Chapitre 9

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Akihito regardait avec tendresse son amant assis à l'arrière de la berline pendant que Kirishima les conduisait jusqu'à l'appartement d'Asami. Le simple fait de le regarder rendait comme plus réel sa présence à ses côtés.

Il n'avait pas cessé de le fixer en douce. Le plus jeune se délectait de cette vue en silence, le nez droit, les sourcils froncés par la réflexion, un doigt tapotant doucement un dossier que ses yeux d'or examinaient avec nonchalance. Le mafieux ne semblait pas troublé par l'examen sur sa personne, après tout si Akihito souhaitait l'admirer sous toutes les coutures qui était-il pour l'en empêcher ?

Akihito soupira intérieurement : Asami venait juste de quitter l'hopital après deux semaines de convalescence. C'était la première fois depuis quatre longs mois qu'Akihito allait remettre les pieds chez Asami. Il ne pouvait s'empêcher d'être fébrile. Le yakusa, lui, semblait imperturbable.

Mais à bien y regarder, il n'était pas si imperturbable que cela. Quelques signes d'impatience que seul le fin observateur pouvait déceler.

Bon sang ! Pensait le yakusa. Là. Là tout de suite, il voulait prendre son jeune amant, dans la voiture, dans la rue, dans l'appartement. Partout. Depuis la visite express qu'il lui avait fait à Singapour, il n'avait plus revu Akihito.

Environs deux mois d'abstinence.

Deux longs mois d'abstinence.

Il secoua la tête, s'étonnant lui même. Il y a quelques années, il aurait déjà pris une maitresse juste histoire de rechauffer son lit. A présent tout était différent et même s'il n'en faisait pas part à Akihito, seul le jeune homme était capable de réondre à sa libido débordante. Rien qu'a la pensée de ce qui allait suivre dans l'appartement, il aurait pu en jouir.

Akihito quand à lui se trémoussait à sa place retenant difficilement son désir. Vous savez comme quand on a soudainement envie de pisser quand on met la clé dans la porte de chez soi. Akihito ressentait exactement la même chose. A mesure qu'ils s'approchaient du quartier du mafieux, Akihito sentait son esprit se perdre dans les brumes de son envie.

Le plus jeune faillit reciter une prière quand la voiture s'arrêta ENFIN devant l'immeuble d'Asami. Les deux amants n'échangèrent pas un geste, pas une parole mais tous les deux semblait avoir le diable à leur trousse en se rendant jusqu'à l'ascenseur.

Le regard glacial d'Asami dissuada le groom de les accompagner jusqu'à leur chambre et à peine les portes refermées, qu'Asami saisit le jeune homme par la taille et le plaqua contre la paroi de l'ascenseur. Akihito étouffa un cri de douleur et se tendit vers son amant. Leurs lèvres se percutèrent sans douceur.

Les bras du jeune homme glissèrent sur la nuque du yakusa et se resserrèrent tels un étaux. Il essayait tant bien que mal de plaquer le torse puissant de son compagnon contre le sien. Il sentit Asami sourire dans osn baiser vorace. Celui-ci le saisit par les fesses et le remonta jusqu'à lui. Akihito, par réflexe, enserra ses cuisses autour de la taille de l'homme d'affaire et commença ses mouvements suggestifs du bassin. Asami grogna, toujours sans lâcher les lèvres de son partenaire, en sentant leurs membres se gonfler de désir.

Ding ! Les portes s'ouvrirent. Les yeux d'Akihito qui faisait face à la porte, s'écarquillèrent d'horreur tandis que ceux du vieux couple s'agrandirent de surprise. Et Asami qui marmonna dans sa nuque :

" Hum... je crois qu'on est pas au bon étage."

Akihito n'eut même pas le loisir de répliquer de le lacher que les portes se refermèrent. Le couple était resté sur le palier et le jeune homme avait même surprit le regard frustré que la vieille femme avait lancé à son époux. Il étouffa un rire dans le cou de son amant tout en grignotant au passage la peau tannée.

DisparitionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant