CHAPITRE 6

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La journée était magnifique, les essais s'étaient bien passés, l'écurie avait réglé tous les problèmes sur sa monoplace et pourtant, POURTANT, Charles Leclerc trouvait quand même le moyen de tirer la gueule.

Tout ça parce que j'ai oublié de le prévenir que j'avais demandé de l'aide à James. Du coup forcément quand le journaliste est venu le voir en lui parlant d'un truc dont il n'était pas du tout au courant et lui demander où j'étais... Ben il l'a un peu mal pris.

C'est en partie pour cette raison que lorsque je suis arrivée, je n'ai même pas eu le temps de dire bonjour à l'équipe que Charles m'avait déjà kidnappée et emmenée loin, très loin dans les stands, dans sa driver room pour avoir une petite discussion en tête à tête.

Eh donc pendant que je suis perdue dans mes pensées à me maudire d'avoir oublier de le prévenir, ce boulet ne trouve rien de mieux à faire que de bloquer la porte et me fusiller du regard.

Il lui a fallu de longues, très longues minutes pour retrouver un semblant de calme et enfin réussir à me parler sans avoir trop l'air de vouloir me tuer.

- Toi qui a l'air d'excellente humeur aujourd'hui, tu as bien remarqué que ce n'était pas mon cas, d'où ma question. Pourquoi tu m'as rien dit pour ton plan avec James !?

Alors en effet j'ai oublié de lui dire que dans la journée j'avais reçu un message de James me disant que son journal acceptait de produire une vidéo pour démentir toutes les rumeurs à nos sujets.

Franchement j'aurais tendance à dire que c'est à cause d'Oscar, c'est pas ma faute si ce gars est beaucoup trop intéressant et que du coup j'ai oublié de le dire à l'autre abruti !

Abruti qui me regarde en attendant une réponse visiblement.

- Je voulais te le dire mais je ne pensais pas qu'il trouverait une solution si vite, je pensais avoir le temps.

- Honnêtement, tu pensais que j'allais accepter ça ?

- Non, c'est pour ça que j'avais prévu de te le dire à la dernière seconde et de t'amener directement sur place, histoire que tu puisses pas t'enfuir.

Il lève les yeux au ciel de manière totalement exagérée.

- Il t'as envoyé un message cette après-midi Amara. Tu avais largement le temps de revenir, de me prendre en otage après les essais et de m'expliquer à ce moment-là non ?

Je hausse les épaules avec un grand sourire, cette situation m'amuse, allez savoir pourquoi.

- Met ça sur le compte du trouble de l'attention. Demande à Mia le nombre de trucs que j'ai oublié de lui rappeler ou que j'ai pas donnés. Tu n'es pas ma seule victime.

Je tente d'apaiser les tensions mais apparemment il n'est pas très coopératif. Il n'esquisse même pas un rictus. Ça commence à déteindre sur ma bonne humeur d'aujourd'hui et ça il en est hors de question !

- Olala Charles bordel faut rigoler un peu dans la vie ! Tu veux une pipe pour te détendre ?

Mon ton sarcastique en dit long sur l'agacement qui prend peu à peu place dans mon corps. Et c'est précisément ce moment que Leclerc choisit pour enfin me lâcher son premier sourire de la journée, il est narquois comme d'habitude quand je sors une phrase qu'il faut pas.

- Pourquoi pas ? Il faudrait pas que tu perdes la main hein ?

- Je pense que tu as eu ta dose hier. Ne t'attache pas trop à mes talents, tu risques d'être en manque un jour.

Nous partageons notre sourire, le sien se fait provocateur, le mien joueur. Nos joutes verbales me plaisent de plus en plus et j'y prend goût.

- Tu sais qu'il y a des tas de filles qui vendraient leurs familles pour être à ta place.

CRASHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant