Chapitre 16

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Lee

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Lee

    Dès que le véhicule s'immobilise, il s'empresse d'en sortir avant de le contourner et de m'ouvrir la portière. Emery me fixe, ne pipe pas mot, se contentant de me tendre la main pour m'inciter à le suivre.

    — Cesse de faire l'enfant, Lee, soupire-t-il en constatant que je ne bouge pas d'un pouce.

    Du bout du pied, il tapote le sol dans une cadence qui trahit son agacement et qui est des plus agaçantes. Je me retiens de lui tirer la langue pour ne pas lui donner raison, et me décide tout de même à m'extirper de la limousine en prenant soin de ne pas déchirer ma robe tout en ignorant sa main.

    — Je te préviens, je monte dans l'unique but de prendre mes affaires, et ensuite, je me casse.

    Je le dépasse sans lui accorder un regard, et me dirige vers l'ascenseur privé qui ne dessert que son loft. Il n'y a vraiment qu'un mec mégalo dans son genre pour estimer que partager une cabine avec d'autres êtres humains est indigne de lui.
J'enfonce les boutons du digicode avec bien plus de force que nécessaire, puis croise les bras sur ma poitrine, patientant tant bien que mal que les portes s'ouvrent enfin. Je me raidis en sentant Emery dans mon dos.

    — Vas-y, casse-toi, me souffle-t-il à l'oreille, je t'en prie. Mais tu te souviens de tes petits copains paparazzis ? Eh bien, à la seconde où tu mettras ne serait-ce qu'un orteil en dehors de cet immeuble, ils te colleront au train. Tu avais adoré la dernière fois, non ?

    J'inspire profondément puis expire longuement afin d'atténuer la rage qu'il m'inspire. Car oui, ce gars imbu de sa petite personne et exaspérant au possible me fait enrager. Et je me contrains de retenir la gifle qui me picote méchamment la paume pour ne pas envenimer la situation.

    — Tu ne ferais pas une chose pareille, affirmé-je en m'engouffrant dans l'ascenseur.

    Je me poste devant le miroir, lui tourne le dos de façon délibérée, et je ne peux louper le rictus qui déforme la bouche de son reflet ni la lueur présomptueuse qui brille dans ses iris.

    — Je suis bête, bien sûr que tu le ferais, réponds-je à ma propre question. Après tout, c'est ton mode de fonctionnement. Faire pression pour obtenir ce que tu désires... Je m'étonne que tu parviennes encore à te regarder dans une glace.

    La lèvre inférieure d'Emery tressaille légèrement.

    — Ma conscience se porte à merveille.

    — Vraiment ? ne puis-je m'empêcher de railler. Alors tu as atteint un degré de connardise insoupçonné.

    Son sourire s'évapore. Son regard s'assombrit. Il avance vers moi jusqu'à ce que son torse frôle mon dos et je retiens ma respiration lorsqu'il se penche et que sa joue effleure la mienne.

    — C'est ce que tu penses de moi, Lee ? Que je ne suis qu'un mec sans cœur qui n'agit que par intérêt ?

    Son souffle qui s'échoue sur ma peau y déclenche une myriade de frissons, ses prunelles me défient de lui tenir tête. Mais s'il espère m'intimider, il se trompe lourdement.

6 mois avec toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant