2.

187 14 5
                                    

Saleté de sabreur du dimanche ! Comment osait-il faire travailler ainsi l'équipage alors que lui-même se la coulait douce ? Le Cuistot s'occupait de la cuisine et de la vaisselle tous les jours et ne s'en plaignait pas !

Il frotta la vaisselle avec une certaine vigueur pour tenter d'atténuer sa colère, en vain. Il mordit sa cigarette en pestant contre ce foutu bretteur et décida qu'il ne suivrait pas ses ordres. De toute manière, il n'en avait aucun à recevoir de lui.

S'il voulait son poisson pour le repas, alors il n'avait qu'à le pêcher lui-même !

Une assiette se brisa entre ses mains. Nami lui ferait rembourser la vaisselle à coup sûr et cela le mit d'autant plus sur les nerfs. Il ramassa le verre et le jeta.

La relation qu'il avait avec le sabreur devenait de plus en plus tendue et il commençait à m'inquiéter de l'impact que cela pouvait avoir sur l'équipage. Et pourtant... il ne pouvait faire autrement. Sa présence l'irritait profondément et d'autant plus lorsqu'il venait volontairement l'embêter pour le mettre sur les nerfs. Comme ce matin. Il savait pourtant que le Cuistot détestait qu'il se serve ainsi, avant sa Nami chéri et sa Robin d'amour. Les mains sales de ce rustre ne pouvaient se retrouver sur la nourriture de ses princesses ! Mais il l'avait fait tout de même en se moquant de lui !

Il tira une nouvelle cigarette de son paquet dans le but d'essayer de se détendre. Il agissait toujours ainsi ; fumer l'apaisait alors chaque fois que cette saleté de Cactus m'irritait, il grillait un paquet, emplissant ses poumons de cette fumée nocive et inquiétant ainsi Chopper. Mais il n'y pouvait rien, il était ainsi.

Il repensa à sa brûlure de la veille, encore douloureuse malgré sa capacité rapide de guérison. Il n'en avait pas parlé au médecin de bord, car il pensait cette blessure futile et pourtant, elle ne guérissait pas. Elle était douloureuse et peu agréable à voir. Il souffla. Peut-être qu'il pouvait se soigner seul...? Il savait bien que s'il en parlait à Chopper, il en voudrait à Zoro de l'avoir ainsi blessé et même s'il le détestait, ce n'était pas son but.

Demain, il ne sentira plus rien, se convainc-t-il en finissant la vaisselle.

Luffy se mit à crier au moment où il déposa la dernière assiette à sa place et les exclamations de Chopper et Usopp suivirent.

— Sanji j'ai pêché un poisson étrange vient voir !

Il soupira en levant les yeux au ciel devant tant d'enthousiasme et recracha un peu de fumée, avant de sortir. Un poisson rose et bleu, surmonté de piquants, s'agitait au bout de la canne de Luffy qui interpellait tout l'équipage pour qu'il admire sa prise.

— Hum, hum... je n'ai aucune idée de ce dont il s'agit, j'ai quelques livres à feuilleter avant de pouvoir le cuisiner.

— Ah ah ah ah ah ! J'ai attrapé le meilleur poisson de tout Grand Line les amis ! Vous ne trouverez jamais mieux !

— Attend un peu que le grand capitaine Usopp trouve un poisson arc-en-ciel ultra-rare !

Un sourire effleura ses lèvres et il attrapa le poisson pour l'emmener à sa cuisine. Il le posa sur la table et alla consulter ses livres de cuisine pour trouver de quelle espèce de poisson il s'agissait.

Il y eut d'autres cris de joie, d'autres poissons déposés dans la cuisine et il trouva enfin l'espèce de cette étrange bête. Toxique. C'est bien ce qui lui semblait. Avec de telles couleurs, le contraire aurait été surprenant. Ceci dit, il ne voulait pas le gaspiller. Cette bestiole n'était pas morte pour rien et il allait la cuisiner. Il connaissait des moyens de dissiper les effets du poison et il allait s'en servir pour cuisiner ce poisson comme le grand chef qu'il était.

Une erreur T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant