𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟒

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C'était ma mère qui avait choisi mon prénom. Mégara était la femme d'Héraclès, fille du roi Créon dans la mythologie grecque. Elle était désignée comme une princesse courageuse. Dans le mythe, elle fut assassinée par son propre mari pris de rage à cause d'Héra. Maman avait adoré cette histoire bien que tragique, elle m'a raconté être restée scotchée à une statue représentant la princesse durant des heures un jour par hasard lorsqu'elle était enceinte de moi. Elle a su que je m'appellerais comme ça. Mon père a accepté de suite, il avait aussi eu un coup de coeur. Et voilà comment je me suis retrouvée à porter ce prénom. Quand j'étais petite je ne l'aimais pas, en France on me disait que c'était bizarre, on m'appelait aussi le rat, ou Mega-rat comme mes amis. J'ai toujours maudit mes parents pour ce prénom. De plus, l'histoire de la princesse est tellement triste. Suis-je vouée à l'échec sentimental ?

Alma <3 :
Joyeux anniversaire Megara mi vida !!!

Tonton <3 :
Bon anniversaire à ma grande enfant. Déjà 20 ans, le temps passe si vite *emoji ému*.
Passe une bonne journée Megara.
Ton tonton le looser qui t'aime fort

Mais venant des gens que j'aime, mon prénom sonne soudainement plus doux.

Megara :
Merciii

J'arrivais vers la maison d'Itoshi, la tête encore dans le cul. Il se trouvait qu'hier j'avais trouvé une nouvelle série et que je m'étais enfilée toute la première saison en une nuit... Ce qui m'a valu des remords quand je me suis réveillée avec 45 minutes de sommeil tout au plus. Je me maudissais intérieurement, je suis fatiguée la seule journée où je ne devais pas l'être. J'avais tout juste eu le temps de repasser ma chemise et d'enfiler la jupe que je m'étais préparée. J'étais d'ailleurs déçue de ma tenue que je pensais plus jolie dans ma tête - pour rattraper le tout j'ai enfilé pleins de bijoux et pris un petit sac. La motivation m'échappa dès que je me retrouvai devant la porte d'entrée. Je n'avais pas arrêté de travailler, et apprendre sur le tas n'était pas chose aisée. Même malgré les mails de monsieur Davidi qui m'aidaient ; j'avais encore des gros problèmes d'organisation.

- Feijóo tu peux m'aider à trouver mon maillot ? Cria une voix provenant de la fenêtre du haut

Cela venait de la chambre d'Itoshi. Je suppose qu'il avait du entendre le bruit de la voiture. Je soufflai un bon coup et entrai, retrouvant directement le prétendu t-shirt en boule sur la rambarde de l'escalier, je lui criais de descendre, ce qu'il fit, et je lui balançais son maillot au visage.

- Merci.

Puis il repartît aussitôt. Je restai donc à l'entrée tandis qu'il s'enfermait dans la salle de bain.

Café.

Je me demandais si l'interdiction d'aller chez lui était levée depuis la dernière fois. J'avais terriblement envie d'un bon café puisque je n'avais pas de machine dans mon bureau et la porte de la cuisine ouverte me faisait de l'oeil.

De toute façon il ne peut pas me virer. Il n'a pas le choix.

En fait je me voilais la face, juste parce que j'avais envie d'un café. Le réservoir à eau était rempli, je n'avais qu'à mettre la capsule et à cliquer sur le bouton. J'attendis adossée sur le comptoir que la boisson coule, mes sens actifs à deux mille pour cent pour pouvoir fuir en cas d'arrivée surprise d'Itoshi. L'air était bon, le ciel lumineux ce qui était agréable pour un mois d'Octobre. L'Automne prenait petit à petit les anciens couleurs laissées par l'Été et s'appropriait à son tour l'espace. Le temps allait commencer à se rafraîchir, ce qui je l'avoue ne m'enchante pas des masses, et les feuilles des arbres descendraient vers le sol où elle s'y nicheront jusqu'au printemps prochain.

𝐓𝐡𝐞 𝐒𝐮𝐧 𝐩𝐫𝐨𝐩𝐨𝐬𝐞𝐝 𝐭𝐨 𝐭𝐡𝐞 𝐌𝐨𝐨𝐧... | Sae x OcOù les histoires vivent. Découvrez maintenant