Chapitre 15

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Akihito s'essuya la bouche avec le revers de sa manche. Il aurait voulu cracher mais sa bouche était pâteuse, trop. Et puis, il aurait pu se faire repérer. Bon sang ! Cette histoire puait et il y était en plein dedans. Comment avait-il fait pour se fourrer dans un tel pétrin. Rien n'allait comme il fallait. Rien, depuis que ce sale ruscov se mêlait de ses affaires.

Il se demandait pourquoi il était là. Caché sous les toits d'un entrepôt sur les docks. Pourquoi son père menaçait Arbatov de son flingue. Et grand Dieu ! Pourquoi Asami tenait son père en joue ? Et pour finir la parfaite boucle : Arbatov qui pointait son revolver sur son amant.

Le visage du jeune homme se déforma sous la colère. Comment ce fils de pute osait ne serait-ce que poser le regard sur son compagnon. Son fusil était prêt à l'emploi, il le mit rapidement en joue.

2 jours avant

" Je ne serais pas long, Ryuichi, mon cours de sport ne dure que deux heures !"

Akihito cria cette phrase de la porte d'entrée. C'est l'astuce qu'il avait fini par trouver pour échapper à son amant qui parfois refusait de le laisser sortir, prétextant une envie de faire des galipettes urgentes.

Alors qu'il enfilait ses chaussures, il sentit Asami dans son dos. Il se baissa et ramassa son sac. Il se jeta ensuite dans les bras de son amant et l'embrassa. L'étreinte fut brève et Akihito se faufila comme une anguille pour échapper à l'étreinte de son amant.

" Je suis déjà en retard. A tout à l'heure !, cria-t-il déjà dans le couloir."

La porte se referma pour s'ouvrir aussitôt sur un homme de main d'Asami. Le yakusa le regardait froidement comme si c'était la faute de cet homme s'il devait en arriver à de telle extrémité.

" Suivez-le sans vous faire remarquer, Je veux tout savoir, ce qu'il fait, avec qui il parle... faites moi votre rapport tous les soirs, par téléphone.

_ Bien monsieur."

En quelques minutes, il s'élançait déjà dehors à la poursuite du jeune homme connu pour disparaitre en un clin d'œil. Il le vit se faire rejoindre par son garde du corps connu sous le nom de Mei. Il fut surpris de les voir monter dans une voiture, une Lamborghini pour être plus précis. Il ne l'omettrait pas dans son rapport.

Puis il fit rapidement marche arrière pour récupérer sa voiture. Dans tous les cas, il n'allait pas les perdre de vue avec une telle bagnole.

Il était un professionnel, un pro de la filature mais là... comment dire s'était difficile voir extrêmement dangereux de suivre un tel monstre en conduite. Sa Bmw souffrait le martyre mais il réussit à ne pas perdre leur trace et surtout à rester discret.

" Monsieur...

_ Je sais Mei, je l'ai remarqué moi aussi.

_ Que faisons-nous ?

_ Mon contrat est des plus importants, je ne peux pas laisser un seul homme de main ruiner des semaines de préparation.

_ Vous pensez à Asami ?

_ Qui d'autre ? Rhaa... il choisit vraiment son moment pour me faire filer."

Comme énervé par le comportement de son amant, il donna un brusque coup de volant, évitant une voiture devant de justesse. Les pneus crissèrent et le jeune homme stabilisa la voiture en un instant.

Il pénétra dans un parking souterrain à toute allure. Il s'arrêta et sortit de la voiture en disant.

" Prends le volant Mei, tu me le baladeras dans toute la ville si nécessaire. Je te recontacterai.

DisparitionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant