Le cuisinier assaisonna son plat tout en baissant le feu, répartissant soigneusement les épices de quelques mouvements habiles du poignet. Le vert se blottit contre son dos en enserrant sa taille, ne se souciant pas de la présence du vieil homme qui lisait le journal à table. Le sabreur attrapa sa main gauche avec douceur et caressa la cicatrice qui restait sur sa paume. Il la plia, la retourna.
— Hum... ça te fait encore mal ?
— Non. Mais je n'ai pas encore retrouvé toute ma mobilité.
Le vert acquiesça, comme s'il digérait l'information puis s'écarta, se tournant vers le vieil homme, qui n'avait pas semblé remarquer jusque là.
— Quel est le plan, le vioc' ?
— Et bien, tu ne perds pas de temps, gamin. Mais j'aime ça.
Le blond posa leur assiette devant eux et s'assit à leurs côtés.
— Je vous conseille d'attendre encore quelques jours ici. Vous êtes blessés et l'agitation va persister quelques jours. Vous trouverez un navire pour vous emmener à la prochaine île plus facilement dans une semaine.
— Une semaine ? Mais vous êtes fou, ils ne vont pas nous attendre tout ce temps ! Il reste encore plusieurs jours en mer après ça, ça fait deux semaines d'attente sur la prochaine île, qui grouille de Marine ! C'est hors de question, on part dans deux jours.
— T'es têtu gamin, je t'ai dit que vous ne pouviez pas !
— Vous nous sous-estimez, on a pas besoin d'autant de temps !
— Je te signale que ton ami a deux côtes en morceaux et les jambes dans un état déplorable.
— Je serais prêt dans deux jours, répliqua aussitôt le cuisinier, tirant un sourire satisfait au bretteur.
— Décidément, vous êtes insupportable. Le blondinet était plus agréable quand tu n'étais pas là, le brocolis !
— Je suis pas un brocoli, putain !
Le blond rit malgré lui et s'alluma une cigarette sitôt son repas terminé. Il renversa sa tête tout en crachant sa fumée, l'esprit préoccupé par la situation. L'épéiste avait raison, il ne pouvait pas se permettre d'attendre. De plus, le blond était d'avis à rejoindre Chopper au plus vite, pour qu'il s'occupe de ses côtes brisées. Mais d'un autre côté, depuis sa défaite, il doutait. Il n'avait pas perdu un combat depuis des années et il remettait maintenant ses capacités en cause. Il avait besoin de s'améliorer, il ne devait plus se reposer sur ses acquis. La question était : était-il capable de se défendre dans son état ? Avant, il aurait acquiescé sans problèmes mais désormais, il n'était plus sûr.
— Eh, Cuistot, l'interpella Zoro.
— Quoi encore ? râla ce dernier, énervé d'être coupé dans ses sombres réflexions.
— Rien, répondit-il avec un sourire moqueur.
— Mais c'est pas possible d'être aussi pénible, Karham a raison ! s'exclama le blond en mâchonnant sa cigarette.
Le sabreur rit bêtement en se moquant de lui mais s'interrompit dès que le cuisinier le traita de brocolis.
— Toi, saleté de Sourcils en Vrille ! Utilise tes trois neurones, on a des choses à préparer !
— Rabat-joie, râla le blond comme le faisait habituellement le vert, sans se départir de son sourire amusé.
Cependant, il se reprit avec sérieux et rangea sa chaise en étirant ses jambes douloureuses. Ils devaient agir assez rapidement pour ne pas mettre leurs amis en danger.
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Une erreur T1
FanficEt que se passerait-il si les deux pirates qui se détestaient le plus se mettaient à se tourner autour ? Petite histoire d'amour entre Zoro et Sanji sur le Vogue Merry. /!\ L'histoire se déroule après Alabasta #1 dans la catégorie "Zosan" #2 dans la...