Bon... dans quel merdier je me suis encore fourrée ? C'est pas possible ! Je ne peux pas donner une réponse à chaud comme ça, il me faut du temps pour réfléchir.
"Euh... j'en sais rien", dis-je, sentant encore une fois les larmes me monter aux yeux. Je ne fais que ça de toute façon, pleurer, dans cette maison de malheur.
Klaus me regarde, le visage fermé, et je sais que tout le monde retient sa respiration. Je ne m'en sortirai pas avec un simple "j'en sais rien", il faut que j'ajoute quelque chose.
"Laisse-moi réfléchir", dis-je la tête baissée, m'attendant à subir, à cause de son éternelle impatience et de sa mauvaise gestion de ses angoisses, des cris de colère.
Ce n'est pas le cas, il acquiesce doucement de la tête en murmurant "demain matin", et je me lève d'un bond, oubliant toute douleur, pour me précipiter dans mon ancienne chambre afin de réfléchir objectivement à tout ça.
Pourquoi devrais-je m'unir à cet homme ? Qu'est-ce qu'il m'a apporté ? Il m'a séquestrée, vidée de mon sang, accepté sans ciller que sa sœur me torture. Il m'a laissée tellement désespérée que j'ai fait une tentative de suicide. Sans compter le fait que j'ai bien failli me faire violer, simplement parce que j'ai tenté de l'aider.
Ma décision est prise, je ne veux rien avoir à faire avec lui, de près ou de loin. Il est temps de me mettre un peu de plomb dans la cervelle et d'arrêter de jouer à l'adolescente de série télé, qui se dit féministe, tient des grands discours, mais qui, dès que le gars populaire du bahut lui prête un peu d'attention, jette tous ses principes à la poubelle et se dispute avec sa meilleure amie.
Lorsque le soir arrive, je ne suis toujours pas sortie de ma chambre, tentant de faire taire à tout prix, la petite voix qui me chuchote à l'oreille à quel point ce serait bien d'embrasser mon destin et de me laisser aller à la fatalité avec un homme aussi canon que Klaus.
Quand on parle du loup, quelqu'un toque à la porte et c'est avec stupeur que je le vois entrer dans ma chambre. Je m'attendais à la présence réconfortante d'Hayley, pas à la sienne. Je ne l'ai pas vu depuis quelques heures seulement, mais je suis toujours aussi éblouie par sa beauté. J'ai beau me faire tous les discours que je veux, la vérité, c'est que je ressens chaque jour un peu plus d'attirance pour cet être surnaturel. Tellement, que je peux presque palper physiquement le lien qui nous unit lorsque nous sommes dans la même pièce, tant ce dernier est imposant.
"On peut discuter ?" dit-il de son accent sexy, et je vois bien que contrairement à d'habitude, son éternelle assurance l'a quitté.
J'acquiesce de la tête sans un mot. Parfois, ça me fait ça avec lui, il m'intimide tellement que je n'ose pas lui parler ou le regarder dans les yeux . Tu parles d'une relation toxique !
Il vient s'asseoir directement sur mon lit, et je me relève afin d'être dans une posture plus présentable.
"Ava, je sais que ce qu'on te demande est... compliqué... Aussi, j'aimerais qu'on en parle avant que tu prennes une décision" dit-il doucement, son regard dirigé sur le sol trahissant sa gène. C'est bien une première, d'habitude, il me fixe intensément.
Le voir ainsi embarrassé me donne le courage de lui parler car je suis soulagée qu'il ne soit pas à l'aise. "Et toi, qu'as-tu décidé ?" demandé-je, hésitante.
"Je ferai tout pour protéger ma fille, je crois que tu l'as bien compris, alors j'accepte de le faire. Même si je ne vois pas en quoi me lier à une humaine va me renforcer, bien au contraire" dit-il sincèrement, ce que j'apprécie.
"Ai-je vraiment le choix ? Si je dis non, vas-tu le respecter ?" demandé-je nerveusement.
Ses yeux deviennent soudainement vagues, comme s'il se remémorait des souvenirs. Ça dure une éternité, mais je n'ose pas le couper. La tension monte doucement en moi, jusqu'à ce qu'enfin, il s'exprime: "Ava, je suis peut-être un monstre, mais j'ai mes limites. Jamais je ne forcerai une femme à coucher avec moi, je veux qu'elle le désire". Dit-il doucement.
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Une de plus [Klaus Mikaelson]
FanfictionUne de plus a un double sens: 1) Une fanfiction de plus sur Klaus Mikaelson (hein? Quoi? Ça a déjà été fait 150 fois?) 2) Une -femme- de plus dans sa vie. C'est vrai quoi, il a 1000 ans le bad boy, son nombre de conquête doit comprendre 5 chiffres...