chapitre 14

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Alors que je suis occupée à aider Martha en cuisine, un message de mon mari apparaît sur mon téléphone :

** J'ai oublié de te dire ce matin, mais prépare tes valises, nous nous envolons pour Rome ce soir. **

Comment peut-on oublier ce genre de détails ? Ah, les riches ! Ils ont tellement l'habitude de voyager que cela devient anodin, voire une habitude pour eux. Mais peu importe, moi je pars en Italie ! C'est la première fois que je vais en dehors de la France, c'est même la première fois que je vais prendre l'avion. Je monte deux par deux les marches de l'escalier et rejoins ma chambre. Je décide de mettre une playlist italienne histoire d'être dans l'ambiance.

Je me dirige alors vers le dressing pour faire ma valise quand une pensée me vient en tête. Pour quelle raison allons-nous en Italie ?! Est-ce pour voir des amis, de la famille à Alexandre ? Pour le travail ? Pour un événement ? Ou simplement pour des vacances bien méritées ?  des vacances ?!, faudrait peut-être pas abuser connaissant Alexandre et le bourreau du travail qu'il est...

Je décide alors de le contacter pour obtenir un peu plus de détails. Après plusieurs sonneries, une voix grave répond finalement :

**"Allô?"**

**"Oui, Alexandre, c'est moi ! Est-ce que je peux te déranger quelques minutes ?"**

**...**

**Alexandre ? Tu m'écoutes ?"**

**"Pardon, oui, je t'écoute. C'est juste que c'est la première fois que tu m'appelles par mon prénom."**

**"Désolée, je ne m'en étais même pas rendu compte. Je peux arrêter si ça te dérange ?"**

**"Non, non, c'est bon. Je... hum... j'aime bien."**

Confuse, je rougis légèrement, heureuse qu'il ne puisse pas me voir rougir.

**"Et sinon, pour répondre à ta question, nous allons assister au mariage de mon meilleur ami."**

**"Oh ! D'accord ! Merci pour l'info ! À ce soir !"**

Qui aurait pu penser qu'Alexandre avait un meilleur ami ? La pensée tourne dans ma tête alors que je raccroche.

Je m'active alors à préparer ma valise avec une excitation palpable. L'idée de partir en Italie pour la première fois me remplit de joie. Je suis impatiente de découvrir ce pays aux multiples facettes, de déguster sa cuisine délicieuse et d'explorer ses magnifiques paysages.

De plus, c'est aussi la première fois que j'assiste à un mariage. L'occasion est doublement spéciale et je ressens un mélange d'émotions : de l'enthousiasme mais aussi un soupçon de nervosité face à l'inconnu.

Pendant que je fais ma valise, je me surprends à imaginer tous les moments merveilleux qui m'attendent lors de ce voyage en Italie et de cette expérience unique du mariage.

(***)
-Prête ?

À l'écoute de sa voix, je me retourne et l'examine de la tête aux pieds. Revêtu d'une chemise noire aux manches retroussées, laissant entrevoir les veines pulsantes de ses avant-bras, ses cheveux en désordre semblent avoir été caressés maintes fois. Dans cet accoutrement, il évoque irrémédiablement les mafieux dépeints dans les pages sombres de la romance. Consciente de son regard scrutateur, je reprends contenance et réponds d'une voix assurée :

- Oui, je le suis.

- Parfait, alors avançons.

Il saisit ma valise et pose une main sur mon dos pour me guider. Ce simple geste provoque en moi un frisson irrépressible.

Installés dans la voiture, après trente minutes de route, nous atteignons l'aéroport. C'est alors que je remarque que le chauffeur se dirige vers les pistes plutôt que vers le parking. Je murmure à Alexandre, alarmée :

- Alexandre, je crains que le chauffeur ne se soit trompé. Nous risquons de percuter un avion si nous persistons dans cette direction...

À ma grande surprise, il éclate de rire. La voiture s'immobilise et il annonce :

- Nous sommes arrivés, tu peux descendre.

J'ouvre la porte pour découvrir un jet privé. Un immense jet privé ! Je savais qu'il était riche, mais je ne m'attendais pas à une telle démonstration de fortune.

Une hôtesse de l'air nous accueille, enfin, elle accueille surtout Alexandre, me lançant à peine un regard, trop absorbée par sa fascination pour lui.

Après nous être installés, nous décollons rapidement. L'hôtesse revient bientôt, offrant à Alexandre une boisson tout en penchant légèrement son buste pour mettre en valeur son décolleté. Agacée par ce spectacle, je lève les yeux au ciel et préfère observer par le hublot. Je sens le regard d'Alexandre sur moi, mais je décide de l'ignorer, irritée par la situation. C'est alors que j'entends Alexandre intervenir :

- Je vous demanderais de rester courtoise et de cesser de faire comme si ma femme n'était pas présente, mademoiselle.

L'hôtesse perd aussitôt son sourire charmeur et pâlit.

- Je vous prie de m'excuser, monsieur, cela ne se reproduira pas.

- Très bien, vous pouvez vous retirer. Nous vous solliciterons en cas de besoin.

L'hôtesse s'éclipse rapidement, nous laissant seuls, Alexandre et moi.

Il me lance un sourire en coin.

- Quoi !? Lui demandé-je.

- Rien... Juste que ma femme semble jalouse...

- Absolument pas !

- Hmm, si tu le dis...

Je décide de clore cette conversation gênante en fermant les yeux. Jalouse, moi ? Certainement pas. Et sur ces pensées, le sommeil m'emporte.

Saga alstroemeria : Un Patron Séduisant Où les histoires vivent. Découvrez maintenant