Chapitre 15

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- Ez... Ezio ?

Devant mon visage perdu, il arrête de me regarder et me lâche les mains.

Il ne va pas me répondre.

- vamos, dit-il en direction du mec qui est au volant

La voiture accélère.

- reste tranquille et rien ne t'arrivera, je veux juste attirer le chefe mais vu que cet attaque n'a servi à rien, je vais devoir utiliser une autre méthode, me dit-il finalement en me regardant

Donc cette attaque est bien de lui.

- comment ça ?

Il ricane

- tu es l'autre méthode

Je fronce les sourcils d'incompréhension.

- je ne comprends pas

- il semble t'accorder un intérêt particulier, donc je vais t'utilisé pour l'attirer

Je le regarde un moment et sans pouvoir me contrôler j'explose de rire.
Ma peur semble s'être fait la malle.
Il me regarde surpris.

- alors tu penses l'attirer parcequ'il m'accorde un certain intérêt ? Tu te trompes de personne je pense, dis-je en arrêtant de rire

- croit moi que non, dit-il durement

- qu'est-ce qui te fait penser ça ? le chefe me déteste et tout ce qui l'intéresse me concernant c'est la dette de ma sœur que je dois payer à sa place et si tu veux une preuve regarde juste l'état de ma cuisse, dis-je en lui montrant mon jean tacheté de sang au niveau de ma cuisse

Il y jete un coup d'œil et me regarde en souriant.

- cette blessure qu'il t'as fait prouve justement ce que j'affirme, dit-il en détournant son regard vers l'avant

- tu ne sais même pas ce qui s'est pas_

- il t'as surpris avec Mikael, n'est-ce pas ?,me coupe t-il

- com... comment tu sais ça ?, demandé-je les yeux écarquillés

- j'ai mes sources

Je le regarde toujours perdue, je refuse de croire que le chefe m'apprécie un tant soit peu.
Il a déjà failli me tuer.
Le reste du trajet vers je ne sais où se passe en silence.
Je n'essaie même plus d'ouvrir la portière, c'est peine perdue.

Nous sommes en ville, la voiture s'arrête devant une boîte de nuit semblable à celle du chefe.
L'homme me fait descendre et me tire à l'intérieur du club.
Il y a une vingtaine d'hommes, tous armés qui se lèvent immédiatement en nous voyant arrivé.

- chef, vous l'avez eu ?, demande un mec

L'homme, le chef en question me balance parterre et s'assoit sur une chaise au milieu de la salle.
Moi je suis parterre devant lui comme une misérable vermine.
Ma blessure recommence à me faire extrêmement mal.

- non, mais cette fille va nous servir d'appât pour l'attirer, dit le chef en me regardant narquoisement

Je le regarde avec agacement.
S'il pense que le chefe en a quelque chose à foutre de moi il se trompe complètement.
Plusieurs minutes passent dans le silence jusqu'à ce qu'un téléphone ne sonne.
Je vois le chef du Tercio Fuego sortir le téléphone de sa poche.

- intéressant, je vais le mettre sur haut parleur, dit-il en me regardant avec un sourire triomphant

- Ezio mon ami, ça fait un bail

- Filho da puta, je sais que c'est toi qui a attaqué morro da Alvorada, tonne la voix du chefe

Ce...c'est vraiment le chefe ?
Je connais enfin son vrai prénom.
Ezio
Ezio
Ezio
Pour une raison qui m'échappe mon cœur commence à faire des sauts incontrôlables.
J'essaie de me calmer et écoute la conversation avec intérêt.

- je l'avoue, je l'avoue, c'est bien moi

- tu viens de signer ton arrêt de mort Tomàs, dit froidement le chefe enfin Ezio

Même à travers le téléphone je sens sa rage.
Ce Tomàs joue avec le feu.

- si j'étais toi, je me ferai petit, j'ai devant moi quelque chose qui t'appartient

Il vient de me traiter de chose ?
Quel batard.

- arrête ton bluff, je suis presque devant ton club et je parie que tu y es

- tu veux la jouer comme ça ? attend

Tomàs fait signe à ses hommes de m'amener plus près de lui.
Ce qu'ils font en me jetant violemment à ses pieds.
Je serre les dents de douleur, ma cuisse est en très mauvais état.

- bande de cons, dis-je en les regardant avec haine

Ils semblent irrités mais ne disent rien.

- parle, me dit tomàs en mettant le téléphone devant mon visage

Je le regarde sans rien dire donc il refait signe à l'un de ses hommes qui vient brutalement appuyer sa main sur ma cuisse blessée.
J'hurle de douleur les yeux larmoyants.

- Paloma ?, dit la voix surprise du chefe

- alors, je bluff toujours ?

- qu'est-ce que tu lui as fait ?

- oh quelques bobos par ci et par là, sourit tomàs en me regardant

- qu'est-ce que tu veux ?, demande froidement le chefe

MORRO DO ALEMÃO : Paloma  ~Tome 1~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant