Chapitre 20 le tête à tête

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Je me tiens là, devant lui, une lueur de défi animant mes prunelles. Je ne vais pas me laisser faire comme ça. Ne lui avais-je pas dit que je voulais y aller tranquille ? Le fait qu'il ne respecte pas mon désir, est-ce un signe de toxicité ? Je n'avais pas tous ces problèmes lorsque je sortais avec Tom. Je n'avais pas à décrypter la moindre de ses intentions, à essayer de comprendre si ses gestes avaient un double sens ou s'il me manipulait.

Avec Tom, tout était plus honnête, du moins jusqu'à ce qu'il mène une double vie et me largue comme une vieille chaussette.

Je sais que je ne devrais pas me laisser faire avec Klaus, que je devrais mettre immédiatement les points sur les i, lui dire que j'attends de lui plus de respect.

Je le devrais, mais voilà, j'ai très, très envie de l'embrasser. Klaus obtient toujours ce qu'il veut, il manipule pour parvenir à ses fins. Alors, pourquoi résister ? Autant prendre du plaisir et me laisser emporter dans ce tourbillon de désir et de passion.

Klaus est là, son sourire victorieux toujours au coin des lèvres... Lèvres que je meurs d'envie d'embrasser, si bien qu' inconsciemment, je mordille les miennes. Il regarde la bataille qui se dispute en moi, sent certainement le désir qui m'envahit, et visiblement, ça l'amuse beaucoup.

"Non Klaus" finis-je par murmurer. "Ce serai une très mauvaise habitude que de te donner satisfaction dès que tu me fais du chantage... Je mérite mieux que ça, mieux que de la manipulation et mieux qu'un homme qui agresse mes amis" dis-je le regard rivé sur le sol pour ne plus me laisser tenter par son charme envoûtant. 

Comme il ne répond rien je relève la tête et je le vois qui me regarde avec sérieux, toute trace de sourire ayant disparu de son beau visage. Il se rapproche de moi, à vitesse humaine, ce que j'apprécie.

"Tu as raison, tu mérites d'être écoutée et comprise. Prenons le temps de parler de ton salon de thé." dit-il solennellement

"Très bien, que penses-tu de..." dis-je soulagée. Je n'ai pas le temps de finir ma phrase qu'il me coupe.

"Désolé, mais quand j'ai dis "prenons le temps", je ne parlais pas de maintenant, car j'ai des affaires qui m'attendent. Mais ce soir, ça t'irais?" dit-il en me prenant doucement la main.

Mon rythme cardiaque s'emballe à ce contact et ça m'énerve de savoir qu'il le sait. Il a un sacré avantage sur moi dans notre relation. J'aimerai connaitre moi aussi l'effet que je lui fait.

"D'accord" répondis-je dans un souffle.

"Tu es enfermée depuis bien longtemps... Peut-être voudrais-tu discuter de tout ça en ville, en buvant un verre et en écoutant de la musique?" dit-il en fondant son regard dans le mien.

"Klaus..." dis-je en levant les yeux au ciel pour lui faire comprendre que sa grotesque tentative de manipulation ne fonctionne pas.

"Mes intentions sont pures, je le jure, tu veux être entendue et je te propose de t'écouter... rien de plus... comme tout rendez-vous d'affaire... à moins que... désires-tu que ce soit un rendez-vous galant?" dit-il d'un ton faussement naïf.

"Oui, je veux un rendez-vous avec toi, pas un diner d'affaire". Répondis-je sans faire plus cas de son stratagème.

Un petit sourire triomphant s'affiche sur son visage. "Très bien... à ce soir alors" dit-il sur un ton léger.  Je suis contente de voir que la perspective de passer une soirée en ma compagnie le rend aussi joyeux. Je m'approche alors de lui pour avaler la distance qui nous sépare. Il parait visiblement surpris par mon attitude ce qui me fait du bien. Je passe un bras derrière sa nuque et je l'embrasse, d'un baiser chaste du bout des lèvres.

Une de plus [Klaus Mikaelson]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant