renvoyée de mon lycée pour mon manque de présence de ces dernières semaine. D'après eux, le fait que ma mère soit morte en ce début du mois n'était pas une raison valable. Cela n'était soi-disant pas un motif  pour justifier mes absences à répétition. Mon père à été ravie de l'apprendre... il est venu au lycée pour déchirer lui même mon dossier.
C'est bien qu'on est déménagé mais c'est tellement dure d'être loin d'elle, de ses souvenirs

- Tu vas bien ma chérie ? Me demande mon père en passant sa tête dans l'encadrement de ma porte.
- Ça va papa.
- Tu sais, c'est normal de se sentir mal dans ce genre de moment. On est parti loin de tout ce qui nous raccrochait à elle. Alors tu as le droit d'avoir mal, d'avoir envie de pleurer ou même d'avoir l'impression de l'abandonner. Je le ressens aussi mais on fait seulement qu'avancer.
- Elle me manque elle tellement papa, j'ai l'impression que l'on m'a arraché le coeur.

J'éclate en sanglot...
Mon père se précipite rapidement vers moi afin de me prendre dans ses bras. Il me caresse tendrement le dos en me murmurant des paroles réconfortante.

- Comment on vie après ça ? Demandais-je en positionnant ma tête sur son épaule.
- Dans un premier temps on survit et petit à petit on finit par apprendre à vivre avec.
- Je suis désolée, je voulais pas pleurer devant toi parce que je sais que c'est difficile pour toi aussi.
- Éden, tu as perdu ta mère ! C'est tout à fait normal, tu as le droit de lâcher prise. Tu es incroyablement forte mais tu ne peux pas garder toutes tes émotions au fond de toi sinon un jour tu finiras par éclater. Je veux pas que tu me caches tes émotions, on est que tous les deux maintenant alors on doit se soutenir. Tu as perdu une moitié de toi quand ta mère c'est envolée alors tes émotions elles sont ok ? Tu a le droit d'être vulnérable.
- Tu as perdu une moitié de toi aussi.
- C'est vrai, je l'ai également perdu mais toi, tu es mon autre moitié. Tu es toujours à mes côtés alors oui je souffre énorment aussi mais je t'ai toi. Tu es toute ma vie mon ange, ma merveille et je peux pas me permettre de sombrer dans la douleur. J'affronte ce deuil grâce à toi, parce que je veux pas te perdre.
- Toi aussi tu es ma moitié et je vais me battre pour nous deux. Je t'aime.
- Je t'aime aussi ma fille. Bon fini les larmes, tu dois aller te doucher et te coucher tôt, dit-il en embrassant mon front avant de se lever.
- Tu dis ça parce que je pue ?
- Je voulais pas le dire aussi brusquement mais oui.
- Sympa papa, lui dis-je en rigolant également.
- File et n'oubli pas de mettre ton réveil pour demain.
- Je n'avais pas oublié ma rentrée...
- Tout va bien se passer, tu vas briller comme toujours.

Il part en souriant, ça me fait du bien de parler à coeur ouvert à papa.
Bon, cette première soirée à été plutôt riche en émotion non ? Mais mon père à raison, j'ai le droit de souffrir mais par contre, je n'ai pas le droit de l'abandonner.
Après un bref séchage de larme, je me dirige vers ma salle de bain pour, je l'espére, apaiser ma douleur.

En m'allongeant dans la baignoire, mon corps se décontracte immédiatement, en l'espace de quelques secondes. Je pensais pas que mon corps avait déjà tant subi.. Inconsciemment je laisse ma tête se faire submerger par l'eau. J'oublie mes larmes, j'oublie la douleur, j'oublie tout ce qui m'entoure. Il ne reste plus rien, aucun bruit et surtout aucun deuil.
Tout est devenu noir.

Je me redresse subitement après avoir entendu mon père frapper plusieurs fois la porte. Je lui crie simplement que j'ai bientôt fini et il part sans m'en demander plus.
Je sais qu'il sait ce que je faisais. Il le comprend, il me fait confiance.

Le lendemain de l'accident de voiture de ma mère, il est entrée dans la salle de bain et jétais totalement sous l'eau. J'avais pas tenté de me suicide, je ne l'avais simplement pas entendu frapper. Il fait ça depuis ce jour, il tape à la porte de la salle de bain si je prend trop de temps. .
Je lui ai promit que je le laisserai pas seule, que j'allais me battre et c'est ce que je fais !

De retour dans ma chambre, je saute sur mon lit pour m'allonger de tout mon long et les bras de Morphée memporte presque immédiatement dans un sommeil profond.
Cela à des avantages de pleurer.
J'ai tellement bridés mes émotions en pensant que je ne pouvais pas flancher devant mon père que c'est la première fois depuis l'annonce du décès de ma mère que je lâche prise. Même à l'enterrement j'ai peu pleurer, je l'ai fait pour mon père parce que lui s'est effondré lors de la mise en terre. Moi, je crois que je mettais déjà fait à l'idée que ma mère avait rejoint les étoiles.

Ce n'étais plus qu'un corps vide.

Le lendemain :

BIP ! BIP !

Bordel que je hais se foutu réveil. Je me retourne dans mon lit après avoir balancé mon réveil et je fixe le plafond sans rien faire d'autre.

BIP ! BIP !

Mais c'est pas possible, même jeté a travers ma chambre il sonne encore. Foutu réveil !

Je décide de me lever après avoir entendu à nouveau ce son mélancolique. Notez l'ironie...

- Eden, réveille toi ou je viens te chercher.
- Non non, j'arrive.

Je descend en courant pour rejoindre mon père à la cuisine afin que nous puissions déjeuner comme il se doit. J'adore manger que cela soit le matin, le midi ou le soir.

- Je t'emmène.
- Non, j'aimerais prendre mon vélo.
- Ma chérie, tu connais pas encore la route, je serais plus rassuré de t'emmener pour ton premier jour.
- Je vais faire bonne impression dans la voiture de police de Forks, lui dis-je en rigolant.
- Moque toi mais au moins personne ne viendra t'embêter si il voit que tu es la fille d'un policier.
- Tu marques un point, bon je vais m'habiller sinon on va être en retard.

Je finis mon bol de céréales et repart en courant dans ma chambre sous le crie de mon père tel responsable qu'il est : « ne cours pas dans les escaliers ! ».

En arrivant devant mon dressing, deux choix s'impose à moi :

Premièrement, faire un effort
Deuxièmement, ne pas faire d'effort.

Pour faire une bonne impression, je vais faire un effort. Je prend le premier jean qui me vient pour ensuite prendre un débardeur et un gilet, cela fera l'affaire. J'accompagne le tout de mes converse blanche, après tout elle vont avec chaque tenue.

Une fois habillée et maquillée de mon super mascara je redescend voir mon père dans le salon, en marchant cette fois-ci.

On se regarde mutuellement, il me sourit et me tend mon sac.
C'est officiellement mon premier jour de cours au lycée de la Push.

L'imprégnée d'un loupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant