Chapitre 24

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Lee

    Je n'ai pas la tête à bosser aujourd'hui. D'ailleurs, je dois reconnaître que ce n'est pas le cas depuis plusieurs jours. En réalité, depuis le jour où ce crétin d'Emery Marshall m'a embrassée. Je ne cesse de songer à lui, et je sais pertinemment que c'est une foutue mauvaise idée de penser à lui à ce point. Oui, je le sais, et pourtant, c'est plus fort que moi, car lorsque ses lèvres se sont plaquées sur les miennes et que ses mains ont commencé à explorer mes courbes, je me suis littéralement embrasée sous ses doigts, et j'ai conscience que si mon corps ne s'était pas si soudainement rappelé à moi, je l'aurais laissé poursuivre... jusqu'au bout. J'aurais sans aucun doute couché avec lui.
    Alors quoi, parce qu'un mec est en mesure de m'envoyer au septième ciel par la force d'un simple baiser, je dois oublier qu'il est probablement l'un des pires connards que cette terre ait portés ?

    Pauvre petite chose stupide.
   
    Je ne représente rien d'autre qu'un jeu à ses yeux, une façon pour lui de passer le temps de manière agréable avant qu'il ne reprenne le cours de sa vie de débauché. Je recherche le grand amour, celui qui fera s'envoler des milliers de papillons du creux de mon ventre, l'homme qui me regardera comme si j'étais la chose la plus importante sur cette putain de planète, et il est certain que ce ne sera jamais le cas pour Emery, même si mon ventre enchaîne les loopings de plusieurs grands huit d'affilée lorsqu'il a le malheur de me toucher. Pourtant, je n'ai tout de même pas fabulé l'expression soucieuse de son regard quand il m'a découverte sur mon lit d'hôpital ? Quand il m'a fait mal par inadvertance ou que j'ai failli tourner de l'œil, il y a quelques jours à peine ?

    Tu te fais des films, ma grande.

    Je soupire et me rends à l'évidence : mon mari m'a tant retourné le cerveau que je serais incapable d'être productive aujourd'hui. Je referme l'écran de mon nouvel ordinateur portable, un cadeau d'Emery empreint de culpabilité pour remplacer le mien qui a rendu l'âme pendant l'accident, et saute de mon lit. Il serait plus que temps de me préparer pour la petite soirée qui m'attend. Par chance, Calie n'est pas encore arrivée, car elle m'aurait tuée pour avoir travaillé, ou tenté de travailler, le jour de mon anniversaire.
Mon anniversaire... J'ai la boule au ventre en ignorant ce que Emery a bien pu me réserver. Il a tant insisté pour l'organiser que je n'ai pas réussi à le lui refuser, et je dois reconnaître que j'étais aussi curieuse de voir ce qu'un homme comme lui, aussi autocentré et dont l'égocentrisme semble greffé à l'ADN, était capable de faire pour un autre être humain. Mais pour l'instant, une bonne douche ne serait pas du luxe.
    Je reste plantée devant mon armoire, totalement perplexe. Emery a fait rapatrier les affaires que j'avais laissées au loft, toutefois, il a cru bon d'étoffer ma garde-robe en y ajoutant des fringues sur lesquelles je n'aurais absolument pas jeté mon dévolu. J'attrape la première robe qui me tombe sous la main et l'examine sous toutes les coutures. Elle est si courte que je suis persuadée que le tissu ne dissimulerait même pas mes fesses, et le décolleté... je préfère ne pas y penser. Je suis certaine que m'imaginer dedans l'excite au plus haut point.

6 mois avec toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant