La quête des ascendances

La guerre des hormones

Le dossier dans la main, Jisung tourna les pages une à une.

Les premières pages parlaient de l'enfance de son frère. On l'avait trouvé errant dans les rues de Jeonju, des traces noirs sur le visage, traumatisé et maigre. Il avait été recueillit dans le foyer, en attendant qu'on retrouve ses parents ou qu'il soit réclamé, mais personne ne vint le chercher.

Étonnement, il ne mit pas longtemps à trouver une famille. Dans les premiers temps il n'avait pas parlé et semblait hanté par des traumatismes, il avait dû changé de famille à cause de ça.

La deuxième famille n'avait pas été trop mal, il avait un toit, de la nourriture et il faisait sa vie, on ne lui demandait rien, ce qui avait été une erreur.

 À 14 ans, il s'était enfuit dans un but inconnu et n'était revenu que le 3 ème jour de fuite, sale et fatigué. Personne n'avait réussi à le faire parler et sa famille, effrayé de son côté imprévisible, l'avait renvoyé d'où il est venait.

Sa dernière famille semblait celle dont rêvait tout orphelin. Des instituteurs qui semblaient à l'écoute du garçon et au bout d'un moment, il avait finit par parler et retrouver le sourire.

Jusqu'a ce qu'il déménage avec sa copine, il était resté dans cette même famille qui l'avait enfin envoyé chez une psychologue.

Le garçon était plus souriant, plus joyeux , plus positif. Il avait arrêté de se scarifier même si on trouvait toujours un certain mal être en lui, un voile de tristesse profonde, qui ne voulait pas partir.

Il avait sûrement confié ses secrets à sa psychologue mais à cause du secret professionnel, elle serait la seule à le savoir et il était clair qu'il ne voulait pas parler de ce qu'il lui était arrivé.

Il avait fait des études littéraires et travaillait désormais comme journaliste criminelle.

Désormais, il était marié et habité à Ilsan, ville voisine de Jeonju.

Jisung repoussa le dossier, poussant un profond soupir. En lisant la vie de son frère, il avait peur de ce qu'il pouvait être, de son caractère.

Il semblait en proie à un traumatisme qui ne le quittait pas même s'il avait fait sa vie. Il devait avoir 5 ans quand Jisung fut retrouvé. Peut importe ce qui avait pu se passer le jour de l'incendie, lui était là et était assez grand pour s'en souvenir, c'était encore pire que Jisung.

Jisung secoua la tête, comme pour chasser toutes les idées noires que ses pensées créé à cause du passé de son frère.

Il se leva de son lit et réalisa qu'il n'avait pas regardé son téléphone depuis une heure, bien qu'il n'espérait pas avoir de message. Il eut une surprise.

" Ne crois pas que j'ai oublié la liste, rendez vous ce samedi à 14 h."

Jisung paniqua en réalisant qu'on était samedi.

Il repensa à sa journée avec la troupe de danse avant hier, moment incroyable, il s'était bien amusé.

Miso avait passé la journée à le regarder d'un air malicieux et il se mit à rougir en se rappelant ce qu'elle avait dit au restaurant.

En pincer pour Minho était une idée absurde et pourtant, ça semblait tellement logique. Cependant accepter ce fait ne menait à rien. il n'était personne, personne d'intéressant et jamais Minho ne pourrait s'intéresser à lui de cette façon.

Il avait des besoins énormes à combler, des envies tout aussi envahissante, il pleurait pour un rien et était aussi fragile qu'une feuille.

Personne n'était capable d'accepter tout ça et surtout pas Minho, il détestait les câlins et était maladroit dans ses gestes affectifs.

Cependant, il n'était pas avare en compliments, toujours rassurant et à l'encourager, il était drôle et le faisait rire même si son humeur était bizarre.

Il voulait encore que Minho cuisine pour lui, passer du temps chez lui avec ses chats et revoir ses amis, le regarder danser.

Il était tellement impressionnant quand il dansait, charismatique et d'une beauté sans nom. Peut être bien que cela réveillait son coeur , lui donnant des papillons qui lui tordaient le ventre, le faisant rougir tel l'adolescent qu'il était et que, puisqu'il était dans cette période de changement, il avait peut être envie de savoir ce qu'était d'être embrassé.

Réalisant ses pensées, il se mit à rougir violemment, son coeur battant furieusement dans sa poitrine.

- Mamannnn

Il courut dans les escaliers et alla dans la cuisine où se trouvait sa mère, désemparé par le comportement déroutant de son fils.

Elle fut surpris quand il lui demanda de le porter, mais accepta. Jisung s'accrocha à elle comme un koala et cacha sa tête dans son cou, gémissant et baragouinant des choses incompréhensibles.

Il parlait de honte, de papillons, de danse, d'une fille qui n'aurait apparemment pas dû lui dire quelque chose, qu'il ne comprenait plus rien et qu'il n'y connaissait rien, que c'était trop compliqué.

Sa mère tapota doucement son dos, pour le calmer puis le caressa, laissant son garçon débiter ces paroles insensées autant de temps qu'il voulait,  bien qu'il commençait à peser un certain poids.

Elle le remonta et alla s'installer dans le canapé, sans qu'il ne réagissent et continua même à se plaindre.

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Bonjour voilà une nouvelle série de chapitres

キス~~~