Chapitre 10: La prophétie

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Ça y est, je me retrouve seule dans le salon avec l'homme qui me terrifie et me fascine le plus à la fois. Je suis épuisée et je me demande bien où est Hayley et comment elle a pu me laisser seule avec des détraqués pareils.

Le silence dans la pièce est pesant,  l'atmosphère est tendue et visiblement ni lui ni moi ne savons comment réagir. Je sens que mes paupières sont lourdes et que le sommeil m'appelle. Je baille discrètement.

Klaus se rapproche lentement, ses yeux gris scrutant chaque centimètre de mon visage. Je me sens vulnérable sous son regard, comme si toutes mes pensées étaient à découvert devant lui.

"Tu devrais te reposer", dit-il enfin, sa voix est douce mais empreinte d'une autorité indiscutable. "Je ne vais pas te blesser, Ava. Tu n'as rien à craindre de moi." ajoute-t-il se rendant compte de la panique qui agite à présent mes prunelles.

Je suis trop fatiguée pour rétorquer quoi que ce soit et alors que je m'endors, je perçois vaguement Klaus murmurer "je suis désolé, j'aurai du te sortir de cette chambre". Mais peut-être que je rêve déjà et que tout ça n'est que le fruit de mon imagination. Klaus n'a définitivement pas l'air d'être quelqu'un qui s'excuse.

Je m'éveille dans une chambre qui n'est pas la mienne, les contours flous de mon environnement se dissipant lentement.  Je me redresse sur le lit, mes yeux cherchant frénétiquement une sortie. C'est alors que la porte s'ouvre doucement, révélant la silhouette familière de Klaus dans l'embrasure.

"Tu es réveillée", déclare-t-il d'une voix calme. Je perçois une lueur d'intérêt dans son regard.

Je me lève précipitamment, ignorant la faiblesse qui m'envahit. "Pourquoi suis-je ici ?" demandé-je, cherchant à dissimuler l'anxiété dans ma voix.

Klaus s'approche lentement, son regard scrutant le mien. "Tu étais agitée dans ton sommeil. J'ai pensé qu'il serait préférable que tu restes ici pour te reposer." dit-il tranquillement. Je n'aime pas l'idée qu'un homme me porte inconsciente, dans un lit.

"Comment te sens-tu ?" demande-t-il un petit peu anxieux.

Je me rends compte qu'il attend une réponse, alors je fais un effort pour rassembler mes pensées. "Je ne sais pas" répondis-je le plus sincèrement du monde.

Klaus semble accepter ma réponse, mais il reste là, son regard fixé sur moi comme s'il attendait quelque chose de plus.

"Où sommes nous?" demandé-je alors que j'observe l'imposante pièce ressemblant plus par endroit à un atelier d'artiste qu'à une chambre.

"Dans ma chambre" répond ce dernier visiblement curieux de ma réaction.

"Oh..." répondis-je en rougissant. Je sens effectivement son odeur enivrante dans les draps.

Il reste dans l'entrebâillement de la porte et me dit:

"Visiblement, tu as besoin de prendre l'air. Que dis-tu d'une promenade en centre ville?" s'enquiert-il après une légère hésitation.

"Me promener... avec toi?" demandé-je dubitative.

"Si tu préfères rester ici par de problème, j'irai manger des beignets seuls" répond Klaus feignant l'innocence.

"Non, non, je viens" dis-je précipitamment inquiète qu'il puisse changer d'avis.

Un petit sourire triomphant se forme sur son visage. Il savait que j'allais dire oui, afin de gouter, ne serai ce que pour quelques heures à une certaine forme de liberté.

"D'accord, je te laisse t'habiller" dit-il en sortant de la pièce.

C'est nerveusement que je m'habille avec mes vêtements propres posés sur le lit. Le domestique, Raymond m'avait apporté mes affaires durant un de mes jours de captivité.

Une de plus [Klaus Mikaelson]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant