Chapitre 19.

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Août 1986.

Louis,

Lorsque je me réveille ce matin, la place à côté de moi est vide, mais j'ai le sourire aux lèvres. Ce n'était pas un rêve : je suis bien en Italie, avec l'homme que j'aime. J'ai déjà hâte de passer la journée avec lui, et de visiter la ville de l'amour !

Je ne prends pas la peine d'enfiler un haut, parce qu'il fait déjà très chaud, et je descends précipitamment les escaliers pour trouver Harry qui moue les grains de café, et il y a une odeur de pain grillée qui envahie la maison.

- Hey, salut toi !

Il tourne la tête et me sourit.

- Salut, bien dormi ?
- Comme un bébé, et toi ?

J'embrasse sa joue.

- Très bien.
- Ça sent super bon. Qu'est-ce que tu prépares ?
- Du vrai café, avec des grains.
- Ça va être délicieux !
- Il y a du pain grillé et de la confiture.
- Merci beaucoup.
- Je t'en prie. On peut prendre petit-déjeuner au bord de la piscine si tu veux, il dit en souriant. Regarde ce soleil ! Et ce beau ciel bleu.
- Oooh comment refuser ?
- Vas t'installer, j'arrive.
- Ça marche !

Je souris et sors sur la terrasse. Je regarde autour de moi, ce bel endroit que je n'avais pas encore vu en plein jour. C'est encore plus beau qu'hier ! Je m'installe à la table et allume une cigarette. Je fume tranquillement en regardant les citronniers et en écoutant le bruit de l'eau de la piscine.

Harry prépare une petite salade de fruits frais, du jus d'orange maison et des tartines. Il apporte le tout sur un plateau et le pose sur la table.

- Et voilà !

Je me redresse et écrase mon mégot dans le cendrier.

- Hmmmm !
- Il y a un peu de tout, mais je voulais que tu aies du choix.
- On va se régaler ! Merci beaucoup.

Harry s'assoit à côté de moi et nous commençons à déguster ce copieux petit-déjeuner.

- Il y a quoi de prévu pour aujourd'hui ?
- On peut aller visiter les alentours, se promener, manger dans un restaurant ou aller à la plage.
- Tout me va ! C'est toi qui connais mieux l'Italie.
- Alors faisons ça.

Après le petit-déjeuner, je vais faire la vaisselle, puis nous allons nous préparer tous les deux. J'enfile un ensemble short et chemisette ample en lin et des baskets en toile. Harry se prépare également en mettant une chemise blanche à manches courtes, un bermuda beige et des chaussures confortables pour marcher.

Nous nous mettons ensuite en route direction le centre-ville, dans le superbe cabriolet loué par Harry. Je me demande si l'Italie est vraiment comme Harry l'a décrit : vais-je vraiment pouvoir lui tenir la main, l'embrasser, sans risquer d'être agressé ou arrêté par la police ?

Harry se gare sur un parking. Il serre le front à main et me regarde en souriant.

- Prêt à vivre libre ?
- J'ai encore du mal à croire que ce soit possible.
- Et pourtant.

Nous descendons de la voiture, Harry fait le tour de celle-ci et me tend sa main. Je fais confiance à Harry, même si c'est difficile d'imaginer un endroit où je pourrais vivre librement avec lui. J'acquiesce et prends sa main. Nous sourions er commençons à marcher dans les rues.

Personne ne dit quoi que ce soit. Pas de regard mauvais, pas de jugement. Je reste tout de même aux aguets. Je regarde tout autour de moi, pour voir si on nous observe, si on nous juge... Mais rien. Cette scène est surréaliste.

Une vie avec toi. {Larry Stylinson} {En cours}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant