Chapitre 11

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TW : agression/suicide

2 jours plus tard :

C'est à vélo que je me rend chez Sam et Émilie, celle-ci m'a invitée à manger avec la bande en l'absence de mon père. Ce dernier travail de plus en plus tard mais c'est pas grave ça me permet de passer du temps avec mes amis. En plus, aujourd'hui je rencontre le nouveau membre, Quill, il vient d'intégrer la meute de Sam.

J'arrive chez eux en moins de vingt minutes, ça me faisait un bien fou de sentir la liberté fouetter mon visage. Cette sensation m'avait manquée mais je n'ai l'ai jamais oublié. Malheureusement toute les bonnes choses ont une fin.

Je tape à la porte et je suis surprise de ne trouver que Sam.

- Bonjour Sam, tu vas bien ?
- Je vais bien mais c'est plus à moi de te poser la question.
- Je vois que tu es déjà au courant..
- Émilie et Embry m'ont parlé de ce qui c'était passé, ils cherchaient seulement à t'aider alors s'il te plaît, ne leur en veux pas.
- Je ne leur en veux pas.
- Écoute Éden, tu fais partie de ma famille, j'ai pour principe de toujours protéger celle-ci et c'est ce que vais faire avec toi. Alors, dis moi ce que tu veux que je fasse pour t'aider.
- Je veux simplement que cette histoire s'arrête, dis-je les larmes aux yeux. Depuis que j'en ai parlé, c'est comme-ci tout cela devenait vraiment réel...
- C'est réel Éden...
- Je sais, c'est juste que j'aurais aimé que ce soit juste un cauchemar.
- Est-ce que je peux te prendre dans mes bras ?

Je le regarde quelques instants, incrédule. Après tout on ne se connaît pas vraiment tous les deux mais je finis tout de même par acquiescer. Il me prend doucement dans ses bras, afin de ne pas me brusquer.

On dirait, un peu, un grand frère qui essaye de consoler sa petite sœur . J'affectionne cette étreinte comme je l'aurais fait avec mon père. Il me dit calmement qu'il va s'occuper de tout et que je n'ai plus a avoir peur, que je n'ai plus à avancer seule.

- Est-ce que tu peux venir avec moi dans la chambre ? Emilie a réussie à me trouver le numéro de ce Gabriel et j'aimerais, si tu le permet, lui envoyer un message.
- Euh, d'accord mais pourquoi on doit aller dans la chambre ?
- Ne t'inquiète pas, c'est seulement que les garçons ne vont pas tarder à arriver.
- Comment ?
- Je les entends se chamailler.
- Bien, je te suis.

Je le suis à l'étage ainsi que dans sa chambre à coucher, il prend soin de ne pas fermer complètement la porte et je l'en remercie.

Il s'assoie sur le lit et m'invite à en faire de même, ce que je fais sans rechigner. Il m'explique qu'il veut prendre contacte avec Gabriel pour lui demander de prendre mon partie si on venait à porter plainte pour agression sexuel, contre lui et ses amis. J'accepte malgré le stress qui prend place dans tout mon corps, ca devient de plus en plus réel et je sais pas si je suis prête...

Il me réconforte en me disant que tout va bien se passer, que je n'ai pas à m'inquiète et bizarrement, j'ai envie de le croire. Il appuie sur envoyer après un dernier hochement de ma part, c'est fait. Je souffle un bon coup alors qu'il m'informe qu'il me tiendra au courant de l'avancée, n'ayant aucune réponse de ma part, il prend ma main dans la sienne et me promet que je vais m'en sortir.

C'est ensemble que nous redescendons, comme si de rien n'était, comme si je n'avais pas fait une mini crise d'angoisse il y a exactement une minute. Je le vois sourire à Émilie et celle-ci semble plus soulagée, était-elle au courant du plan de son fiancé ? Sûrement.

A peine mes pieds au sol que je me retrouve dans une paire de bras que je commence à connaître par cœur. Un seul baiser déposé sur mes lèvres et j'oublie les dernières 15 minutes.

- Salut beauté, tu vas bien ?
- Mieux maintenant que tu es là, dis-je en le serrant dans mes bras.
- Je t'aime.
- Moi aussi, je t'aime.
- Excusez-moi mais est-ce qu'on a tous vu la même chose ? Demande Jared mais n'ayant aucune réponse, il continu. Éden et Sam, à l'étage, tout les deux ?
- Il y a quoi de bizarre à ça ? C'est pas comme-ci il c'était passé quelque chose entre eux, et encore moins avec Émilie en bas.
- Embry à raison.
- Non mais je pensais pas à ça, c'est juste Éden et Sam, ensemble, c'est surprenant.
- Bien, il te faut pas grand chose pour être surpris, intervient Sam, ses bras autour de sa compagne.

L'imprégnée d'un loupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant