6.

161 10 17
                                    

Les jours étaient passés et le Vogue Merry avait atteint une île tranquille, réputée pour son calme et l'absence de base de la Marine. Usopp avait sauté de joie lorsque Nami et Robin leur avait fait le descriptif du petit îlot. Sanji lui proposa donc d'aller ensemble au marché, pour que le Tireur d'élite puisse acheter les matériaux qui manquaient à ses inventions. Le reste des équipes furent constituées et l'homme aux sourcils fantaisistes eut un regard orageux à ce détail. En effet, le sabreur se retrouvait à porter les sacs de shopping de ses deux princesses et le cuistot ne le supportait pas. Après ce que le bretteur avait appelé une "déclaration", le second de l'équipage avait commencé à l'ignorer comme si rien ne s'était produit entre eux. Et le blond, qui se tourmentait chaque jour, n'en dormait même plus de la nuit.

— Sanji, l'interpella Nami en lui tendant une bourse pleine pour les courses. 

— Nami chéri, merci beaucoup ! s'exclama-t-il, bien qu'avec un peu moins de vigueur de d'habitude à cause de la fatigue. 

— De rien. Oh et d'ailleurs, si tu pouvais prendre de quoi refaire le délicieux potage de la dernière fois... 

— Bien sûr ! Je ferais tout pour te rendre heureuse ma Nami chéri !

— Ah non, prend plutôt de la viande ! protesta le Capitaine.

— Le budget ne nous permet pas de faire d'extra Luffy ! Tu as largement assez de viande en tant normal !

— Mais Nami !

— Nami en a besoin plus que toi alors cesse d'être aussi ingrat !

Le capitaine râla un peu mais le cuisinier l'ignora en allant déjà en direction de la ville. Le métis au long nez lui emboita le pas avec impatience. Ils parvinrent à leur destination après un quart d'heure de marche et ils décidèrent de s'occuper d'abord de la nourriture. Usopp était un binôme peu désagréable puisqu'il était jovial et qu'il avait quelques techniques de négociation auprès de la belle Nami, ce qui se révélait souvent utiles. De plus, il avait la conversation agréable et, même s'il s'en plaignait, il aidait toujours à porter les courses.

— Dis Sanji, t'as l'air épuisé ces derniers jours, tu vas bien ?

— Ca se voit tant que ça ?

— Et bien, tu m'excuseras mais tu as des cernes énormes et Chopper s'inquiète un peu. 

— Ce n'est pas grand chose, j'ai juste des difficultés à dormir. 

— Est-ce que l'on peut faire quelque chose ?

— Non, ne t'en inquiète pas.

La conversation s'arrêta là car, quelques secondes plus tard, le Tireur d'élite se précipita vers l'un des stands, des étoiles dans les yeux.

— Sanji, regarde moi cet élastique ! Il paraît que c'est le plus solide de tout Grand Line ! Combien ? Cinq milles berrys ? Je vous l'achète !

Le jeune menteur revint vers le cuisinier avec un grand sourire quand soudain, un homme, ou plutôt, un demi-géant de presque quatre mètres de haut se saisit de son nouvel achat. Le cuistot tira une cigarette de son paquet avant d'interpeller l'inconnu.

— Eh, toi, tu ne sais pas à qui tu as à faire ! Tu te trouves face au Grand Capitaine Usopp !

— J'ai plus de huit milles hommes sous mon commandement et ma prime s'élève à cinq cent millions de berrys ! Alors rend moi ça ! renchérit le menteur 

— Tu ne sais pas non plus à qui tu as à faire ! Je suis Mister Patapon, et cette île m'appartient !

Une troupe de curieux commençait à se rassembler autours des deux futurs combattants qui se toisaient pour tenter de repérer les faiblesses de l'autre. Le Tireur d'élite du célèbre équipage du pirate au Chapeau de paille jeta un coup d'œil peureux au cuisinier, qui lui confirma qu'il surveillait ses arrières d'un signe de tête, tout en crachant sa fumée. Le métis se mit en garde, le lance pierre en avant malgré le tremblement de ses jambes qui n'échappait pas à Sanji qui le connaissait bien.

Une erreur T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant