Le labyrinthe, Déviante : Le remède mortel

Chapitre 3 : Oh Gally...

Gally

La nuit dernière, j'ai vu un griffeur attaquer Lara, ou plutôt un gamin se transformer en griffeur. Je suis parti, souhaitant prévenir Lawrence que ma sœur était en danger, qu'il fallait agir au plus vite, mais il m'a simplement dit d'attendre, encore et toujours. 

Alors que le soleil ne fait que de se lever, je suis déjà debout, opérationnel pour une séance de tir. Rien de mieux pour calmer ma colère grandissante. Ne plus pouvoir lui parler me rend dingue. Je ne sais pas si elle va bien, si elle est blessée, où si ce monstre l'a tué. J'aurai dû rester ! 

Pendant que je tire plusieurs balles, je vois Mike s'approcher de moi. Je ne m'arrêtes pas de tirer pour autant, la frustration est trop grande, pourquoi suis-je si impuissant ?

- Mec, tu veux te défouler un peu ? me demande Mike.

- À ton avis je fais quoi là ? je m'agace.

- Je veux dire, vraiment te défouler, dit-il.

J'arrête de tirer, accordant un intérêt certain à ce qu'il me dit.

- Tu penses à quoi ? je l'interroge.

Et me voilà, un quart d'heure plus tard, en train de frapper un punchingball. Alors que j'enchaîne pleins de coups, mon poing finit par traverser le sac.

- Putain Gally t'abuses, c'est le troisième que tu pètes ! s'indigne mon pote.

J'expire longuement, je crois que je suis à peu près calmé, maintenant, je vais pouvoir aller en patrouille. 

- Ok, je vais demander à Lawrence si je peux vous emmener en patrouille avec moi.

- Sérieux ? Tu veux patrouiller où ?

- La porte.

- OK, je vais prévenir les gars qu'ils se tiennent prêts.

Je lui fait un check rapide et m'en vais en direction de l'endroit où je risque le plus de trouver le boss : la serre. Comme prévu, il est là, tripotant ses fleurs, perdu dans son monde.

- Gally, je me demandais quand tu reviendrais me voir.

Pas tellement dans son monde finalement. Je m'avance à côté de lui et marche à ses côtés le long des plantes.

- J'aimerai patrouiller prêt de la porte avec Mike, Liam et John, ce serait possible ?

Il prend une rose dans sa main, la renifle avec son nez répugnant et me jette un regard.

- Bien sûr, ne revenez pas trop tard.

Sans un mot de plus, il repose la fleur et refait la même chose avec un pétunia. Je le remercie et m'éclipse, j'ai besoin de sortir au plus vite. Je préviens les gars, nous nous équipons et partons ensuite vers la grande rue.

Rien de nouveau près de la porte aujourd'hui, les gens manifestent, balançant encore et toujours des cailloux. Wicked s'en contrefiche d'eux, ils ne sont pas immunisés, ils risquent de contaminer tout le monde.

Alors que je m'apprête à rejoindre les gars, un visage familier apparaît dans la foule.

- Le nouveau ? murmurais-je plus à moi-même qu'autre chose.