Chapitre 21: l'obsession

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"Klaus je..." dis-je en essayant de me contenir. Mais c'est peine perdu, mon désir est trop fort et je me jette sur lui en l'embrassant. Il parait surpris au début, presque gêné mais bien vite il rend les armes et accepte mon baiser passionné.

Ce n'est que lorsque je me mets à gémir et à essayer de lui enlever son pantalon qu'il m'arrête. Il m'agrippe fermement et me regarde avec incompréhension.

"J'adore quand tu te jettes sur moi comme ça trésor, crois moi, mais je ne suis pas certain que ce soit ce que tu veux vraiment... Et bien que j'ai très envie de toi, je pensais faire les choses dans l'ordre, te séduire, passer une bonne soirée, te raccompagner chez nous..."Dit-il en scrutant le fond de mes prunelles comme si ça allait l'aider à me comprendre.

Je dégage rageusement mon bras de sa poigne ferme, qu'il lâche sous l'effet de la surprise. Mon dieu que je suis frustrée! Comment peut-il me refuser ça? Il ne comprend pas que j'en ai besoin?

"Klaus, c'est maintenant que tu choisis de prendre en considération mes sentiments? Ce que je veux vraiment? Tu n'as jamais été rien d'autre qu'un égoïste avec moi, alors pourquoi commencer?" répondis-je de façon abrupte.

Il parait clairement confus en me répondant: "parce que je te respecte, que je veux changer pour toi... Je ne comprends pas Ava, qu'est-ce qui t'arrive?"

Le fait qu'il ait coupé tout contact avec moi et la tristesse que je perçois dans l'intonation de sa voix, me font un peu redescendre. Je regarde autour de moi et je me rend compte avec soulagement que personne ne fait attention à nous, l'avantage d'habiter dans une grande ville.

"Oh Klaus, je ne sais pas ce qui m'arrive... Quand tu m'as donné la main, ce contact prolongé... J'ai eu la même envie que pendant la nuit..." de honte, je n'arrive pas à finir ma phrase. Je me mords les lèvres en plongeant les yeux au sol. J'aimerais disparaitre.

"Oh..." réussi seulement à articuler l'homme le plus sexy que j'ai jamais vu.

"Qu'est-ce qui cloche chez moi, bon sang?" ajouté-je en me lamentant.

"Ce n'est rien Ava, après notre rendez-vous, j'appellerai Freya, elle a sûrement des réponses. En attendant, je vais éviter de te toucher trop longtemps." dit-il doucement, sentant à quel point je suis bouleversée de passer pour une "nympho en cheffe".

Le reste de la soirée se passe de manière morose, le sentiment de honte et de culpabilité ne me quitte pas alors que des vagues de désirs, intenses et fugaces s'emparent régulièrement de moi pour me rappeler à quel point ma vie se doit d'être compliqué.

J'enrage et je suis triste. C'est comme si mon existence était une énorme blague, comme si chaque seconde, chaque minute de bonheur que je pense toucher du doigt m'était arraché par une entité maléfique qui s'amuse de me voir souffrir ainsi.

Klaus est étonnement adorable, il essaie de me charmer et d'être bon avec moi, mais il se rend bien vite compte que j'ai perdu toute joie de vivre.

"Ava..." dit-il en me prenant doucement la main, dans l'espoir de m'apaiser. Il murmure mon prénom comme s'il prononçait le mot le plus précieux du monde,ce qui ne fait qu'augmenter ma colère.

"Laisse-moi" dis-je en retirant précipitamment ma main et en essuyant rageusement l'unique larme qui se fraie un chemin sur ma joue.

"Écoute, il vaut mieux qu'on rentre et que tu vois Freya" répond Klaus en sortant son téléphone portable afin de composer le numéro de cette dernière.

Nous n'avons même pas fini l'apéro. Tu parles d'un fiasco. J'en ai marre, ras le bol, comme si ce que je vivais n'était pas déjà assez compliqué comme ça. Pendant qu'il paie, je sors du restaurant en courant, le laissant derrière moi. Mon cœur bat à tout rompre alors que je dévale les rues de la ville, les larmes brouillant ma vue.

Une de plus [Klaus Mikaelson]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant