𝐋𝐄𝐕𝐀𝐍𝐓𝐄𝐑 || 𝐁𝐚𝐧𝐠𝐜𝐡𝐚𝐧 & 𝐒𝐭𝐫𝐚𝐲𝐤𝐢𝐝𝐬

CHAPITRE 32 ☀️

➢ PDV BANGCHAN

On resta un long moment après notre étreinte à admirer le coucher de soleil depuis Namsan.

Les dernières lueurs du soleil à travers les nuages se réfléchissaient sur les montagnes entourant la ville dans un contraste saisissant.

Je me détacha quelques secondes de cette vue splendide pour poser mes yeux sur Silla qui était toute aussi émerveillée que moi.

Pouvoir profiter de ce moment hors du temps avec Silla à mes côtés rendait l'instant encore plus agréable et particulièrement réconfortant.

Malgré son caractère de feu, sa présence avait étrangement un effet apaisant sur moi.

Comme toute bonne chose ayant forcément une fin, nous avions dû reprendre la route en direction de Gangnam à la nuit tombée pour regagner nos dortoirs respectifs.

Le chemin de retour avait été éminemment calme.

L'ambiance était même devenue pesante lorsqu'on avait commencé à apercevoir au loin le relief déchiqueté des buildings qui nous rapprochait inexorablement de notre quartier.

Depuis qu'elle s'était confiée au sujet de son frère, Silla n'avait prononcé que très peu de mots. Je la sentais profondément nerveuse sans pour autant déceler ce qui la contrariait vraiment.

Bavarde de nature, son silence n'était pas rassurant surtout avec les circonstances actuelles et mon départ imminent loin de Séoul.

Je pourrais difficilement veiller sur elle du Japon et cela m'inquiétait fortement.

Moi la gorge nouée : Et voilà, on y est.

Je m'étais garé en double file pour déposer la rookie devant son immeuble.

J'avais pris soin de couper le moteur avant de me pencher vers le tableau de bord pour mettre les warning le temps qu'elle descende.

J'avais ensuite aperçu du coin de l'œil la main de Silla cramponnée sur la poignée de la portière qui tardait à sortir.

J'aurais aimé moi-même la retenir plus longtemps mais ce n'était pas vraiment raisonnable de ma part.

Silla en se tournant finalement vers moi : Tu veux pas monter ?

Moi : C'est... c'est pas une bonne idée. 

Silla : Pourquoi ? On va croiser personne à cette heure là.

Son regard implorant était braqué sur moi, je savais pertinemment qu'il était très compliqué pour moi de lui résister lorsqu'elle faisait ça.

Moi en soupirant : Bon... je t'accompagne jusqu'à ton étage, pas plus hein.

Zéro crédibilité, bonjour.

Silla : Cool !

Je redémarra le moteur pour aller me garer proprement quelques mètres plus loin.

J'accompagna ensuite Silla jusqu'à son appartement pour finalement la quitter sur le palier à contre-cœur.

Moi : Je vais y aller, faut que je termine de préparer ma valise.

Silla : D'accord...

Elle n'avait même pas caché la déception dans le ton de sa voix.

Moi : On se voit dès que je reviens si tu veux.

Silla : Mmh...

La néo-zélandaise avait fixé ma bouche une fraction de secondes avant de baisser les yeux pour loucher sur ses baskets.