Une vie avec toi. {Larry Stylinson} {En cours}

Chapitre 2.

Décembre 1985.

Louis,

Après la visite de Harry à la boutique l'autre jour, je me suis dis que ce serait une bonne idée de renouer également avec Timothée. Je n'ai pas énormément d'amis à part Eddie et je me dis que ça pourrait être bien d'avoir un peu de monde à voir en dehors du travail. Alors à la pause, après avoir fait une partie de cartes avec Eddie, je me décider à sortir de la boutique pour aller boire un café dans l'établissement où travaille Timothée. C'est une brasserie située à une dizaine de minutes de notre quartier. En arrivant devant, quelques personnes profitent du soleil en terrasse, mais je préfère me diriger à l'intérieur. Timothée est en plein service derrière le bar. Je viens m'accouder à celui-ci.

- Tiens ! Salut Louis ! Il m'accueille avec un grand sourire.
- Bonjour Timothée, tu vas bien ?
- Très bien et toi ? Qu'est-ce que je te sers ?
- Je vais bien merci. Un café noir, s'il te plaît.

Il hoche de la tête et prépare aussitôt mon café. Je prends le temps d'observer le décor de la brasserie qui est simple, mais accueillant, typiquement Parisien. L'avantage, c'est ce que celui-ci a l'air d'être propre, contrairement à certains. Je remarque pas mal de photos accrochées aux murs et la belle collection de bouteilles exposée derrière le bar. Lorsque Timothée pose ma tasse de café en face de moi, je le remercie avec un sourire.

- Quoi de neuf ? me demande-t-il en essuyant un verre avec son torchon.
- Rien de particulier, la routine. Harry est venu à la boutique il y a quelques jours. Et toi ?

Je lui dis, parce qu'il me semble que ça pourrait intéresser Timothée, étant donné qu'il s'agit de son meilleur ami.

- Oui, il me l'a dit au téléphone, il range le verre avant de passer le torchon sur son épaule. Pas grand chose, la routine aussi.
- Harry a un téléphone ? dis-je un peu stupéfait.

Je n'ai pas de téléphone, Eddie non plus d'ailleurs. Ces machins coûtent une fortune, je préfère de loin utiliser une cabine téléphonique.

- Ouais, tu sais c'est un truc un peu cubique avec un cadran et les numéros qui tournent. On en a un ici, mais il est réservé au personnel pour le moment.
- J'imagine bien...

Je regarde Timothée en buvant mon café. Je repense à ce que m'a dit Harry à son sujet. Je ne l'aurais jamais imaginé danser dans un cabaret. Timothée me demande si je souhaite manger quelque chose avec mon café. Sa patronne s'est essayée aux scones aux myrtilles, une pâtisserie américaine. Je lui dis que je veux bien y goûter et lui demande combien je lui dois tout en sortant mon porte-monnaie. Je ne roule pas sur l'or, la boutique me coûte cher et mon loyer également... J'essaie de ne pas être trop dépensier, mais de temps en temps, j'essaye de me faire plaisir.

- Douze francs, s'il te plaît.

Je pose les pièces sur le comptoir en souriant. Timothée encaisse l'argent, avant d'aller chercher un scone. Il le dépose dans une petite assiette, prend une serviette avant de me le servir. Je le remercie chaleureusement et déguste ce délicieux dessert tout en buvant mon café. Je le regarde continuer de servir ses clients et de les encaisser tout en continuant de discuter avec lui, lorsqu'il le peut.

- Harry m'a dit que ta boutique fonctionnait bien ? Tu vends des vinyles, c'est ça  ?
- C'est ça, et des cassettes depuis un peu plus récemment.
- C'est chouette, il semble intéressé, je passerai un de ces jours.
- Avec plaisir ! On a de tous les styles.
- J'aime plutôt la musique classique ou cabaret.
- Cabaret, je répète.

À quoi peut bien ressembler ce fameux cabaret ? Et où se trouve-t-il ? J'ai vécu toute ma vie à Paris. Je pensais connaître la ville dans ses moindres recoins, mais apparemment, il y a toujours des surprises.