12.

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Le sabreur s'étira en baillant au coup de pied que Nami venait de lui envoyer dans les côtes.

— Oh, qu'est-ce qui se passe la sorcière ? grogna-t-il en se frottant les yeux.

— Luffy a encore fait des siennes ! Il a débarqué sur cette île au moment où on a commencé à l'apercevoir ! Il est insupportable ! Qui a eu l'idée de l'accepter comme Capitaine ?

— Toi, répondit simplement le second en se redressant.

— Eh, le Cactus desséché, parle lui autrement où je te botte l'arrière train. Nami chéri ! J'irai chercher notre Capitaine dès que nous aurons débarquer, je te le promet ! jura le blond en se dandinant.

Deux jours plus tôt, le petit renne lui avait autorisé à reprendre ses fonctions, bien qu'en continuant de se ménager et cela l'avait ravi. Depuis, et contrairement aux recommandations du médecin, qui ne savait plus comment l'obliger à rester en place, il batifolait dans chaque coin de ce maudit bateau, redoublant d'ardeur et préparant toute une ribambelle de douceurs pour les deux femmes de l'équipage.

— Bon, les autres, vous avez intérêt à vous tenir tranquille ! Sanji, tu vas faire les courses avec Zoro. Chopper, tu t'occupes des réserves de médicaments avec Usopp et Robin et moi, on va se détendre.

— Eh, pourquoi vous êtes toujours les seules à ne rien faire ! s'exclama le tireur d'élite avec un air outré.

— Parce que vous me cassez les pieds toute la journée ! hurla-t-elle.

Le sabreur fit tinter ses boucles d'oreilles avec un soupir lasse. Étaient-ils obligés de faire autant de bruits alors qu'il venait juste de se réveiller. Il leva les yeux au ciel et le soleil l'éblouit. Il faisait une chaleur d'enfer et il sentait déjà les gouttes de sueur dégouliner le long de son dos. Il ne trouva pas cela désagréable, en comparaison du mauvais temps de ces derniers jours.

Une demi-heure plus tard, Nami ordonna de jeter l'ancre et de ranger les voiles et chacun obéit, puisqu'elle avait l'air d'une humeur massacrante. Le bretteur n'était pas mécontent de se retrouver en groupe avec le blond. Il n'avait pas vraiment eu l'occasion de passer du temps avec lui ou même de constater l'état de ses blessures et une petite inquiétude persistait dans son esprit. Il l'observa donc soigneusement tout en servant de porteur pendant toute la durée des courses.

— Tête d'algue. Arrête de me couver du regard, ça me fout en rogne.

— Tu ne te sers toujours pas de ta main... constata le sabreur.

— La plaie n'est pas totalement fermée.

— Chopper a dit que c'était bon. Ton bandage est léger et tu ne saignes plus depuis des jours.

— Fous moi la paix Marimo, ça te concerne pas.

Le bretteur voulut répliquer mais un homme le bouscula au même moment.

— Et, toi, connard, excuse toi.

— M'excuser ? Non mais je rêve ahahah ! Est-ce que tu sais qui je suis ?

— Un imbécile, répliqua aussitôt le vert.

— Comment oses-tu !

L'homme massif balança sa masse en direction des deux hommes. Le bretteur fronça les sourcils et l'esquiva aisément, peu attiré par le fait de se faire étrangler par le blond pour avoir abimé ses courses. Ce dernier sauta par-dessus l'arme, les mains dans les poches, également mécontent. 

— Et, Marimo, fais lui sa fête à ce guignol. On va être en retard pour le repas.

— Avec plaisir Cuistot.

Une erreur T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant