𝟕 - 𝐕𝐈𝐎𝐋𝐄𝐓 𝐁𝐋𝐀𝐂𝐊𝐖𝐄𝐋𝐋

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HALLOWEEN

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Je n'ai jamais accordé d'importance à l'apparence d'une personne. Pour moi, la véritable essence d'une âme se dévoile dans ses actes et ses paroles.

Alessio m'a révélé sa haine à travers ces moyens. Je sais que certaines personnes peuvent être cruelles sans motif apparent, mais avec lui, c'est comme si tout était personnel.

Pourtant, c'est moi qui devrais le mépriser ! Il m'a traquée pendant tout un mois entier. Sans parler de l'humiliation qu'il m'a infligée devant tout ce monde.

La part de naïveté en moi espérait qu'après notre rencontre, il cesserait d'agir comme un psychopathe. Mais je me trompais cruellement, son emprise sur moi ne fait que commencer.

Les désirs des âmes tourmentées ne meurent jamais, ils se nourrissent de nos faiblesses.

Quand il m'a attirée sur ses genoux, mes sens se sont mis en alerte. Non pas seulement à cause de sa présence, mais à cause de ce qu'il représentait : un homme.

Tout mon corps s'est crispé, comme s'il se préparait à l'impact imminent. Chaque effleurement, chaque pression, chaque souffle me ramenait à ce moment où j'ai perdu foi en l'humanité, où l'innocence m'a été arrachée.

30/10/21

Cher journal,

Les murs de cette maison semblent se refermer un peu plus chaque jour depuis l'arrivée de John il y a maintenant un an. Ses mains deviennent des poings de colère à la moindre contrariété. Les plaintes étouffées de maman, rythmées par ses sanglots brisés, s'élèvent souvent de la chambre.

Pourquoi maman choisit-elle de rester, enchaînée à cet homme dont la présence rappelle plus un démon qu'un compagnon ?

Depuis que papa nous a quittés, elle semble avoir perdu toute attache avec la réalité.

Quelque chose d'étrange s'est produit cette nuit, et je n'ose pas encore en parler a qui que ce soit. Le verrou de ma chambre a disparu depuis bien longtemps, depuis l'arrivée de John dans cette maison, pour être précise. Je n'ai jamais vraiment compris pourquoi il l'a fait.

N'ai-je pas droit à mon intimité ?

Ma chambre est censée être mon sanctuaire, le seul endroit où je me sens en sécurité.

Du moins, c'est ce que je croyais.

Alors que j'étais allongé paisiblement dans mon lit, les yeux clos, attendant que le sommeil m'envahisse, j'ai senti la porte de ma chambre grincer. Au début, un frisson d'espoir a traversé mon corps : peut-être était-ce maman, comme dans mes reves les plus fous, qui venait silencieusement me sauver de cet enfer en me murmurant de réunir mes affaires.

Mais la réalité est bien plus cruelle.

J'ai entrouvert les paupières, pour y découvrir la silhouette menaçante de John, dressée devant mon lit. Son visage restait insaisissable dans l'obscurité, mais j'ai discerné le chiffon qu'il tenait serré entre ses doigts. Et avant que je ne puisse comprendre ce qui se tramait, il a violemment bandé mes yeux avec le tissu, étouffant mes cris naissants d'une main brutale sur ma bouche.

NIGHTVALEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant