Chapitre 24

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Tomàs est mort.
Le chefe l'a abattu de sang froid.
Je ne souhaitais pas sa mort mais je ne regrette pas non plus sa mort.
Ce mec avait demandé à ses hommes d'abuser de moi.
Au moins maintenant la terre est débarrassé de cette pourriture.

- nettoyer tout ça, dit le chefe en direction de ses hommes, que ça vous serve de leçon à tous, le prochain qui essayera de me la faire à l'envers finira comme Tomàs, conclu t-il

L'assemblée le regarde incrédule, apeuré mais fière.
Même moi j'ai en quelque sorte de l'administration pour lui, il sait se faire respecter.
Tout à l'heure j'ai vraiment cru que Tomàs avait réussi son coup.
Le chefe se dirige vers la sortie, là où je suis caché.
Dès qu'il arrive à mon niveau, je sors immédiatement de ma cachette et me jette sur lui.

- tu vas bien, dis-je soulagée

Je le sens se tendre et me rends compte de la bêtise que je viens de faire.
Je me recule immédiatement en écarquillant les yeux.

- je...euh...ce... c'est... Enfin euh, pardon, bégayé-je

Je baisse la tête et regarde mes pieds honteuse et stressée.
Putain pourquoi j'ai fait ça ?
Je vais peut-être bientôt rejoindre Tomàs dans l'au-delà.
Il y a un petit silence de quelques secondes mais il finit par le brisé en soufflant.
puis il me soulève le menton.

- tu as quoi au bras ?, me demande t-il en me relevant la tête

J'ai quoi aux bras ?
Ah! J'avais oublié ma blessure.

- pendant l'exposition je me suis blessée

Il fronce les sourcils et hoche la tête.

- allons y, dit-il en délaissant mon menton

On commence à marcher vers la sortie de l'hôtel.
Sur notre chemin je remarque que l'explosion à fait beaucoup de dégâts.
L'hôtel luxueux que j'avais admiré à notre arrivée n'est plus qu'un tas de ruine.
Dehors, il y a des voitures de police qui arrivent.
Je commence à stresser.

- dépêche toi, me dit le chefe

On marche rapidement vers l'arrière de l'hôtel.
La voiture qui nous a amené nous y attend, on entre et elle démarre rapidement.


Dès qu'on entre dans le salon, le chefe s'assoit dans le canapé et enlève sa veste.
Sa chemise est taché de sang au niveau du dos, le mec qui lui a donné le coup de pied à réouvert sa blessure.
Je cours immédiatement chercher de quoi l'aider.
Je reviens au salon, il est toujours assis dans le canapé.

- je...je vais nettoyer ça, dis-je timidement en lui montrant la petite bouteille d'alcool dans ma main

Il me fait dos sans un mot donc j'enlève l'ancien pansement et nettoie la blessure.
Quelques minutes plus tard j'ai fini.
Je m'apprête à partir mais il me retient par le bras.

- assois-toi

Je m'assois et il prend mon bras blessé.
J'essaie immédiatement de me dégager.

- reste tranquille, ordonne t-il

Je me calme.
Il enlève le bout de ma robe attaché dessus et commence à me nettoyer la blessure.
Ses gestes sont étonnement délicat pour quelqu'un qui vient de tuer.
Néanmoins l'alcool me pique.

- aïe, dis-je en grimaçant de douleur

Il me regarde avec un rictus amusé.
Ce n'est pas du tout drôle, j'ai vraiment mal.

- um bebê ( un bébé), rigole t-il

Je le regarde choquée, pas parce qu'il me traite de bébé mais parce que c'est la première fois que je le vois rire comme ça.
Un vrai rire, pas un rire sournois non.
Un vrai rire.

J'ai l'impression que je vais m'étouffer tellement mon rythme cardiaque est anormal.
Je le fixe rire.

- pourquoi tu me regarde comme ça ?, demande t-il soudainement en arrêtant de rire

- pour... pour rien

Je me rends compte de ce qui m'arrive et c'est tellement gênant.
Il finit de nettoyer ma blessure et enlève sa main de mon bras.

- ce n'est pas cassé

Je soupire de soulagement, je pensais vraiment que mon bras était cassé.
J'hoche la tête en regardant mon bras, je ne veux pas croiser son regard.

Les secondes passent et aucun de nous deux ne parlent.

- pourquoi tu évites mon regard minha linda ? ( ma jolie ?)

Je sursaute en entendant sa voix aussi soudainement.
C'est la deuxième ou la troisième fois que je l'entends m'appeler comme ça.
Ça n'aide pas à calmer mon rythme cardiaque tout ça.

- pour rien ! je vais aller dans ma chambre !, dis-je en me levant précipitamment

Il me tire le bras non blessé, me pousse et je me retrouve allongé dans le canapé.
Il se met sur moi me surplombant ainsi.
Cette fois il n'y a qu'une infime espace qui sépare nos corps.
J'ai l'impression d'être consumer par son regard de braise sur moi.
Je commence à suer à grosses gouttes.

- tu essaies de me fuir ?, demande t-il d'une voix rauque

Son souffle me percute le visage et je frissonne.

- no...non

- mentirosa, murmure t-il en caressant mes lèvres

Ses yeux passent de mes yeux à mes lèvres.
Sa tête s'approche de mon visage, je ferme automatiquement les yeux.
Quelques secondes plus tard je sens des lèvres chaudes se posées sur les miennes.
Il est entrain de m'embrasser.
Le chefe m'embrasse.
Quelques secondes plus tard, il se décolle de mes lèvres et me regarde pendant que j'essaie de régulariser ma respiration.

- Perfeito ( parfait), dit-il avec une lueur indescriptible dans les yeux

Petit à petit je me rends compte de ce qui vient de se passer.
Je me suis laissée embrasser par le chefe.
Je me relève brusquement en le poussant.
Il se laisse faire en fronçant les sourcils d'incompréhension.

- je...je...vais me reposer!

Je cours limite et m'enferme dans ma chambre.
Je n'arrive pas à croire qu'on s'est embrassé.
Quelle soirée !

MORRO DO ALEMÃO : Paloma  ~Tome 1~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant