Chapitre 7

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Paul marque son arrivé d'un coup de klaxon, j'embrasse la joue de mon père et lui souhaite une bonne soirée. Celui-ci ne manque pas de me dire de faire attention et de ne surtout pas oublier qu'il sait manier son arme. Je lui souris en lui disant que cela ne sera pas nécessaire, il me sourit et me laisse partir en me souhaitant une bonne soirée.

Je précipite vers la voiture de Paul, afin de fuir au plus vite le froid de cette fin de journée. Une fois assise dans la camionnette, je me penche vers son conducteur et lui fait un bisou sur la joue.

- Tu vas bien ? J'espère que tu t'es reposée un peu, parce que tout à l'heure tu étais vraiment pâle..
- T'inquiète pas, mon père m'a fait prisonnière. On a dormi tous les deux sur le canapé.
- J'adore ton père !
- Tant mieux parce qu'il veut te rencontrer.
- Sérieux, tu lui as parlé de moi ? Je suis honoré.
- Ne le sois pas, il veut ta tête sur une pique.
- Ah... je vais, peut-être, pas le rencontrer de sitôt.
- Tu n'as pas a avoir peur, tu m'a dis que tu étais à l'épreuve des balles.
- Des balles, oui. Une décapitation, non.
- Bon je veux bien essayer de faire en sorte que ta tête reste accroché au reste de ton corps. En plus, entre nous, sans elle t'a pas grand chose à offrir. Je suis sûr qu'il va se montrer clément face à ce détail.
- Comment ça rien à offrir ? Tu as vu ce physique d'Apollon et je te parle même pas de la taille de ma _
- Ça va, j'ai compris mais je te laisserai expliquer cela à mon père, après tout cela le fera peut-être changer d'avis.
- Tu as raison. Je vais pas lui dire la taille de mon monstre, il pourrait complexer.
- Je ne veux pas savoir !

Il éclate de rire et on finit le trajet dans le calme. Je souris doucement en l'écoutant se justifier sur le fait qu'il devrait garder sa tête et que la décapitation est un acte barbare. J'essaye de le rassurer du mieux que je peux mais j'éclate de rire en le voyant dépiter.

- Arrête de rire ! Gronde Paul.
- Je suis désolée mais faut absolument que tu vois ta tête, dis-je hilare.
- Je me disais que tu valais la peine de perdre ma tête ou d'encaisser des coups mais au final tu ne le mérites peut-être pas.
- Paul, mais attend ! Mais je le vois déjà s'éloigner a grande enjambée dans la forêt. - - Putain de merde...
- Éden, tu vas bien ? Pourquoi tu es seule ?
- J'étais avec Paul mais il vient de partir et c'est de ma faute...
- Pourquoi tu dis ça ?
- Je me suis moquée de lui et il l'a mal pris. Embry, j'ai pas fais exprès, je ne voulais pas le blesser.
- Ne t'inquiète pas, Paul est juste quelqu'un de colérique ça va lui passer. Les garçons vont aller voir si il va bien et ils le ramèneront, d'accord ?
- Éden, vient vite sinon tu vas attraper froid ! Crie Émilie depuis la porte d'entrée.
- Vas-y, je vais aider les garçons.
- D'accord, dis lui bien que je suis désolée.
- Je lui dirais.

Je le remercie et me dirige vers la maison d'Émilie. Elle me sourit tendrement et me prend dans ses bras, sans rien dire. Elle avait simplement compris que j'avais besoin de soutien sans même savoir ce qu'il s'était passé. Je resserre son étreinte et souffle un bon coup, c'est comme si j'avais retenue ma respiration tous ce temps.. Elle me tapote le dos et me fais signe de regarder dans le petit salon, Bella était là, assise seule une tasse fumante à la main. Je m'éloigne d'Émilie et rejoint Bella sur le canapé, celle-ci me prend dans ses bras dès qu'elle me voit, sans doute heureuse de me revoir. Malheureusement quand celle-ci s'éloigne son regard sur moi devient dure. Il passe d'inquiet à furieux. Je m'écarte doucement pour ne pas la brusquer et la voit échanger un regard plein de colère à l'hôte de cette maison mais celle-ci secoue la tête discrètement. Je ne sais pas exactement ce que ses regards s'échangent mais je sais que c'est en rapport avec mon visage marqué.

- Qu'est ce qui t'es arrivé Éden ?
- Je suis tombée lors de mon entraînement.
- Tu es sûr ? On dirait plus que quelqu'un ta frappé.
- Bella ! La rappel Émilie.
- Je suis simplement tombée Bella, il n'y a rien d'autre.
- Jacob m'a dit que tu étais proche de Paul alors je me pose simplement la question.
- Tu crois quand même pas que c'est Paul qui m'aurait frappé ? C'est absurde.
- Il est colérique et sa condition ne l'aide en rien à gérer sa colère, je sais de quoi je parle et Émilie aussi en est la preuve.
- Sa condition ? Je comprend rien et quel est le rapport entre toi, Émilie et Paul ?
- Les garçons arrivent ! Coupe Émilie.

L'imprégnée d'un loupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant