Chapitre 6

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Lee

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Lee

    Je n'ai même pas le temps de poser ne serait-ce qu'un doigt sur la poignée que la porte s'ouvre à la volée, manquant de m'exploser le nez. Je recule précipitamment, et demeure interdite quelques secondes lorsque Marshall s'engouffre dans l'appartement, accompagné de plusieurs hommes parés de vêtements sombres.

    — Bordel, Lee, cela vous arrive de décrocher votre foutu téléphone ? J'ai cru que l'un de ces dingues était parvenu à s'introduire chez vous.
Non, mais je rêve. Ce mec débarque chez moi sans même avoir eu la décence d'attendre que je l'y invite, et en plus, il se permet de me sermonner.

    — Et cela justifie que vous débouliez de la sorte en compagnie de vos malabars ? m'écrié-je en désignant de la main ce qui me semble être des gardes du corps.

    — Je pense que vous ne prenez pas la pleine mesure de la situation, Lee. Maintenant que notre relation a été révélée publiquement, vous devenez une cible toute désignée.

    Je serre les poings avec tant de force que mes ongles m'écorchent les paumes.

    — La faute à qui ? Si vous ne vous vous étiez pas amusé à éventer notre secret, nous n'en serions pas là !

    Sous mon énervement manifeste, ma voix monte d'une octave. Emery avance dans ma direction et s'arrête juste avant que nos corps entrent en contact. Je lève le menton en signe de défi, et prends soin de ne pas ciller malgré notre soudaine proximité. Ses cheveux noirs tombent sur son front, voilent quelque peu ses iris d'un gris si sombre qu'il tire vers l'ardoise. Son nez droit surmonte des lèvres pleines, ses mâchoires carrées renforcent l'aspect viril de son beau visage. Car oui, je le confesse, bien qu'il me fasse sortir de mes gonds dès qu'il a le malheur d'ouvrir la bouche, Emery est bel homme, sûr de lui et de ses charmes, le genre à te filer des palpitations et dont la sexytude crève le plafond. Le genre qui, même si tu t'y évertues de toutes tes forces, ne te laisse pas indifférente. Et je déplore de ne pas faire exception.
Alors même si je meurs d'envie de reculer, d'instaurer de la distance entre nous afin de garder les idées claires, je demeure immobile. Ma fierté m'interdit de bouger ne serait-ce qu'un orteil. Je refuse qu'il pense détenir un quelconque ascendant sur moi.

    — Je suis connu comme le loup blanc, ma réputation me précède. N'importe qui aurait été en mesure de nous photographier ce soir-là au restaurant pour obtenir son petit moment de gloire, mais je suis heureux que cela ait fuité, car cela me permet de vous tirer de ce trou à rats, avoue-t-il avec un léger rictus plaqué sur les lèvres.

    Son regard quitte le mien pour balayer mon appartement des yeux qui n'expriment que du mépris. Certes, je suis la première à affirmer que ce loft mériterait un bon rafraîchissement, que l'immeuble n'est pas reluisant, et le quartier est loin d'être le plus chic de Los Angeles, j'en conviens, mais je me sens bien ici, anonyme, protégée du poids que confère le nom de mon père.

6 mois avec toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant