Chapitre 12

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Asami écarquilla les yeux d'étonnement. Il faut dire que jour après jour Akihito ne cessait de le surprendre. Aujourd'hui, le fait aurait pu paraître anodin aux yeux de tous mais pour le yakusa, cela relevait tout bonnement des faits surnaturels : Akihito s'était levé avant lui.

C'est à dire que le jeune homme avait pris sa douche, préparé le petit déjeuner (une tasse de café bien noir pour lui), s'était habillé et paraissait frais et dispo pour affronter cette nouvelle journée. S'il n'était pas habitué à contrôler la moindre de ses émotions, il serait en train de ramasser sa mâchoire au sol. C'est donc, stoïque qu'il se saisit de sa tasse, savourant tranquillement le liquide amer tout en jetant des coups d'œil furtif à son amant.

Celui-ci l'ignorait tout bonnement, s'affairant dans la cuisine. Il savait qu'Asami était d'humeur massacrante surtout le matin et il le laissait donc se réveiller en paix.

Asami contrôla tout de même discrètement sa montre, juste pour être sûr : 6 heures du matin. Quelle mouche avait donc piqué le jeune homme pour qu'il se lève aussi tôt ? Asami savait, par expérience, que tout changement dans le comportement de son amant amenait forcement et irrévocablement des ennuis, de très gros ennuis.

Il savait également que son amant n'aimait pas être interrogé.

A son retour de l'hôpital, Asami s'était retrouvé face au mutisme du jeune homme devant ses questions. Akihito pouvait être têtu. Il avait habilement évité ses interrogations. Le mafieux s'était montré froid exigeant des réponses, puis il s'était emporté, il l'avait même menacé mais rien n'y fit. Akihito ne lui avait rien révélé.

Asami soupira. Il n'avait pas envie de questionner le jeune homme aujourd'hui. Il semblait de bonne humeur, sifflotant dans la cuisine et ses questions ne feraient que lui imprimer sur le visage un air froid et triste. De plus il ne voulait pas partir au Shion sur une dispute, elle risquerait de s'éterniser l'obligeant à la finir dans le lit et il n'était pas en avance.

Trente minutes plus tard, il se retrouvait sur le pas de la porte enfilant ses chaussures. Il sentit un mouvement derrière lui. Tout sourire, Akihito lui tendait son manteau. Il l'enfila sans un mot. Puis d'un geste vif, enlaça le jeune homme qui avait réussi à changer l'homme acariâtre qu'il était.

Akihito fondit sous l'étreinte et releva le visage, offrant à son amant ses lèvres frémissantes d'envie.

Asami n'y résista pas et se saisit possessivement de la bouche de son amant. Akihito se rendit immédiatement sous la pression du langoureux baiser.

Ses lèvres, encore gonflées de la veille, s'activaient avidement contre celles, douces et fermes d'Asami. Leurs langues respectives se frottaient l'une contre l'autre, câlines et joueuses. Il gémit en sentant le mafieux se saisir de son postérieur encore douloureux et sentit Asami sourire.

" Tu devrais venir plus souvent au Shion m'offrir des danses excitantes mon mignon Akihito.

_ Hmm..., répondit le jeune homme trop perdu dans les sensations de leur baiser pour répondre."

Asami décrocha les bras de son amant qui s'étaient enroulés autour de sa nuque et lui ouvrit un dernier baiser, léger et rapide.

" Je serais de retour ce soir.

_ Ne rentre pas trop tard."

Il ne répondit rien se contentant de hocher la tête.

Lorsqu'il fut partit, Akihito considéra pendant un instant le hall d'entrée vide puis retourna dans la chambre. Il se déshabilla rapidement, enfilant une tenue moins décontractée. Il détestait les costumes mais vu l'endroit où il se rendait mieux valait être bien habillé.

DisparitionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant