CHAPITRE 3

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Notre arrivée aurait pu être simple et sans problème mais évidemment, allez savoir pourquoi, il y a toujours une couille avec notre groupe.

Les fans et journalistes attendaient les pilotes devant l'aéroport alors Mia, ma mère et moi avons dû nous cacher sous nos sweat à capuche pour sortir sans être vues. Les garçons ont bien entendu tenter de faire pareil, je ne dirais pas que c'est un échec mais ça n'a pas marché.

Nous nous retrouvons donc seules, toutes les trois avec nos valises et les clefs des vans privatisés par les pilotes. Après quelques secondes de réflexion, je marche vers ma meilleure amie pour l'informer que je pars devant.

- Mia ! Je prends une voiture, j'ai un truc à faire et il vaut mieux que Charles ne soit pas là.

Ma phrase doit faire écho à notre conversation dans l'avion puisque le cerveau de la rousse comprend vite et me lance les clefs. Je les attrape au vol et continue ma route jusqu'à la voiture, une fois entrée je met le contact et décolle vers ma destination.

Mon plan est simple, il faut seulement un peu de coopération de la part de Charles et tout se passera bien. Quelques demi tours et annonces de GPS plus tard et me voilà arrivée dans un café tout à fait charmant.

Le vent froid qui souffle dans mon dos me convainc d'entrer, la chaleur m'enveloppe alors et l'odeur de chocolat chaud me fait saliver. Les yeux fermés pour profiter de cette atmosphère accueillante, je ne remarque pas l'homme qui se tient devant moi. Je sursaute quand il m'interrompt dans ma rêverie.

- Amara ! Je suis très content de te revoir ma grande !

- James ! Merci d'avoir répondu à mon appel, tu es littéralement mon dernier recours.

Nous nous faisons une petite accolade et il me montre sa place de la main, m'invitant à m'y installer. Je remarque une ribambelle de papiers éparpillés autour de sa tasse de café, probablement des ébauches de futurs articles.

Il se dépêche de tout ranger pour me faire de la place et, une fois assise et en bonne condition, notre discussion commence.

- Alors. J'ai eu le droit à un petit brief de ta part au téléphone mais je ne suis pas sûr d'avoir compris. Tu me demandes de mettre ma carrière en péril en écrivant une interview de toi et Charles expliquant votre "non-relation". C'est bien ça ?

Son sourcils relevé m'indique que lui même n'est pas très confiant à propos de cette idée. Comment lui en vouloir, même moi je ne suis pas convaincue.

Je prends une grande inspiration et me jette à l'eau.

- C'est l'idée. Tu es un journaliste assez bien placé dans ta hiérarchie, les gens t'aiment bien et tu sais leur parler. Cette histoire commence à aller trop loin, j'ai reçu des centaines de messages et je peux t'assurer qu'ils n'étaient pas tous adorables. Ça devient trop pesant pour nous deux et j'aimerais aider. Et puis... tu m'as toujours dit que quelque soit la teneur de la chose, je pouvais faire appel à toi.

Mon air de chien battu et mes yeux doux semblent avoir l'effet escomptés puisque James se grattant l'arrière du crâne, il réfléchit à l'idée.

Sa moue concentrée me fait rire et je ne retiens pas mon soulagement quand je le vois soupirer. J'ai gagné !

- D'accord, disons que je t'aide à faire cette vidéo et que je la poste sur le site de mon journal, il se passe quoi pour moi ensuite. Je pourrais me faire virer si je fais des trucs dans le dos de mon patron.

C'est vrai qu'il a pas tord.

- Eh bien, je suis sûr que ton patron aimera le surplus de visibilité qu'une vidéo comme celle-là peut vous apporter. Le journal n'en pâtira pas, au contraire, vous serez d'autant plus écouté puisque vous serez les seules à dire ça.

CRASHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant