Chapitre 7

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Yukimura et ses hommes progressaient lentement à travers les couloirs du paquebot. Un véritable labyrinthe pesta intérieurement le trentenaire. Silencieusement le petit groupe de quatre évitait les gardes cherchant frénétiquement l'endroit où était détenu les otages.

Ils n'avaient que peu de temps devant eux et plus les minutes s'égrenaient plus le mafieux ne pouvaient s'empêcher de s'inquiéter pour Akihito. Ils ne pouvaient pas foncer tête baisé dans le tas en tuant à tout va : ils auraient donner l'alerte et la situation pouvait devenir pire qu'elle ne l'était déjà.

Sur une intuition de Kirishima pendant la réunion quelques heures auparavant, Yukimura avait pris la décision de commencer les fouilles du bateau par les cales. Si Asami avait été effectivement torturé mieux valait le faire à l'abri des oreilles indiscrètes même si le navire semblait presque abandonné.

Soudain, tous s'immobilisèrent dans un seul mouvement : une agitation en face. Les gardes se remplaçaient devant une porte. Yukimura avait déjà repéré plus d'une dizaine de garde faisant leur ronde rien que dans ce secteur. Il fronça les sourcils en se mordant machinalement les lèvres, pensif.

" trop bien gardée cette porte, songea-t-il. "

Par de rapides mouvements de la main il signifia à ses hommes que l'objectif se trouvait en face d'eux. Sans un mot, ils vissèrent leurs silencieux à leurs armes d'un mouvement expert.

Kirishima fut le premier à tirer, suivit de près par Yukimura qui assura ses arrières. L'attaque surprit les gardes et en quelques instants l'air fut saturé de y eut quelques cris mais aucun des gardes n'eut le temps de porter leurs mains sur leurs armes.

Les râles des mourants s'éteignirent lentement mais Yukimura ne leur céda pas un regard. Un de leur compagnons était tombé lui aussi, il expira difficilement sa dernière goulée d'air alors que le mafieux accompagnait sa mort un main sur son épaule. Les trois hommes s'approchèrent rapidement de la porte et Kirishima fit sauter la verrou d'une balle.

Son homme de main restant traina les corps dans un pièce adjacente, retardant leurs découvertes et permettant ainsi une fuite plus facile.

Lorsque Yukimura pénétra dans la pièce il ne put empêcher une grimace de rage de s'inscrire sur son visage. L'odeur du sang dominait dans la salle et avait même giclé sur les murs de la pièce. Les trois hommes pendaient à leurs chaines, sévèrement blessés. Kirishima se précipita sur Asami, bousculant Yukimura au passage et commença à défaire ses chaînes, l'inquiétude rongeant ses sang. Il l'allongea doucement sur le sol et vérifia son poul : faible mais il était en vie. Il se permit un soupir de soulagement.

Il se dirigea ensuite vers Suoh et croisa le regard enragé du garde du corps, le seul encore conscient. Dans un borborygme inintelligible, l'homme de main s'assit à même le sol et massa ses larges épaules douloureuse. Il n'avait pas pris autant que les deux mafieux.

Pendant ce temps l'homme de main s'était approché de Feilong et défit ses liens sous le regard légèrement frustré de Yukimura. Tout comme pour Asami il l'allongea au sol et fit aux autres que le leader du Baishe était encore en vie, en voyant sa poitrine se soulever au rythme de sa respiration.

Yukimura quand à lui s'était doucement approché de la mère de Takaba. Il sortit son couteau et trancha rapidement les cordes qui la retenait à la chaise.

Elle ouvrit les yeux et scruta longuement son regard. Puis dans un sanglot, elle se jeta dans ses bras. Le trentenaire la serra dans ses bras en lui murmurant des mots réconfortants inaudible pour les autres.

" Tout va bien à présent. Je suis là. Tout va bien. Personne ne te fera du mal.

_ Tu es venu Yuki-kun. Tu es venu... sanglota-t-elle."

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