𝟏𝟒 - 𝐀𝐋𝐄𝐒𝐒𝐈𝐎 𝐑𝐎𝐕𝐈𝐍𝐀

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RIRES ET CONFIDENCES

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Je ne comprends pas pourquoi, pour certaines personnes, faire l'amour est si crucial. N'est-ce pas juste un acte en quête de plaisir ? Une danse éphémère qui, tout autant qu'elle enivre, peut aussi détruire ?

Le romantisme ? La connexion ? Des concepts absurdes qui ne me touchent pas. Tout cela n'est qu'un masque pour les faibles, une tentative désespérée de combler un vide intérieur avec des illusions.

Pourquoi se perdre dans ces mensonges tissés de promesses vides et de faux espoirs ?

J'avais à peine 13 ans lorsque j'ai franchi cette frontière. Elle était une lycéenne en dernière année, et moi, je me sentais déjà trop vieux pour mon âge. J'avais grandi trop vite, trop tôt, dans ce monde qui n'attendait pas après moi.

Elle m'a approché, m'a dit que j'avais l'air plus mature que les autres gosses du coin. Au début, je n'avais pas vraiment conscience de ce que cela impliquait.

Je me suis laissé porter par cette nouvelle sensation, cette connexion qui semblait briser la monotonie de ma vie. Mais rapidement, j'ai compris que je ne voulais pas être contrôlée. Mon inexpérience n'a pas duré longtemps.

Je ne suis pas là pour aimer ou être aimé. L'amour, c'est une faiblesse, une distraction dangereuse. Ce qui m'intéresse, c'est cette sensation de pouvoir, cette montée d'adrénaline. Ce frisson qui me rappelle que je suis vivant, même si ce n'est que pour un bref instant.

Frapper ne peut pas toujours être la seule solution.

Il y a des moments où même mes poings semblent impuissants. Où la rage en moi atteint un point tel que je ne peux plus la contenir. C'est dans ces instants-là, que je réalise à quel point je suis seul, enfermé dans cette carapace d'indifférence et de méfiance que j'ai forgée.

Ce n'est pas que je ne veuille pas être compris. C'est juste que je ne sais pas comment expliquer cette douleur sourde qui ne semble jamais me quitter. Cette sensation constante que quelque chose ne va pas, que quelque chose en moi est brisé et ne pourra jamais être réparé.

— Je n'arrive plus a continuer.

Une chevelure brune emerge de sous les draps, la ou sa bouche faisait pression sur mon sexe. Elle lèche ses lèvres pulpeuses d'un geste lent et délibéré, comme pour savourer le souvenir de ce moment partagé.

— Tu sembles ramollis, soupire-t-elle d'une voix suave. Je ne te fais plus autant d'effet ?

M'en-as tu déjà fait ?

Je reporte mon attention sur le point invisible que je fixais sur le mur quelques instants plus tôt. Il me paraît tellement plus intéressant, plus honnête que tout ce qui m'entoure.

— Continue.

Adrianna tente d'attirer mon attention une nouvelle fois, en caressant le haut de mon corps avec ses ongles fraîchement manucurés. Son toucher glisse sur ma peau comme une sensation étrange, un geste calculé pour susciter une réaction que je refuse de lui donner.

Elle est un peu comme un objet, en fait.

Au début, il y avait ce semblant d'excitation, une étincelle fugace qui dansait à la surface. Peu importe que le produit soit usé dès le départ, il y avait quelque chose dans la nouveauté qui masquait les défauts évidents.

NIGHTVALEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant