L'imprégnée d'un loup

Chapitre 15

Cela fait maintenant 2 jours que je me suis réveillée. Je n'ai encore pas parlé, à personne. Je m'en veux de leur infliger cela mais surtout je m'en veux de ne pas avoir réussi. Vous savez ce qu'il y 'a de pire que vivre avec quelque chose de mort en nous ? Voir dans les yeux de mon père de la déception...

- Madame Marshall, vous devez me parler. Je suis ici pour vous, pour vous aidez, me répète la psychiatre de l'hôpital.
- Ce n'est pas rien ce que vous avez vécu, c'est terrible mais vous avez la force de guérir. Vous êtes aimée Éden, regarder autour de vous, la vie vous donne une autre chance.

Je ne la regarde pas. Comment lui dire que je rêve d'une chose, en finir définitivement.

Des gens qui m'aiment ? Papa est déçu de moi. Paul m'a abandonnée. Sam m'a sauvé la vie alors que je ne le voulais pas. Pour les autres,ont m'a dit qu'ils étaient en salle d'attente mais je ne les aient jamais vu..
J'aurais voulu me réveiller dans les bras de ma mère...

- Plus vous resterez dans votre mutisme, plus longtemps vous serez là, avec moi.
- Vous avez fait une tentative de suicide, vous vous êtes ouvert les veines dans votre baignoire, me raconte-elle pour me faire réagir.
- Qu'est ce que vous vouliez à cet instant ? Apaiser la douleur ? Du repos ?
- Je voulais mourir, dis-je en chuchotant.
- Et maintenant ?
- Je veux mourir.
- Éden, votre père....
- Est déçu, je le sais, dis-je en la coupant.
- Pas du tout, il s'en veut. Il a lu votre lettre. La culpabilité le ronge, il n'avait rien vu de votre malheur. Il s'en veut de ne pas avoir été assez présent. Il est déçu de voir qu'il avait perdu votre confiance. Je sais que ce que je vais dire est dure mais il est déjà venu en rendez-vous avec moi, il m'a confié que parfois il aurait aimé être à la place de votre mère. Il à l'impression qu'il vous à perdu... Il vous aime Éden, malheureusement, vous vous êtes éloigné en pensant que cela serais mieux pour vous deux. Tu ne voulais pas lui dire, parce qu'il était en deuil. Lui ne voulait pas ressasser tes sentiment par rapport à ta mère. Il faut lui parler, repartir à zéro.
- Je ne lui en veux pas.
- Alors, parlez lui, cela fais deux jours maintenant qu'il passe ses journées a vos côtés et que vous ne le regardez même pas.
- ...
- Parlons de Paul, votre petit copain. Il également venu me voir, pour parler de vous et de lui. Il est heureux de savoir que vous êtes réveillée mais pour lui aussi ce n'est pas facile.
- Pourquoi ? Il s'est fait violer ? Il s'est fait humilier ? Des photos de lui à moitié nu, tourne sur tous les réseaux ? Quelqu'un à frotté ses partie intime sur son visage ? Il s'est fait abandonner par la personne qu'il aimait le plus ?
- Éden...
- Non, je ne veux pas en parler ! Dis-je en me tournant dos à elle.
- Reposez vous, je repasserais demain.

Elle partie sans rien ajouter. Je tire la couette à moi et fixe la fenêtre qui donne sur la forêt. Je sers mes avant bras bandés contre moi. Ils me font vraiment mal, j'aurais préféré ne plus jamais avoir à souffrir.

Quelqu'un entre dans la chambre, sans même me retourner je sais que c'est Paul. Seul lui peu me donner des frissons sans même me toucher. J'ai beau lui en vouloir à mort, mon corps est un traître.

- Bonjour Éden, je sais que je suis pas la personne que tu préfère mais ton père a du partir en urgence et il m'a confié ta surveillance. Mon ange, je suis tellement désolé. Je t'en prie regarde moi, insulte moi, frappe moi mais ne reste pas silencieuse.
- Je veux pas te voir Paul, dis-je doucement, les larmes aux yeux.
- Éden, je sais que c'est ma faute...
- Part.
- S'il te plaît....
- Dégage Paul !

Je l'entend se lever, se diriger vers la porte mais celle-ci ne s'ouvre jamais. A la place, il revient vers moi et s'allonge à mes côtés. Il me prend dans ses bras, m'embrasse la joue et ne dit plus un mot. Je souffle un bon coup, quand même heureuse qu'il reste a mes côtés. On s'endort comme ça, tous les deux, en position cuillère sur mon lit d'hôpital.