15.

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— Eh, Nami, j'ai besoin de sous.

Celle-ci ouvrit un œil tout en se redressant légèrement. Robin lui jeta un regard curieux par-dessus son livre épais.

— Tiens donc, tu as besoin d'argent Zoro ? Tu sais très bien que ta dette s'élève à...

— Je sais, je sais. Mais j'en ai besoin. Allez, avec les intérêts, tu seras largement gagnante...

— Ah ! s'exclama-t-elle. J'accepte. Mais je veux 50% de la somme demandée ajoutée aux intérêts chaque semaine.

— Chaque semaine ? Mais tu es folle ! Et puis 50% ? Qu'est-ce que c'est que ça !

— J'accepte de revoir mes prix à la baisse si tu me dis pourquoi tu viens me réclamer de l'argent.

Le bretteur bougonna en tripotant la garde de ses sabres :

— Bon allez, sérieux... ça te regarde pas vieille sorcière...

— Tu vas aller boire comme un trou ?

— Non et non... enfin un peu mais...

— Nami chéri ! Robin d'amour !

Le second de l'équipage se crispa avec une grimace et se retourna avec hésitation. Le blond s'inclina profondément devant ses deux princesses et leur proposa un assortiment de verrines délicates pour les aider à patienter jusqu'au repas. C'est seulement après toute une ribambelle de compliments exagérés qu'il sembla remarquer la présence du sabreur.

— Eh, l'Algue Desséchée. Tu gâches le soleil de Nami chéri. J'espère au moins que tes raisons en valent la peine. Sinon je te fais passer par-dessus bord.

— Oh ne t'inquiète pas Sanji, je voulais lui parler de sa dette.

— Oh très bien Nami chéri. Et bien je retourne aux fourneaux mes très chères princesses. Le repas sera prêt dans trente minutes.


Robin le remercia avec un doux sourire, qui lui valut une nouvelle salve de compliments déchaînés.

— Si tu penses que je te paierai plus parce que tu as fait fuir le Cuistot, tu rêves, sorcière.

— Donc ça le concerne vraiment. Tu vas faire quoi ? L'inviter au restaurant ? Ça ne te ressemble pas, déduit la navigatrice.

— Non pas vraiment. Enfin ce n'est pas ce que j'avais prévu... Est-ce que je devrais ? demanda le sabreur avec une pointe d'inquiétude.

— Je sais pas. Ça dépend de ce que tu as prévu. Si tu nous en parles, on pourrait te donner des conseils, proposa Nami.

— J'en ai pas besoin, marmonna-t-il en se détournant, les joues un peu rouges.

— Tu ne veux vraiment pas dire ce que tu as prévu Fine lame ? Je suis sûre que Nami baisserait les prix... s'amusa Robin.

— Je vendrais pas ma vie privée, j'ai une fierté sorcière.

— Tu veux combien ?

— 70 000 berrys...

— Ce qui te ferait 35 000 berrys en plus par semaine soit 250 000 berrys à la fin du mois...

— Je voulais l'emmener à l'hôtel. Satisfaite ? Je te rendrais pas plus de 100 000 berrys.

— Tu vois quand tu veux. Assis toi, Zoro, on peut commencer à parler.

— On va parler de rien du tout ! Donne moi ma tune et je me casse, marmonna-t-il avec un air grognon.

Il se détourna, mécontent de la tournure des événements. Il n'avait pas besoin que leur relation s'ébruite et que les deux femmes du bateau s'occupent de leurs affaires. Faire ce genre d'efforts romantiques lui demandaient déjà suffisamment.

Une erreur T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant