Chapitre 40

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Je continue de lui faire non, il semble nettement agacé et pas prêt à laisser la vie sauve à ce pauvre homme.
Alors dans une dernière tentative, je joins mes deux mains et le regarde.
Je répète dans ma tête des " Seigneur faîtes qu'il épargne cet homme ".
Ça dure quelques secondes et comme ci le seigneur avait entendu mes supplications, Ezio finit par détourner ses yeux de moi et redonner l'arme à feu à Felipe.
Je pousse un soupir d'allègement mais c'est de courte durée vu qu'il envoie un coup de pied à dans l'abdomen de l'homme l'instant d'après.
Ce dernier s'écroule parterre en se tordant de douleur.
Ezio le relève par les cheveux et lui dit quelque chose.
L'homme hoche vivement la tête et Ezio le relâche.
Il se tourne par la suite vers Felipe et Thiago, leurs dit quelques mots puis s'avance dans ma direction.
Je me rassois correctement sur mon siège en le voyant ouvrir la portière du côté conducteur.
Son visage n'exprime rien donc je ne sais pas si je dois parler ou pas.

- tu as e_

- tu sais quoi Paloma ? cala a sua boca ( Ferme ta gueule)

Bon, il est énervé.
Vu comment il serre le volant, je vais me tenir à carreaux.
Il démarre la voiture et on recommence à rouler.








16h34

Après plusieurs minutes à rouler dans un silence stressant, on s'arrête devant son club.
Il arrête le moteur et descend.
Je fais de même, on entre dans le club.
Ça fait longtemps que je ne suis pas venue ici.
Ezio marche rapidement, il ne calcule même pas les hommes qui le salut et monte directement en haut.
Je le suis et arrivé devant son bureau, je reste planter devant la porte, ne sachant pas vraiment s'il veut que j'entre ou pas.

- entre, entendé-je

Je pénètre donc dans la pièce.
Il est sur le canapé, la tête penchée en arrière.
Je m'assois à côté de lui sans rien dire.
Je l'entends soupirer bruyamment. Plusieurs secondes après, il relève sa tête et regarde dans le vide.
Il à l'air ailleurs et troublé.

- Ezio tu vas bien ?, je demande sans pouvoir m'en empêcher

Il me considère de ses yeux sombres et finir par me tirer d'un coup sur lui me faisant lâché un cri de surprise.
Je me retrouve sur ses genoux dos à lui avec les yeux grandement ouverts.

- que... qu'est-ce que tu fais ?

- tu vois là tout de suite, j'ai juste envie de te tirer une balle dans la tête

-...

Je suis incapable de parler, c'est la première fois que je me retrouve dans cette position avec lui et j'angoisse, surtout qu'il parle de me tuer.

- mais tu vois je ne peux pas et ça me fout en rogne

Je sens sa tête se poser dans mon cou.

-...

- je n'arrive pas à croire que j'ai donné encore quelques jours à ce bâtard pour avoir meu dinheiro (mon argent), ricane t-il

Alors le mec lui devait de l'argent ?

- c'est de ta faute, continue t-il

- n...non

- oh que si

Je voulais juste que cet homme ait la vie sauve et je n'avais pas pensé au conséquence de mon acte.
Et s'il me demande encore de le rembourser ?
Je suis dans la merde.

- je...je..perdão ( pardon), bégayé-je

Il ne dit rien et se contente de soupirer longuement.
Après quelques secondes il me tourne légèrement vers lui, emprisonne mon visage.
Nos regards sont accrochés.

- tu m'énerves

Il dit ça en me souriant, ce qui me déstabilise complètement.
L'instant d'après, il pose ses lèvres sur les miennes.
Je suis perdue, je pensais qu'il voulait me tuer ou un truc du genre ?

Il arrête de m'embrasser vu que je n'y réponds pas.

- qu'est-ce qu'il y a ?

- euh...je... enfin tu ne voulais pas me tuer ?

Il m'analyse puis commence à rire.

- si je voulais te tuer tu serais déjà morte depuis longtemps Paloma, dit-il après avoir arrêté de rire

- ah

Je ne sais pas vraiment ce que je suis sensée répondre.

- embrasse moi

Je le fixe sans bouger, il me regarde si intensément que j'ai l'impression qu'il peut voir à travers moi.
J'approche ma tête du sein et l'embrasse chastement.

- c'était quoi ça ?

- tu m'as dit de t'embrasser, dis-je un peu gênée

Il ne répond pas mais me rapproche de nouveau et l'embrasse vivement, je lui réponds.
Mon cœur est dans tout ses états.
J'ai l'impression d'être dans un autre monde, un monde merveilleux.

On se détache parceque je suis clairement entrain de manquer d'air.
J'ai la tête qui tourne un peu mon esprit est légèrement embrumé par le flot de sentiments qui m'anime.
On s'est déjà embrassé quelques fois mais là, c'était trop intense.
Inconsciemment je pose ma tête sur son épaule et tente de reprendre une respiration normale.

- minha linda ça va ?

J'hoche positivement la tête pour lui répondre.

Je sens ses doigts caressés doucement ma tête.
Je ferme les yeux.
Comment un homme qui tue autant peut être capable d'autant de douceur ?
Il y a à peine 1h, il tenait une arme prêt à abattre quelqu'un.
Et moi, je continue de l'aimer encore plus.
Je dois avoir un problème parce que ce n'est pas possible.

- tu es sûr ?

- je...je ne sais pas, dis-je avec l'esprit ailleurs

Je sens sa poitrine se soulever dans un rire.

- c'est moi qui te mets dans cet état ?

J'hoche négativement la tête.
Évidemment que c'est lui mais légèrement honteuse, je refuse d'assumer.
Il continue de rire en sortant des " ok ".

- oh je dérange ?

Je sursaute et relève ma tête de l'épaule de Ezio.
Felipe se tient à la porte et nous regarde.

- non , non , dis-je en me levant des genoux de Ezio

Felipe ne dit rien mais nous regarde avec un sourire moqueur.

- o que você quer Felipe ? ( Qu'est-ce que tu veux Felipe ? ), demande Ezio en changeant d'humeur

- détend toi amigo, ricane Felipe

Ezio le regarde agacé.

- bon, j'ai des nouvelles du Tercio de Fuego

MORRO DO ALEMÃO : Paloma  ~Tome 1~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant